Œuvres complètes, Volume 12

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Page 368 - Liberator baud dubie Germaniae et qui non primordia populi Romani, sicut alii reges ducesque, sed florentissimum imperium lacessierit, proeliis ambiguus, bello non victus...
Page 15 - Aristias , accoutumez-vous à voir dans la prospérité des peuples la récompense que l'auteur de la nature a attache" à la pratique de la vertu ; voyez dans leurs adversités le châtiment dont il punit leurs vices. Aucun état florissant n'est déchu qu'après avoir abandonné les institutions qui l'avoient fait fleurir ; aucun état n'est devenu heureux qu'en réparant ses fautes et corrigeant ses abus.
Page 200 - ... de ceux de ses sujets. Mais, me dira-t-on, les ministres répondent de sa conduite sur leur tête ; ils le contiendront dans le devoir. Quelle misérable ressource ! et peut-on y compter ? Quand le prince ne...
Page 111 - C'est de cette impuissance même où ils sont de se ruiner les uns les autres, qu'est venue leur longue durée. Livrés à leurs vices depuis que l'argent est le nerf de la guerre et de la paix, et se faisant par inquiétude des blessures qui ne sont pas mortelles, ils sont tombés dans un affaissement qui empêche toujours le vainqueur de porter le dernier coup au vaincu. Chaque état est sur le penchant du précipice; mais aucun de ses ennemis n'a l'habileté ou la force de l'y faire tomber.
Page 15 - Monseigneur, que la triste et fausse conviction que tout est fragile , que tout cède aux coups du temps, que tout meurt; que les états ont un terme fatal, et quand il approche, qu'il n'ya plus ni sagesse , ni prudence , ni courage qui puissent les sauver ? Non. Chaque nation a eu le sort qu'elle devoit avoir ; et quoique chaque état meure, chaque état peut et doit aspirer à l'immortalité. Ainsi que Phocion l'enseigne à Aristias...
Page 211 - Ce scroit une espèce de prodige qu'elle eût établi une république , si le despotisme extraordinaire de ce prince n'eût été aussi propre à donner de l'élévation aux esprits , que le despotisme ordinaire e-st capable de les avilir. En faisant de grandes choses sous Charles XII , les Suédois sentirent qu'ils n'étoient pas faits pour être des esclaves.
Page 264 - Pierre comprit que des relations ne lui suffisoient pas ; il voulut tout voir par luimême ; et pour se rendre digne du trône , il abdiqua en quelque sorte la royauté. Il va s'instruire dans les chantiers de Hollande , il y veut être charpentier pour apprendre la construction , comme il a voulu commencer par être matelot sur ses vaisseaux et tambour dans ses troupes de terre pour apprendre à devenir général. Par-tout il amasse des connoissances ; il voyage chez les nations les plus célèbres...
Page 197 - Angleterre voyoient aVfc chagrin sur le trône un prince qu'on soupçonnoit d'avoir embrassé la religion romaine ' et avec désespoir que le duc d'Yorck , son héritier présomptif , eût l'audace d'en faire publiquement profession. Les mœurs se dégradoient ; Charles II avoit mis à la mode des vices qui ne sont propres qu'à faire des esclaves, et les partisans de l'ancienne liberté ne s'en consoloient que dans l'espérance que la religion causeroit encore une révolution.
Page 248 - Monseigneur, que ce qui nuit aux uns , est favorable aux autres. Ceux qui profitent des abus, les protègent et les défendent ; ainsi nous sommes condamnés à ne nous point corriger. Il n'arrive jamais de révolution subite, parce que nous ne changeons point en un. jour notre manière de voir, de sentir et de penser; et je vous prouverois cette vérité, si vous n'aviez pas été élevé par un philosophe profond qui vous a fait connoître la nature de notre entendement.
Page 244 - Turc ne s'aperçoit pas que son sultan a quelquefois dix, vingt, trente, cent volontés, et ne veut rien à force de tout vouloir. Il ne conçoit pas qu'il est infiniment plus difficile de réunir en un seul homme les vertus et les talens nécessaires pour bien gouverner un état, que d'inspirer à une assemblée aussi nombreuse que le parlement d'Angleterre ou la diète de Suède, l'envie de faire le bien et les moyens de l'exécuter. Il ne comprendra jamais que de cinquante princes qui naîtront...

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