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3me Sujet.

*. 9).

DEUXIÈME SONGE DE JOSEPH (Chapitre XXXVII,

Il eut encore un autre songe qu'il raconta à ses frères, en leur disant: J'ai cru voir en songe que le soleil et la lune et onze étoiles m'adoraient.

Ici, il n'y a aucune inscription. Joseph est seul, couché dans un lit à haut dossier dont les montants, ainsi que ceux du pied, sont terminés par des boules, une grande couverture l'enveloppe presque entièrement. Joseph, dont on ne voit qu'une très petite partie du corps et du bras droit, est couché nu suivant l'usage encore en vigueur pendant tout le moyen âge. Il dort et voit en songe le soleil tout rayonnant, la lune figurée par son dernier quartier, et les onze étoiles à six rayons. Ces astres forment une courbe qui s'étend du dossier au pied du lit; par terre, vers le milieu de celui-ci, se trouve un marche-pied. Joseph croit que cette vision représente son père, sa mère et ses frères s'inclinant profondément devant lui.

4me Sujet. JOSEPH DESCENDU

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DANS UNE CITERNE

(Chapitre XXXVII, ỳ. 23, 24, 25, 26). Ne le tuez point, et ne répandez pas son sang; mais jetez-le dans cette citerne qui est dans le désert, et conservez vos mains pures. Il disait ceci (Ruben) dans le dessein de le tirer de leurs mains, et de le rendre à leur père.

Aussitôt donc que Joseph fut arrivé près de ses frères, ils lui ôtérent sa robe de plusieurs couleurs qui descendait jusqu'aur talons;

Et ils le jetèrent dans cette vieille citerne qui était sans eau. S'étant ensuite assis pour manger, ils virent des Ismaelites qui passaient, et qui, venant de Galaad, portaient sur leurs chameaux des parfums, de la résine et de la myrrhe, et s'en allaient en Égypte.

Le nombre des médaillons étant limité, M. Coutin a dù faire entrer dans la composition de celui-ci la représentation du texte contenu dans ces quatre versets. Nous voyons donc : 1° Joseph, à mi-corps, dépouillé de sa tunique et jeté dans la citerne, il prie comme le font remarquer ses mains jointes. En bas, trois moutons, dont un couché, figurent le troupeau confié à ses fils par le patriarche Jacob. Un groupe de onze personnages occupe le centre et la droite de ce pavé.

2o Dans ce groupe, deux frères de Joseph se reposent et mangent. Un pedum est posé contre celui qui est assis à droite. Il paraît chargé des soins à donner au troupeau. Il est imberbe comme son voisin et a la tête couverte du chapeau en usage chez les Israélites pendant le moyen âge. Son voisin est nu-tête.

3o Au-dessus d'eux, trois des frères de Joseph; à gauche, Ruben vêtu d'une robe courte et coiffé d'un chapeau de même forme que les précédents, il a l'index de sa main droite appuyé sur son front indiquant très bien son désir de délivrer Joseph et de le rendre à son père. Pour cela, il semble se diriger vers la citerne. Il tient aussi un pedum de la main gauche. Son voisin semble vouloir se détacher de lui, comme le fait remarquer son geste. Il est nu-tête et vêtu d'une courte tunique. Il indique le mépris qu'ils avaient tous pour leur frère. Le troisième et dernier de cette ligne tient la robe de Joseph, qu'il semble vouloir montrer. Les différentes couleurs de ce vêtement sont figurées par des galons placés autour de l'ouverture du cou, des manches et du bas de la tunique. Comme Ruben, il est coiffé d'un chapeau de même forme que celui de son frère.

4° Les autres enfants de Jacob, au nombre de cinq

sont groupés au-dessus. Parmi ceux-ci, deux sont nu-tête. Leurs regards se portent sur la robe de Joseph, qu'ils considèrent attentivement. Un des trois autres indique de la main droite l'arrivée d'une caravane de marchands Ismaélites vers laquelle les yeux de ces trois derniers sont tournés.

5me Sujet.

ỳ.

JOSEPH VENDU PAR SES FRÈRES (Chapitre XXXVII, . 28). - L'ayant donc tiré de la citerne, et voyant ces marchands madianites qui passaient, ils le vendirent vingt pièces d'argent aux Ismaélites, qui le menèrent en Égypte.

Ce texte de la Bible est ainsi rendu sur la dalle : Ici, deux groupes. Un marchand conduisant son chameau chargé de parfums, comme nous l'avons dit. Il tient la main droite de Joseph, qui pleure et cache son visage avec son autre main, il se tourne vers ses frères pour leur dire adieu, et se laisse emmener avec résignation, ayant confiance en Dieu. Il est donc dirigé vers l'Égypte par un marchand juif qui indique la direction qu'ils vont prendre. Ce juif porte le costume des Israélites pendant le moyen âge, et le chameau paraît suivre les ordres de son maître. Le deuxième groupe représente les frères de Joseph qui se partagent l'argent de la vente. L'un d'eux, celui qui reçoit sa part, paraît satisfait et caresse son frère, qui, lui, semble occupé à bien compter ses pièces d'argent et a l'air de ne le payer qu'à regret. Il tient sa bourse de la main gauche, ils ont l'un et l'autre la tête découverte et leurs robes sont de moyenne longueur.

6me Sujet. JOSEPH CHEZ PUTIPHAR (Chapitre XXXIX, ỳ. 1 et 4). - Joseph ayant donc été mené en Egypte, Putiphar, eunuque de Pharaon et général de ses troupes, l'acheta aux Ismaélites qui l'avaient amenė.

Joseph ayant donc trouvé grâce devant son maitre, se donna tout entier à son service, et ayant reçu de lui l'autorité sur sa maison, il la gouvernait et prenait soin de tout ce qui lui avait été mis entre les mains.

Joseph est assis sur un siège, il a un gradin sous ses pieds. Revêtu de beaux habits, il tient un listel sur lequel sont écrits les ordres qu'il doit donner. Il le fait avec douceur et amabilité, l'Écriture Sainte dit encore ici qu'il était beau de visage et très agréable; c'est bien la physionomie que lui a donné M. Coutin. Debout devant Joseph, deux hommes du peuple ou deux domestiques semblent l'écouter avec respect, et leur allure indique bien qu'ils le lui doivent ainsi que l'obéissance.

7me Sujet.

LA FEMME DE PUTIPHAR CHERCHE A TENTER JOSEPH (Chapitre XXXIX, y. 7, 8, 9, 11, 12). Longtemps après, la femme de Putiphar jeta les yeux sur Joseph, et lui dit: Dormez avec moi.

Mais Joseph, ayant horreur de consentir à une action criminelle, lui dit: Vous voyez que mon maitre m'a confié toutes choses, qu'il ne sait pas même ce qu'il a dans sa maison.

Qu'il n'y a rien qui ne soit en mon pouvoir, et que m'ayant mis tout entre les mains, il ne s'est réservé que vous seule qui étes sa femme: Comment donc pourrais-je commettre un si grand crime, et pécher contre mon Dieu? Or, il arriva un jour que Joseph étant entré dans la maison, et y faisant son ouvrage sans que personne fut présent, la femme de Putiphar le saisit par son manteau et voulut l'entrainer au mal. Joseph s'enfuit laissant son manteau entre les mains de cette femme.

Joseph et la femme de Putiphar sont seuls représentés sur la dalle. Cette femme, dont la pose est lascive, exprime bien son vif désir de séduire Joseph. Elle tient le manteau de celui-ci, qui ne cherche pas à le

conserver. Ce vêtement sera pour elle une arme dont elle se servira pour faire jeter en prison cet innocent qui, voulant éviter les perfides insinuations de cette femme, cherche à s'enfuir. Cependant, avant de la quitter, il lui parle. Le geste de la main gauche exprime bien ce qu'il lui dit : Comment ferais-je un aussi grand mal! et l'index de la main droite qui montre le ciel, lorsqu'il ajoute Et pécherais-je ainsi contre mon Dieu !

Cette femme, nu-tête, est vêtue d'une robe traînante qui indique sa haute position dans la cour de Pharaon.

Il est à remarquer que dans la reproduction de cette scène, où tout est indiqué, la décence la plus grande y est observée.

8me Sujet. - JOSEPH EN PRISON EXPLIQUE LES SONGES DU GRAND PANNETier et de l'échANSON (Chapitre XL, y. 1, 3, 5, 9, 10, 16, 17, 18, 19). [La femme de Putiphar avait fait incarcérer Joseph.] Il était donc en prison quand deux eunuques du roi d'Égypte, son grand échanson et son grand pannetier, offensèrent leur seigneur.

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Il les fit mettre dans la prison du général de ses troupes où Joseph était prisonnier.

Ils eurent tous deux un songe en une même nuit, qui, étant expliqué, marquait ce qui devait arriver à chacun d'eux.

Le grand échanson rapporta le premier son songe à Joseph ; il le fit en ces termes :

Il me semblait que je voyais devant moi un cep de vigne, où il y avait trois provins qui poussaient peu à peu, premièrement des boutons, ensuite des fleurs et à la suite des raisins murs.

Joseph lui dit: Les trois provins de la vigne marquent trois jours, après lesquels Pharaon se souviendra du service que vous lui rendies; il vous rétablira dans votre première charge, et vous lui présenterez à boire, selon que vous aviez coutume de le faire auparavant dans le rang que vous tenies.

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