Mon bonnet de nuit, Volume 4

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De l'imprimerie de la Société typographique, et se vend a Versailles, chez Poinçot, 1785
 

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Fréquemment cités

Page 244 - ... pétris de fang & de boue? Que vois-je fur ce vaifleau malheureux, ouvert de toutes parts aux coups de la tempête , qui fe précipite dans cette mer profonde ? C'eft le Virgile des Portugais, qui, fier & intrépide, lutte d'une main contre les flots , de l'autre...
Page 353 - Il pourfuivit ce monftre qui defleche de fon haleine les racines de la population , qui boit l'or ou plutôt le fang des malheureux, & qui, bourreau des riches autant qu'il eft funefte aux peuples , n'eft jamais plus altéré que dans leur épuifement. La cour des Aides...
Page 217 - ... tendres & fublimes , s'arrête avec ^complaifance fur le petit nombre de Sages répandus fur la terre, qui vivent libres par la penfée, dont la fenfibilité éclate en traits de flamme , qui parlent hautement pour l'intérêt des hommes, & qui malgré les difcordes des Etats, entretiennent une correfpondance utile au monde. A fa vue élevée les...
Page 218 - Elle leur appartiendra toute entière : ils l'auront créée ; elle vivra dans les fiecles les plus reculés. Telle eft la gloire des gens de Lettres. S'ils vivent dans la retraite , s'ils vivent féparés , ils n'en font pas moins un corps , tôt ou tard redoutable à fes tyrans , qui tel que le feu répandu dans les différentes parties de la terre , fert à éclairer...
Page 249 - Eft-ce à toi de vendre tes fervices ? efî-ce à toi d'attendre ton deftin des hommes? fi l'envie s'attache à tes pas, fi l'imbécille fuperftition te pourfuit de contrées en contrées , fi la calomnie exhale les poifons de fa bouche ; que peuvent de tels monftres contre toi ? te ferontils connoître le remords de la vertu ? n'as-tu pas la voix interne de ton cœur , dont le témoignage confolant te récompenfe d'avoir fuivi ce qui étoit jufte & grand? aimerois-tu mieux groffir la clafle des...
Page 267 - ... du plaifir & de la douleur. Eh ! que lui faifoient alors ces chaînes qui ne pouvoient captiver la plus noble partie de lui-même ? Chantre de Tancrede & d'Armide , je te fuis dans tous les lieux où t'entraîne le deftin le plus bizarre ; je vois le charme de la poéfie comme un baume vivifiant ranimer ton âme flétrie par la douleur : tu braves...
Page 247 - Dignes compagnes de l'homme» ofez penfer avec lui : ta nature vous a donné le même efprit , vos lumières dirigées par le fentiment apporteront à l'homme une félicité nouvelle, & peut-être ajouteront à l'éclat de vos charmes. Nous ne redouterons pas vos talens , lorsqu'ils contribueront à embellir ce qui nous
Page 264 - Milton ! un voile impénétrable couvrait ta paupière , mais ton œil intelle&uel apperçut cet efprit qui , porté fur les eaux , appella l'univers de l'abîme du néant : tu me peins le jour pompeux de la création, la terre •couronnée de verdure s'échappant des mains du tout-puiflant, il allume le foleil , il déploie...
Page 244 - ... de leurs chaînes & contenter la foif d'apprendre qui les dévoroit. Titus, Marc-Aurele & Julien, furent des empereurs philofophes : l'antique VŒU de Platon fut rempli ; & fous leur...
Page 268 - ... & tes ennemis , en te jetant dans les bras des mufes ; la mort s'avance , & tu ne l'apperçois pas ; ton œil ne fe porte que vers l'immortalité. Je vois Tompfon monté fur un vaifleau prêt à fondre dans l'abyme; il femble oublier le péril , il contemple les fuperbes images de cette horrible tempête., le fombre effrayant qui colore la nature attriftée , & la lueur rapide des éclairs , réfléchie fur les eaux ; paffionné pour fon art , il s'écrie...

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