du miel; et afin de mieux tromper ce poisson rusé, il serait à propos de chercher à découvrir un endroit où les carpes se plaisent le plus; ce qui se partique en jetant en petites boules de l'appât pour les y attirer davantage, quelques jours avant que l'on ne commence à pêcher à la ligne. Pour savoir s'il y a des carpes dans l'endroit où l'on se propose de pêcher à la ligne, on aura une vieille porte ou des ais assemblés; faites porter cette porte sur le bord de l'eau, vous pratiquerez un trou à l'une des extrémités, pour y passer une corde; vous couvrirez ensuite la porte de terre forte, de l'épaisseur d'environ deux doigts et demi, que vous presserez avec les mains, afin de la faire mieux tenir: puis vous aurez des fèves de marais cuites comme nous l'avons déjà dit, pour appât, que vous piquerez de quatre en quatre doigts, assez enfoncées cependant pour que les carpes puissent les manger. Quand les fèves sont ainsi mises, poussez la porte dans l'eau, afin que l'une des extrémités aille au fond de l'eau, et l'autre soit retenue par la corde, que vous attachez a quelque chose, et la laissez jusqu'au lende main, que vous irez voir si les capes ont mangé l'appât: dans le cas contraire, il ne faut pas s'y arrêter. Dans un grand étang, on peut attirer les carpes dans une certaine place en y jetant des grains ou du sang mêlé de fumier de vache ou du son gras, ou bien encore des entrailles de volaille, puis des morceaux de pâte. Voy. pour cette table la fig. 1, pl. VI. Comment il faut bombarder. On choisit un endroit de rivière ou d'étang où l'eau forme une espèce de bassin, net de toutes sortes de joncs ou de racines d'arbre, et où on est assuré qu'il y a abondance de carpes; et, par le moyen d'un petit baldau, on s'entoure de filets, dont, suivant la manière ordinaire, le plomb touche le fond, et le dessus se sou→ tient sur l'eau par moyen des morceaux de liége qui y sont attachés, comme le représente la pl. VI, fig. A B. le On prend douze, quinze ou vingt bombes, qui ne sont que des pétards ordi |