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Fuyez, fuyez, oiseaux d'un noir présage:
Cette nacelle appartient aux Amours.
Nous, qui voyons commencer le voyage,
Par nos chansons égayons-en le cours.
Au mât propice attachant leurs guirlandes,
Oui, les Amours prennent part au travail.
Aux chastes sœurs on a fait des offrandes,
Et l'Amitié se place au gouvernail.
Bacchus lui-même anime l'équipage,
Qui des Plaisirs invoque le secours.
Nous, qui voyons commencer le voyage,
Par nos chansons égayons-en le cours.
Qui vient encor saluer la nacelle?
C'est le Malheur bénissant la Vertu,
Et demandant que du bien fait par
Sur cet enfant le prix soit répandu.
A tant de vœux dont retentit la plage,
Sûrs que jamais les dieux ne seront sourds,
Nous, qui voyons commencer le voyage,
Par nos chansons égayons-en le cours.

elle

La-pa-tri-e en-dan-ger

The country in danger

Ré-cla-me-nos-cou-rages; Claims our energies;

Oui,-nous-sau-rons-ven-ger Ay! and we'll avenge
Ses-maux-et-ses-ou-trages. Her sufferings and her wrongs.
Ci-to-yens,-nous-vain-crons, Citizens, we'll conquer,
Et-la-pal-me-gue-rrière And the laurels of war
Om-bra-ge-ra-nos-fronts.

Shall shadow our brows.

Mar-chons-à-la-frontière ! So forward to the border!
La patrie en danger

Réclame nos courages;
Oui, nous saurons venger
Ses maux et ses outrages.
Citoyens, nous vaincrons,
Et la palme guerrière
Ombragera nos fronts.
Marchons à la frontière !

TO BE DIVIDED SYLLABICALLY BY THE PUPIL.

Viens, mon coursier, noble ami du Cosaque,
Vole au signal des trompettes du Nord;
Prompt au pillage, intrépide à l'attaque,
Prête, sous moi, des ailes à la mort.
L'or n'enrichit ni ton front, ni ta selle:
Mais attends tout du prix de mes exploits.
Hennis d'orgueil, ô mon coursier fidèle,
Et foule aux pieds les peuples et les rois.
La paix, qui fuit, m'abandonne tes guides,
La vieille Europe a perdu ses remparts.
Viens de trésors combler mes mains avides;
Viens reposer dans l'asile des arts.
Retourne boire à la Seine rebelle,
Où, tout sanglant, tu t'es lavé deux fois.
Hennis d'orgueil, ô, mon coursier fidèle,
Et foule aux pieds les peuples et les rois.
Tout cet éclat dont l'Europe est si fière,
Tout ce savoir qui ne la défend pas,
S'engloutira dans les flots de poussière
Qu'autour de moi vont soulever tes pas.
Efface, efface, en ta course nouvelle,
Temples, palais, mœurs, souvenirs et lois.
Hennis d'orgueil, ô mon coursier fidèle,

Et foule aux pieds les peuples et les rois.

Come, my steed, the Cossack's noble friend, fly at the signal of the northern trump. Swift to the plunder, bold in the attack, come, and beneath me lend wings to death. Gold adorns not thy forehead nor thy saddle; but thou mayst expect everything in return for my exploits. Neigh, then, with pride, O my faithful steed, and trample peoples and kings beneath your feet.

Peace flying puts your reins in my hands. Old Europe has lost its ramparts. Come, fill my greedy hands with treasures; come, and rest in the dwelling-place of the arts. Come back and drink in the rebellious Seine, where twice already thou hast washed thy bleeding limbs.

All this glory Europe is so proud of, all this knowledge which

protects her not, will be lost in the clouds of dust your steps are about to raise around me. Efface and wipe away, in this new race you run, temples and palaces, manners, laws, and customs.

L'HIRONDELLE.

Que tardes-tu, chère hirondelle,
A revenir,

Toi, des oiseaux le plus fidèle
Au souvenir?

Avril promène encor la nue
Sur les hameaux;

Du pauvre, hélas ! ta bienvenue
Suspend les maux.

Il se plaint; il t'appelle; arrive!
Qui te retient?

De toi bien souvent, sur la rive,
Il s'entretient,

Ah! c'est que pendant ton absence,
Les noirs frimas

Lui font bien dure l'existence

Dans ces climats.

Plus rien aux champs, plus rien sur l'arbre;
Le vent du Nord

Durcit les flots comme du marbre;
Tout semble mort.

A ton retour, il croit renaître;
Il te bénit;

L'espoir s'attache à sa fenêtre

Avec ton nid.

Dear swallow, why delayest thou to return?-thou, of all birds the most faithful to the past.

April still drives the clouds over the hamlet. Alas! thy advent suspends the sufferings of the poor.

He complains, calls: come then! What detains thee? Often upon the river's bank he speaks of thee.

For, during thy absence, the black frost embitters his existence in these cold climes.

Nothing in the fields nor on the tree. The northern wind hardens the waves to a state of marble, and all seems dead.

At thy return he feels that he revives, and blesses thee! Hope fastens to his window with thy nest.

TABLEAU DES PARTIES DU DISCOURS,
OU D'ORAISON,

Pour servir de préliminaire à la connaissance de l'emploi particulier de chacune d'elles.

PRELIMINARY SKETCH OF THE PARTS OF SPEECH,

In which their common use will be shown. (All exceptional meanings will be referred to by the number of the page in which they may be found.)

Les parties du discours, ou d'oraison, sont: le nom substantif, l'article, l'adjectif, le pronom, le verbe, la conjonction, la préposition, l'adverbe, l'interjection, le participe, la particule.

LE SUBSTANTIF.

Les noms, ou substantifs, sont de deux sortes, le commun et le propre; et les uns sont du genre masculin, les autres du genre féminin. Tous ont deux nombres, le singulier et le pluriel.

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Jean, Auguste, Napoléon, César, Londres, Rome, Dresde, Vienne, Asie, France, Angleterre, Afrique, sont des exemples de noms propres.

Le Genre (the Gender).

Il est difficile de fixer par des règles le genre des substantifs, mais on peut établir, en règle générale, sur quelques-uns d'eux, que tous les noms d'arbres sont du genre masculin, quelles que soient leurs terminaisons, et que les substantifs qui terminent par les syllabes tion ou té sont du genre féminin.

Names of trees are masculine. The endings tion and té are feminine. With these exceptions, there is no rule or system by which the gender of a substantive can be known. Practice must make the learner acquainted with them.

Formation of the Plural.

The plural may be formed from the singular, wherever a change takes place between the two numbers, by the help of the following rules:

S is the characteristic of the plural in substantives and adjectives. Words ending in s, x, z, undergo no change; as,

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The addition of an s to the singular forms the plural of all the nouns, excepting those ending.

In al, which change al into aur; as, un cheval, a horse, des chevaux, horses.

In au and eu, which take an x instead of an s.

Some in ail; as, un soupirail, a cellar-window, des soupiraux.

Exceptions to these Rules.

Un clou, a nail, des clous; un verrou, a bolt, des verrous; un bal, a ball (dancing), des bals; le carnaval, carnival, des carnavals; un

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