Immigration et nationalisme au Chili 1810-1925: un pays à l'écoute de l'Europe

Couverture
Harmattan, 2005 - 319 pages
Pris entre les Andes et le Pacifique, longtemps marche mal famée et parent pauvre du monde colonial ibérique, le Chili fait figure au XIXe siècle, grâce à Portales, de refuge et d'oasis de prospérité dans un continent instable, victime du caudillisme et des conflits de frontière.L'inviolabilité des lois est un dogme et l'attachement aux institutions un culte dans cette République présidentielle où sont assurées les libertés essentielles. La politique y est le domaine exclusif d'une aristocratie castillano-basque grossie de renforts britanniques et qui monopolise, avec la terre et le créolisme, la mine, le commerce et la banque.Inachèvement du territoire, de l'État, de l'administration, déphasages chronologiques, déséquilibres économiques et inégalités sociales « abyssales » - de l'aristocrate « transplanté » en Europe au surnuméraire misérable des conventillos urbains : autant de facteurs oblitérant l'imagerie rose de la « Petite Europe des antipodes ».De ces blocages, les Pères de l'Indépendance ont été conscients dès 1810.Immigration sélective de « bras qualifiés », d'experts en « arts mécaniques », de colons pour le Sud et l'Araucanie enfin conquise, recrutement de maîtres et éducateurs pour l'Enseignement supérieur et d'instructeurs militaires aptes à l'intégration : tels sont les concours étrangers sollicités par un pays avide de progrès sans bouleversement. La France, l'Allemagne surtout, puis les autres pays européens contribueront, malgré la fièvre xénophobe de certains milieux nationalistes, à la modernisation d'un Finistère où l'Européen, toujours bien reçu, se sent d'emblée chez lui...

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