Les fabliaux: études de littérature populaire et d'histoire littéraire du moyen âgeBouillon, 1893 - 485 pages |
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Fréquemment cités
Page xxvii - Je professe absolument et sans réserve cette doctrine, que la science n'a d'autre objet que la vérité, et la vérité pour ellemême, sans aucun souci des conséquences bonnes ou mauvaises, regrettables ou heureuses, que cette vérité pourrait avoir dans la pratique. Celui qui, par un motif patriotique, religieux et même moral, se permet dans les faits qu'il étudie, dans les conclusions qu'il tire, la plus petite dissimulation, l'altération la plus légère, n'est pas digne d'avoir sa place...
Page 369 - C'était un vrai tempérament de poète, un cœur très haut, généreux. Pendant trente années environ, à cette époque même que l'on se plaît à considérer comme l'âge d'or de notre vieille littérature (1250-1280), il s'est passionné pour des causes réellement populaires, pour les idées qui frappaient, troublaient alors tous les esprits. Il avait bien cette âme des poètes qui sont en communion avec leur temps, âme cristalline, « écho sonore », où viennent vibrer, s'amplifier, se...
Page xxvii - ... bonnes ou mauvaises, regrettables ou heureuses, que cette vérité pourrait avoir dans la pratique. Celui qui, par un motif patriotique, religieux et même moral, se permet dans les faits qu'il étudie, dans les conclusions qu'il tire, la plus petite dissimulation, l'altération la plus légère, n'est pas digne d'avoir sa place dans le grand laboratoire où la probité est un titre d'admission plus indispensable que l'habileté.
Page 131 - Upagupta lui répondit : Je ne suis pas venu auprès de toi, ma sœur, attiré par l'amour du plaisir; mais je suis venu pour voir la véritable nature des misérables objets des jouissances de l'homme (1).
Page 390 - Toute la vie de ces guerriers est enveloppée de poésie vivante; ils se sentent eux-mêmes des personnages épiques, et ils entendent d'avance, au milieu du bruit de leurs coups de lance et d'épée, la chanson glorieuse ou insultante que l'on fera sur eux ». — 2.
Page 344 - Si nous retournions dans cette commune d'Arras, que nous décrivions naguère comme une citadelle de l'esprit bourgeois, et que nous fussions admis quelques instants dans la confrérie des ménestrels, nous pourrions avoir l'illusion de vivre en une compagnie très affinée et très aristocratique. Dans le puy d'Arras, institué
Page 317 - Nul délayage, mais une juste proportion entre les diverses scènes; aucune coquetterie de forme, mais les trouvailles que sait faire la gaieté; nulle recherche de sous-entendus galants, comme chez les poètes erotiques du xvin" siècle, mais la seule bonne humeur, cynique souvent, jamais voluptueuse; nulle prétention au coloris ni à la finesse psychologique comme chez les conteurs du xvi...
Page 172 - a1 subjugué les Indes, et, honteusement, « se tient coi'» dans sa conquête. Amour a franche seigneurie sur les rois comme sur les vilains, et le vainqueur s'est épris d'une de ses nouvelles sujettes. Son maître Aristote, qui sait toute clergie, le reprend au nom de ses barons et de ses chevaliers, qu'il néglige pour muser avec elle. Le roi lui promet débonnairement de s'amender. Mais peut-il oublier la beauté de l'Indienne, son , « front poli, plus clair que cristal» ? Son amie s'aperçoit...
Page 388 - France au moyen âge, 1886, p. 55. qu'un fabliau métamorphosé, quarante ou cinquante farces reproduiraient sous la forme dialoguée le récit d'autant de fabliaux. Or il n'en est pas du tout ainsi. Les rapprochements de sujets sont très rares d'un genre à l'autre...
Page 129 - II paraît, ma chère, que ce marchand de parfums te plaît, puisque tu lui achètes toujours. » La servante lui répondit : « Fille de mon maître, Upagupta, le fils du marchand, qui est doué de beauté, de douceur et de talent, passe sa vie à observer la loi. » En entendant ces paroles, Vâsavadattâ conçut de l'amour pour Upaçupta, et enfin, elle envoya sa servante pour lui dire son amour.