LE RACCOMMODEMENT, TOI qui, m'accablant du pouvoir de tes charmes, Te fis un jeu cruel de tourmenter mon cœur; Qui bravas mes transports, qui souris à mes larmes; Qui te cachait mon désespoir, Ah! pardonne à l'amour si j'ai pu concevoir Qu'a puni seul ma ruse impie! Qu'au fond de mon cœur inconstant Une autre effaçât ta mémoire? Qu'une autre ait pu jamais m'occuper un instant? Va, malgré mon dépit je suis resté fidelle; Quoi! j'ai pu, près de toi doucement rappelé, Et d'aller à d'autres beautés La seule que j'osai te faire cette injure; Qu'à tes moindres vœux, à tes lois J'obéis toujours sans murmure; Et que jamais enfin, jusqu'au malheureux jour Je ne te disputai l'empire Que sur moi te donnait l'amour. Vois même en ce moment si je fuis la vengeance Que t'offre de mon cœur l'imprudent abandon. Pour me refuser le pardon Tu nieras sans doute l'offense; Tu vas de cent noms odieux Sans pitié m'accabler peut-être : N'importe; j'aime mieux paraître Par DUAULT. SUR UN RÉFROIDISSEMENT. Ils ne sont plus ces jours délicieux Où mon amour respectueux et tendre |