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WORTEMBERG.

hanovrienne.

Dispositions des habitants au sujet de la question

Ouverture de la session.

Adresse des représentants.

Discours du roi.

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- Amnistie pour les délits politiques. Poursuites dirigées contre les affiliés aux associations illicites. HESSE-DARMSTadt. Amnistie. Troubles momentanés. Arrêté au sujet des membres de la Légion-d'Honneur.

SAXE.Ouverture de la session. Discours du roi. -- Proposition d'an député au sujet du Hanovre. - Renvoi à une commission.

CBACOVIE. Situation. Déclaration des représentants des puissances protectrices. Atteinte à la liberté individuelle. Arrestation du

neveu d'un sénateur. - Déchéance de ce dernier. Pétition qui aurait été présentée au gouvernement britannique. Décision au

sujet de la Chambre des représentants, qui ne s'assemblera à l'avenir qu'avec la décision du sénat et avec l'assentiment des puissances.

CONFÉDÉRATION GERMANIQUE.

Les délibérations de la Diète de Francfort devaient naturellement porter, cette année, sur les deux grandes questions qui intéressaient par leurs résultats, la politique générale de l'Allemagne; d'une part, le différent international qui, depuis sept ans, divisait la Belgique et la Hoilande; d'autre part, le conflit constitutionnel qui tenait séparés le peuple et le roi de Hanovre.

Le 19 mai, les représentants de la Prusse et de l'Autriche demandèrent que la Diète confirmât l'adhésion qu'ils avaient donnée en son nom, au traité conclu, le 19 avril, entre la Belgique et la Hollande. L'adhésion demandée, fut en effet accordée; mais l'art. 4 de la résolution, invitait l'envoyé des Pays-Bas, à faire connaître à son souverain que la Diète espérait recevoir bientôt en exécution de la déclaration du roi de Hollande, en date du 15 mai 1858, les ouvertures concernant la fixation des portions de territoire qui devaient compenser la partie cédée du Luxembourg, toutefois, sans porter atteinte aux droits des agnats de la maison de Nassau.

Cette résolution, ainsi formulée, rendait sans objet les

réserves dont l'envoyé de Nassau crut devoir, à son tour de vote, accompagner son adhésion.

Les arrangements demandés eurent lieu, et le 5 septembre, la Diète les sanctionna par une nouvelle décision. Elle reconnut, en effet, que la condition explicite de laquelle elle avait fait dépendre en 1856, son consentement, était remplie par l'incorporation au territoire de la Confédération-Germanique de la totalité du duché, nouvellement créé, de Limbourg avec une population de 147,527 habitants; et ce, en compensation de la partie du grand duché de Luxembourg cédée à la Belgique par l'art. 2 du traité conclu à Londres le 19 avril dernier (voir notre article Belgique). « La Confédération-Germanique doit par conséquent, disait la Diète, considérer le duché de Limbourg comme faisant partie du territoire fédéral. Tous les droits et prérogatives dont le grand duché de Luxembourg avait joui à lui seul, jusqu'à présent, seront réservés au grand duché de Luxembourg et au duché de Limbourg, pris collectivement. » Mais, pour ce qui concernait la participation proportionnelle aux prestations en troupes et en numéraires, on s'en référait aux déclarations relatives à la population, faites, le 16 août dernier, par le roi grandduc. Enfin, la Diète s'applaudissait des assurances données par le monarque que la parité qui existerait entre le royaume des Pays-Bas et le duché de Limbourg à l'égard de la constitution régissant ces pays, et à l'égard de leur administration, n'apporterait aucune entrave à l'exécution des lois fédérales dans le duché de Limbourg.

Les intentions des états fédérés représentés par l'assemblée de Francfort, n'étaient pas aussi clairement établies quant aux affaires du Hanovre. La bourgeoisie de la capitale de ce royaume venait de faire une nouvelle protestation en faveur de l'acte constitutionnel de 1833, mais cette démarche n'eut point de succès, ou plutôt la décision

de la Diète avait un caractère d'équivoque, tel que les deux parties s'en prévalaient également.

Cette session fut encore signalée par la publication d'un document fédéral, purement historique, où l'on retraçait la marche et les efforts des sociétés secrètes en Allemagne, leurs relations avec celles des pays étrangers, et les actes par lesquels ces associations, dont on faisait ressortir la culpabilité, mirent si souvent en pratique leurs doctrines subversives.

AUTRICHE.

Le gouvernement persévérait dans ses efforts pour assurer le bien-être de ses sujets et mettre leur commerce et leur industrie en état de lutter avec avantage contre la concurrence des autres nations. Précédemment déjà, la navigation fluviale et maritime avait été améliorée (Voir les Annuaires 1855 et 1836). Restait maintenant à imprimer une égale impulsion aux autres voies de communication, surtout à ces lignes de chemins de fer qui devront un jour centraliser l'Allemagne, et qui devinrent en effet l'objet d'une protection toute spéciale.

Le chemin de Vienne à Brunn venait d'être inauguré; celui de Vienne à Raab était en voie d'exécution; un troisième rail road, celui de Presbourg à Tyrnau, le premier qui eût été ouvert en Hongrie et que l'on espérait mener jusqu'à la capitale, était commencé. Le gouvernement approuva de même le projet de construction d'un chemin de Trieste à Vienne, avec embranchement sur celui de Hof, en Bohême. On faisait ainsi communiquer le Levant avec le nord de l'Allemagne, et bientôt la Méditerranée avec l'Elbe et la Baltique. L'Autriche se trouvait dotée, de cette manière, de tout ce qui pouvait multiplier

ses relations à l'intérieur et lui créer de nouveaux débouchés au dehors.

C'est pour arriver au même résultat que l'on fondait à Trieste une société commerciale, placée sous le patronage de l'archiduc Jean, et qui avait pour objet de faire écouler à l'étranger les produits de l'industrie indigène. Trieste était l'entrepôt naturel de ces produits. La société embrassait dans son action les provinces de Styrie, de Carniole et de Croatie, et se rattachait par ses opérations à une autre association fondée à Gratz, en 1858. Celle-ci tendait, par des moyens divers, à activer dans l'Autriche intérieure l'essor des arts et de l'industrie: elle créait les produits qu'à son tour la société de 1859 livrait au commerce extérieur.

Telle était, dans son ensemble, la situation de l'empire; le calme, dont il jouissait, était rarement troublé ; par intervalles seulement, les Monténégrins se portaient à des incursions, mais elles étaient peu dangereuses. Cependant un sujet plus grave et qui n'intéressait pas seulement la cour de Vienne, était agité dans ses conseils. Nous voulons parler de la lutte à laquelle se livraient la Turquie et son vassal, en présence de l'Europe attentive.

L'Autriche avait aussi, comme la Prusse, sa question religieuse et ses difficultés relatives aux mariages mixtes; mais les habitudes du cabinet de Vienne ne donnaient pas lieu de craindre que l'on eût recours, pour les faire cesser à des mesures violentes.

La Hongrie, en particulier, était souvent le théâtre de dissentiments de sectes; toutefois, dans un décret aulique, adressé le 6 juin au conseil de gouvernement de ce royaume, l'empereur et roi se bornait à recommander l'exécution de la législation existante. Les Etats firent eux-mêmes à ce sujet, une demande toute de conciliation. Nous devons rendre compte maintenant des graves

débats qui s'élevèrent au sein de la diète de Presbourg; la session ayant été ouverte, le 6 juin, par le roi en personne, S. M. prononça, en latin, le discours d'usage auquel les États avaient obtenu de répondre en langue hongroise.

En appelant l'attention des Chambres sur les projets qui devaient occuper leur session, le monarque recommandait à leur patriotisme, à leur orgueil national même, les propositions qui avaient pour objet de maintenir aux régiments hongrois une organisation en rapport avec leur bravoure et leur héroïsme.

Les premières séances furent consacrées à la vérification des pouvoirs, et cette opération préliminaire donna lieu à de nombreuses discussions entre les deux Chambres d'abord, et ensuite, entre ces dernières et le gouvernement luimême. Le comtat de Pesth avait élu pour son représentant, le comte de Raday. Or, ce député se trouvait être l'objet despoursuites du ministère public, et le pouvoir s'opposait pour cette raison, à ce que son élection fût validée. Mais les Etats ne crurent pas devoir obtempérer aux exigences du gouvernement, dont le pouvoir judiciaire était, en cette occasion, l'organe. Des attaques furent même dirigées (3 et 4 juillet), au sein des Etats, contre la cour royale.

Dans un rescrit adressé à la seconde Chambre, le roi blama ces démonstrations qui lui paraissaient être le renversement des limites tracées entre les deux pouvoirs législatif et judiciaire, et prendre leur source dans un abus réel de la parole. S. M. exhortait, en conséquence, la seconde Chambre à rentrer dans les termes d'une discussion légale et modérée. « Nous avons, ajoutait le roi, la ferme résolution de respecter les lois et la liberté de la parole dans la diète du royaume. Rien ne nous serait plus Ann. hist. pour 1839.

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