Images de page
PDF
ePub

L'ABBE. Et parbleu, si fait, il est tard.

BABET. Vous voyez bien aussi que j'ai raison, ma mère. MAD. BER. Allons, tais-toi.

L'ABBÉ. Il faut bien que je m'en aille. Écoutez,

madame Bertrand.

MAD. BER. Oui, monsieur l'abbé.

L'ABBÉ. Vous direz à madame Anne de mettre le gigot à la broche tout-à-l'heure.

MAD. BER. Oui, monsieur l'abbé.

BABET. Mais elle ne reviendra pas de long-temps. MAD. BER. Qu'est-ce que cela fait? Écoutons monsieur l'abbé.

L'ABBÉ. Cela fait tout. Qu'elle me fasse une soupe à l'ognon et une omelette, pendant que le gigot cuira. MAD. BER. Oui, monsieur l'abbé.

BABET. Elle ne reviendra pas avant sept heures; car elle a dit qu'elle ne serait de retour qu'à la nuit. MAD. BER. Veux-tu te taire?

L'ABBÉ. A sept heures?

BABET. Oui, monsieur l'abbé.

L'ABBÉ. Il en sera plus de huit quand tout cela sera fait. BABET. Au moins.

L'ABBÉ. Allons, je m'en vais prendre une tasse de café au lait, et j'irai à la comédie, en attendant. Dites-lui bien de faire tout ce que je vous ai dit ; entendez-vous? MAD. BER. Oh, oui, monsieur l'abbé, nous n'y manquerons pas.

L'ABBÉ. Adieu, madame Bertrand, je vous serai bien obligé. (Il s'en va.)

MAD. BER. Monsieur, je suis bien votre servante. Tu es bien aise qu'il n'avait pas sa clef, à cause du chien. BABET. Pour cela non; car vous auriez vu qu'il n'y était pas.

MAD. BER. Allons, allons, rentre travailler, et ne me raisonne pas davantage. (Elles rentrent toutes les deux.) FIN.

De l'imprimerie d'Oliver & Boyd.

[graphic]
« PrécédentContinuer »