IV. - Dyspepsie hyposthénique ou par insuffisance gastrique Définition et signes cliniques. Dyspepsie hypochlorhydrique caractérisée par une diminution des sécrétions stomacales et un affaiblissement de la motilité stomacale «qui aboutit plus rarement à la dilatation»: appétit faible ou nul, conservation relative de l'état général, aspect pâle, jaunâtre, avec tendance à la bouffissure, langue blanche, absence de soif, troubles congestifs du côté de la peau, étouffements, palpitations, somnolence aussitôt après le repas, vomissements fréquents, constipation sans coprostase rectale, estomac souvent météorisé... au chimisme, disparition de l'acide chlorhydrique libre, diminution de l'acide chlorhydrique combiné, présence des acides de fermentation (lactique, butyrique), augmentation de la sécrétion muqueuse... à l'urine, diminution des oxydations azotées et excès des échanges minéraux (surtout chlorures) sur les échanges organiques. (A. Robin). Eléments étiologiques. Influences nerveuses, surmenage, anémie, chlorose, neurasthénie. Gastrites (gastrite atrophique «presque toujours suite d'un état hypersthénique antérieur»), cancer de l'estomac, tuberculose avancée... intoxications, cachexies... 1. Exemple de régime (A. Robin): - ou Premier déjeuner (7 à 8 heures matin). - Un œuf à la coque (ou 2) avec une tasse de thé très chaud et très léger et un petit morceau de pain grillé, une tasse de bouillon de bœuf bien dégraissé, avec un œuf poché ou des pâtes alimentaires, du tapioca.... et un peu de pain grillé. Second déjeuner (midi) et dîner (7 à 8 heures soir). - Potage (bouillon de bœuf ou de poulet avec beaucoup de légumes et des os), — deux œufs brouillés ou à la coque, 一 merlan frit (dont on ôtera la peau), barbue, turbot ou brochet au court-bouillon, sauce à la crème ou au jaune d'œuf, un filet de jus de citron et un peu de sel, filet rôti, côtelette de mouton ou châteaubriand sur le gril, gigot, poulet, faisan frais, perdreau frais rôti à la broche, jambon d'York ou de Mayence, ris de veau, cervelle bouillie, bœuf bouilli, quenelles de poulet, purée de pommes de terre ou pommes de terre cuites sous la cendre, écrasées avec un peu de sel et de beurre; purée de chouxfleurs, de pois, de lentilles, de haricots rouges, de julienne, de carottes, de céleri, d'artichauts; épinards, salades cuites, salsifis, entremets faits avec des œufs et de la crème, - fromages blanc, à la crème, maigre et frais; fruits cuits, compotes, marmelades, confitures. Boisson: vins blancs ou rouges, vieux, dépouillés, non acides, coupés d'eau de Pougues, Bussang, Condillac, Soultzmatt ou d'une des sources faibles de Vals. 2. Prendre, une demi-heure avant chaque repas ou une heure après, trois à cinq gouttes d'acide chlorhydrique officinal ou un verre à Bordeaux de Acide chlorh. officinal. 0,50 centigr. à 1 gram. 50. Eau bouillie 50 gram. ou, à chacun des trois repas, 30 à 150 cent. cubes de gastérine de Frémont (suc gastrique de chien à estomac isolé) dans du vin, de la bière ou du bouillon. 3. Prendre, à chaque repas, une cuillerée à café (jusqu'à 5 par jour) de Sulfate de strychnine. 100 cent. cubes. ou, le matin, au réveil, un verre à Bordeaux de macération de quassia-amara (2 gram. de copeaux dans un grand verre d'eau, toute la nuit). 4. Électrothérapie (un pôle au bas de la colonne vertébrale, l'autre sur l'estomac: 5 à 10 milliampères : une séance tous les 2 jours) et massage (tous les jours). Hydrothérapie: douche froide de 20 secondes tous les deux jours. Saison à Vichy, Vals... Royat. - Bains de mer ou eaux chlorurées sodiques chaudes (Salies-de-Béarn, Biarritz, Briscous, Salins-de-Moutiers, de Jura...). V. Dyspepsies par perversion des fermentations gastriques Définition et caractères cliniques. Syndrome dyspeptique caractérisé par d'anormales fermentations gastriques, se manifestant par la flatulence et la putridité: appétit rapidement satisfait. - Après le repas, lourdeur, fatigue, impuissance intellectuelle et musculaire, somnolence (avec insomnie nocturne); sensation de plénitude gastrique (obligation de désserrer les vêtements). Crises de flatulence avec régurgitations (mérycisme), bruit de gouglou rythmé par la respiration, nausées et vomissements, pyrosis, météorisme. Alternatives de diarrhée et de constipation, borborygmes, tympanisme, gaz plus ou moins fétides mauvaise odeur de l'haleine, langue saburrale clapotage gastrique - foie gros... Eléments étiologiques. - Mauvaise alimentation, mastication insuffisante, troubles de la résorption et de la motricité stomacales (stase gastrique), apport considérable de microorganismes. 1. Régime. Albert Robin interdit: tous les aliments hydrocarbonés (farineux, féculents, pâtes, pâtisseries, sauces, sucre...), saufle pain en petite quantité; choux, navets, raves, betteraves, cardons; crudités (radis, salades, hors-d'œuvre...), acides (vinaigre), charcuterie (viandes salées, fumées, conservées, marinées, sauf le maigre dejambon), gibier, coquillages (saufhuîtres), crustacés, corps gras (beurre cuit, graisses, fritures), fromages et aliments en fermentation, fruits crus..., vins, bière, cidre, boissons gazeuses, liqueurs..., lait (sauf le lait stérilisé). Boire del'eau pure ou additionnée de 3 à 6 gram. de bicarbonate de soude par litre. 2. Prendre, à la fin de chaque repas, un des paquets suivants: Carbonate de chaux précipité. 0,50 centigr. 3. Lavage de l'estomac, 1 à 3 fois par semaine, s'il y a putridité, avec de l'eau bouillie, additionnée d'une cuillerée à café de bicarbonate de soude par litre. Purgatif tous les 8 ou 15 jours; vomitif (1 gram. 20 d'ipéca en trois paquets: de 5 en 5 minutes) dans les crises de putridité plus grande. 4. Traitement de la dyspepsie initiale dont le syndrome putride est la conséquence ou une complication. [Tous ces traitements, quels qu'ils soient, doivent être continués fort longtemps et n'être modifiés, suspendus ou interrompus que sur ordre médical]. Eléments étiologiques. Eczéma Hérédité, lymphatisme, arthritisme, goutte, névropathie, autointoxications; irritation locale ou d'origine réflexe, parasitisme (?) Signes cliniques. Dermatite aiguë ou chronique, prurigineuse, localisée ou plus ou moins généralisée, caractérisée: dans les formes aiguës, par de la rougeur, du suintement, des croûtes plus ou moins épaisses; dans les formes chroniques, par l'épaississement et la lichénification des téguments; dans les formes séborrhéiques, par des placards figurés, des croûtes graisseuses, du pityriasis, etc. I. - Eczéma aigu 1. S'abstenir de tout traitement actif, aussi bien au point de vue général que local. Se tenir à la diète ou à une demi-diète, suivant qu'il ya ou non des symptômes généraux: régime lacté de préférence. 2. Prendre, au début, un purgatif salin. Boire de la tisane d'orge et chiendent additionnée par litre d'une cuillerée à café de Bicarbonate de soude • 50 gram. S'il y a de la fièvre, prendre deux cachets par jour avec: Bromhydrate de quinine ... 0,50 centigr. Pour un cachet. N° 10. Éviter la constipation, qu'on combattra soit par les lavements glycérinés (2 cuillerées de glycérine), soit par la magnésie calcinée (une cuillerée à café le matin à jeun). |