Tu crains de t'expliquer; parle, timide enfant; Mais du haut d'un feuillage, en cintre couronné, Par CHABANON. LES BAISERS RENDUS. HUREUX les cœurs qu'un doux penchant rassemble! Mais le bonheur passe comme l'éclair; Il nous fatigue, inconstans que nous sommes ! Le beau Mirtil ne fut plus qu'un volage : A son récit sa belle en fit autant: Rends-moi soudain les baisers qu'on t'envoie. A mon berger charge-toi de les rendre. Par LEONARD. LE SIÈCLE PASTORAL. PRÉCIEUX jours dont fut ornée La jeunesse de l'univers, Par quelle triste destinée N'êtes-vous plus que dans nos vers? Votre douceur charmante et pure La terre, aussi riche que belle, Tout l'univers était champêtre, Sous cette juste indépendance, Tous dans une même abondance Leurs toits étaient d'épais feuillages, Les dieux descendaient sur la terre, Vous n'étiez point dans ces années, Sophismes, erreurs, impostures, Sur leur république champêtre |