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Au printems

De mes ans,

Sans effort,

A la mort

Je courrai,

Et saurai

La trouver,

La braver

Du plus près,
Et voudrais

La subir

Sans sentir

La douleur,

La frayeur

Du trépas.
Mais, hélas!

Ce destin,
Dont la main

Tout régit,
Et prescrit
Le moment
D'où dépend

Le repos
A mes maux,

Veut encor

De mon sort

Prolonger,

Surcharger

Le malheur,

La douleur,

Pour jouir
Du plaisir
D'enfanter,

D'exciter

Mes tourmens

Plus long-tems. Quel est donc, Dira-t-on,

Le démon,

Le poison
Qui te rend

Si dolent?

Mes amis,

Plus surpris

Ne serez
Quand saurez
Que le mal
Si fatal

Dont languis

Et gémis

En ce jour

Est l'amour.

Par HOFFMAN.

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ÉLÉGIE II

DU LIVRE II DES AMOURS DE BERTIN.

JE
E n'ai plus d'Eucharis; que m'importe la vie?
O nuit! viens dans ton ombre ensevelir mes yeux;
Je n'ai plus d'Eucharis : après sa perfidie

Je ne veux plus revoir la lumière des cieux.
Moi qui, près d'elle assis dans son char radieux,
Marchais environné de la publique envie;
Moi qui, paisible roi dans son ame asservie,
Eclipsais l'univers, effaçais tous les dieux!
De sa haine aujourd'hui monument déplorable,
Dans la foule importune esclave confondu,
Triste et mouillant de pleurs sa perte inexorable,
Hélas! j'exhale en vain ma plainte misérable
Au milieu des frimas, sur la pierre étendu.

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