Lettres de Madame de Sévigné: de sa famille et de ses amis, Volume 6

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Page 303 - Le roi vint vers nos places; et, après avoir tourné, il s'adressa à moi, et me dit : « Madame, je suis assuré que vous avez été contente. » Moi, sans m'étonner, je répondis : « Sire, je suis charmée; ce que je sens est au-dessus des paroles.
Page 59 - Cressia, mon cher cousin, qui m'ont donné quelque consolation, car je suis accablée de tristesse : j'ai vu mourir depuis dix jours mon cher oncle ; vous savez ce qu'il étoit pour sa chère nièce.
Page 94 - Seigneur, de vos bontés il faut que je l'obtienne ; Elle a trop de vertus pour n'être pas chrétienne : Avec trop de mérite il vous plut la former, 5 Pour ne vous pas connoître et ne vous pas aimer, Pour vivre des enfers esclave infortunée, Et sous leur triste joug mourir comme elle est née.
Page 87 - ... extrêmement touchée ; car Dieu m'a donné un fonds de religion qui m'a fait regarder assez solidement cette dernière action de la vie. La sienne a duré quatre-vingts ans ; il a vécu avec honneur, il est mort chrétiennement : Dieu nous fasse la même grâce I Ce fut à la fin d'août que je le pleurai amèrement.
Page 106 - Ces monts pendant en précipices, Qui, pour les coups du désespoir, Sont aux malheureux si propices, Quand la cruauté de leur sort Les force à rechercher la mort!
Page 222 - ... soyez bien aise de voir l'effet de ma philosophie et de mon christianisme. Pour moi, je vous dirai encore une fois que la justice qu'on a faite à M. de Grignan en cette rencontre m'a donné beaucoup de joie; et que je...
Page 303 - Je lui dis : Sire, il en a beaucoup; mais en vérité ces jeunes personnes en ont beaucoup aussi : elles entrent dans le sujet, comme si elles n'avaient jamais fait autre chose.
Page 248 - ... la continuation de votre philosophie chrétienne; car c'est ce qui fait le véritable bonheur. Je ne comprends pas qu'on puisse avoir un moment de repos en ce monde , si l'on ne regarde Dieu et sa volonté, où par nécessité il se faut soumettre. Avec cet appui, dont on ne sauroit se passer, on trouve de la force et du courage pour soutenir les plus grands malheurs.
Page 242 - Villars s'accrochèrent l'un à l'autre d'une telle furie, les épées, les rubans, les dentelles, tous les clinquants, tout se trouva tellement mêlé, brouillé, embarrassé, toutes les petites parties crochues...
Page 164 - Ce qui est cruel, c'est que le temps qui lui est bon est justement celui qui peut servir à détrôner le roi d'Angleterre ; et ces jours passés il crioit et souffroit beaucoup , quand le vent et la tempête dissipoient la flotte du prince d'Orange. Il se trouve malheureux de ne pouvoir accorder l'intérêt de sa santé avec le bien de l'Europe; car la joie est universelle de la déroute de ce prince, dont la femme est une Tullie...

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