A ce qu'il a d'enchantemens. Vous y verrez des bois et des prairies Vous n'entendrez que des concerts charmans; D'une ame soûmise et ravie, Mes volontez suivent les vostres, Réduit tous trois à me pleurer. Pour dissiper l'erreur dont leur ame accablée Ainsi qu'à moy faciliter l'accés ; Vous L'AMOUR. ne me donnez pas, Psiché, toute vostre ame Ce tendre souvenir d'un pere et de deux sœurs Me vole une part des douceurs Que je veux toutes pour ma flâme. N'ayez d'yeux que pour moy, qui n'en ay que pour vous; Molière. VII. 25 Ne songez qu'à m'aimer, ne songez qu'à me plaire; Des tendresses du sang peut-on estre jaloux? Je le suis, ma Psiché, de toute la nature : L'air mesme que vous respirez Avec trop de plaisir passe par vostre bouche, Je ne sçay quoy, qui m'effarouche, Craint parmy vos soûpirs des soupirs égarez. (Le Zephire s'envole.) Quand vous leur ferez voir ce bienheureux séjour, Et du sang, s'il se peut, épuisez les tendresses, Je n'y mesleray point d'importune présence, PSICHÉ. Vostre amour me fait une grace L'AMOUR. Allons voir cependant ces jardins, ce palais, I vous ne verrez rien que vostre éclat n'efface. vous, petits Amours, et vous, jeunes Zephirs, i pour ames n'avez que de tendres soupirs, ontrez tous à l'envy ce qu'à voir ma princesse Vous avez senty d'allégresse. TROISIESME INTERMEDE Il se fait une entrée de ballet de quatre Amours et quatre Zephires, interrompuë deux fois par un dialogue chanté par un Amour et un Zephire. LE ZEPHIRE. Aimable jeunesse, Joignez aux beaux jours (Ils chantent ensemble.) A son tour, Et plus on a dequoy charmer, Plus on doit à l'amour. LE ZEPHIRE seul. Un cœur jeune et tendre LES DEUX ensemble. Chacun est obligé d'aimer A son tour, Et plus on a dequoy charmer, L'AMOUR Seul. Pourquoy se défendre? Chacun est obligé d'aimer A son tour, Et, plus on a dequoy charmer, SECOND COUPLET LE ZEPHIRE. L'amour a des charmes, |