SONNET - ÉPILOGUE. J'ai fait le tour des choses de la vie; A bien des cœurs où la joie est ravie, Et j'ai trouvé, bien las enfin et mûr, Et qu'en bonheur il n'est charme plus sûr, Fleur plus divine aux gazons de la rive, Qu'un jeune cœur embelli d'un front pur! FIN. Parmi les Pensées de Joseph Delorme, il en est une qui a été omise et que nous rétablissons ici : elle se rapporte à la page 142 et devrait porter le chiffre VII; celle qui est marquée à ce chiffre VII, et qui commence par ces mots : « Depuis quelque temps.... » deviendrait la VIIIe, et ainsi des autres. Voici donc cette pensée VII, à laquelle on ne prétend pas d'ailleurs attribuer l'importance qui s'attache ordinairement aux post-scriptum : « La poésie des anciens, celle des Grecs du moins, était élevée au-dessus de la prose et de la langue courante comme un balcon. La nôtre n'a été, dès l'origine, que terre à terre et comme de rezde-chaussée avec la prose. Ronsard et les poëtes de la renaissance ont essayé de dresser le balcon; mais ils l'ont mis si en dehors et l'ont voulu jucher si haut qu'il est tombé, et eux avec lui. De là notre poésie est restée plus au rez-de-chaussée que jamais. Avec Boileau, elle s'est bornée à se faire un trottoir de deux pouces environ au-dessus de la voie commune, un promenoir admirablement ménagé; mais les trottoirs fréquentés s'usent vite, et ç'a été le cas pour le trottoir si suivi de notre poésie selon Boileau. On était revenu (sauf quelques grands mots creux) au niveau habituel et au plain-pied de la prose. Aujourd'hui il s'est agi de refaire à neuf le trottoir, et on a même visé à reconstruire le balcon. >> |