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a proposé à l'Académie, d'enrichir ses mémoires de la description et du dessin de ce régulateur. Nous sommes redevables à M. le baron de Zach, associé de l'Académie, que nous avons eu le bonheur de posséder à Marseille, pendant cet hiver, d'une notice très intéressante de la vie et des ouvrages de feu M. St. - Jacques de Sylvabelle. Elle m'a servi à composer son éloge, dont j'aurai l'honneur de vous donner lecture dans une prochaine séance.

Cette notice est un extrait de l'excellent journal allemand, publié par notre confrère très-versé dans la science astronomique, et qui pouvait dignement apprécier les ouvrages de M. de St.-Jacques.

Vous savez, messieurs, que ce savant astronome a le projet de suivre les expériences que le fameux Gassendi avait faites à la maison de l'Oratoire sur le soleil. M. de Zach doit y porter ses instrumens et y observer le premier les astres au solstice d'été. Cette observation nous donnera la certitude de la hauteur du soleil dans ce port de mer, et remettra, sous nos yeux, l'idée du fameux gnomon de Pythéas, qui n'existe plus pour nous depuis long-tems, et qui rendit célèbre le travail de nos plus anciens astronomes.

Vous vous rappelez sans doute, messieurs ; que M. le baron de Zach, nous envoya, dans

a

le mois de mai dernier, une notice des comètes que M. Pons, concierge de l'observatoire, découvertes dans l'espace de sept ans de 1801 à 1808. Notre confrère, M. Martin, fit un rapport sur cette notice et l'Académie récompenser le sieur Pons et l'encourager à continuer ses recherches lui a accordé une gratification de cinquante écus.

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Parmi les mémoires que nous devons à messieurs nos correspondans et sur lesquels il vous a été fait des rapports avantageux, par ceux de vos membres que vous en que vous en avez chargés, je dois citer l'ouvrage de M. Willoteau, sur l'analogie entre la musique et le langage; les mémoires de M. Tupputi, sur différens objets d'histoire naturelle et d'économie rurale dans le

royaume de Naples; les ouvrages que M. Lafont-Gouzi vous a adressé de Toulouse relatifs à la médecine; celui de M. de Fortia d'Urban, sur les antiquités de Vaucluse.

M. Blancard que vous venez d'admettre parmi vos membres résidans, vous a communiqué son ouvrage savant sur le commerce de l'Inde et sur la manière de le faire avec

avantage.

M. Robert, auquel vous avez accordé le même titre, vous a adressé quelques ouvrages de médecine dont on vous a fait des rapports très-satisfaisans.

M. Martin, que nous avons également aujour d'hui parmi nous, dans la classe de littérature, après vous avoir communiqué plusieurs dissertations scientifiques, vous a présenté une explication des mots provençaux, qui ont leur origine dans le grec, qui fut la langue des fondateurs de cette ville.

Enfin M. Mevolhon, professeur au Lycée de Marseille, vous a fait hommage, avant son admission à l'Académie, d'un parallèle entre les anciens et les modernes.

Parmi les membres de notre classe des beauxarts, il en est deux auxquels nous devons une reconnaissance particulière pour les objets dont ils ont décorés nos monumens publics. M. Chardigny, a placé, au piedestal de la colonne qui orne la fontaine située au lieu où était l'ancienne porte des Fainéans, deux bas-reliefs, dont l'un représente le retour de la pêche et l'autre la récolte des olives. Dire que ces sculptures sont d'une perfection qui ne laisse rien à désirer, ce serait peut-être donner lieu à quelques reproches il n'en est pas moins vrai d'assurer que tous les passans s'arrêtent devant elles pour considérer les effets piquans qu'on n'admire que dans les ouvrages des artistes les plus distingués.

M. Danthoine, autre sculpteur, a placé sur la

montagne Buonaparte le sarcophage du général Dessaix. Ce morceau curieux, entouré de cyprès, est situé sur le haut de la colline, de manière à faire face en même tems à la façade de la bourse et au boulevard dédié à l'empereur, où l'on a posé son buste.

Vous allez entendre bientôt, messieurs, le rapport que va vous faire notre confrère, M. Camille Girard, sur les huit pièces de poésie qui nous ont été envoyées au concours du prix que nous avions proposé sur la bataille d'léna.

Il est surprenant autant que fàcheux que nous n'ayons reçu aucun éloge de M. de Monclar. En retirant ce prix, l'Académie a délibéré, que dans une de ses prochaines séances publiques un de ses membres prononcera cet éloge.

C'est un acte de justice et de reconnaissance que nous devons à la mémoire d'un magistrat illustre par ses talens et par ses vertus, et que l'Académie s'honore d'avoir compté au nombre de ses associés.

Je dois ici faire mention de l'ouvrage essentiel de M. Martin, directeur du jardin de botanique à Toulon, relatif à la manière de cultiver le coton dans nos départemens méridionaux ; votre commission s'en est servie avantageusement dans l'instruction abrégée qu'elle a dressée et publiée en faveur des cultivateurs de ce département,

Tout nous promet les plus heureux succès des épreuves qui vont être faites de ce genre de culture, que l'Académie s'empresse de propager par tous les moyens qui sont en son pouvoir.

Je crois devoir, en finissant ce rapport, vous rappeler les travaux importans que nous devons à M. Casimir Rostan, vous savez, messieurs, que M. le chevalier Hogel-Muller, ayant été chargé, par S. A. I. le prince Charles d'Autriche, d'exécuter dans l'Orient un voyage scientifique pour compléter ce que nous connaissons de l'histoire naturelle de ces belles contrées; proposa à toutes les sociétés savantes de l'Europe, une série de questions dont la solution était encore désirée; notre société, qui savait que M. Rostan, ayant voyagé long-tems dans les provinces de l'empire Othoman où il a fait des recherches savantes et nombreuses, était celui de nous qui fût le plus en état de lui indiquer les matériaux qu'il aurait à examiner, le chargea de lui répondre et de lui adresser les renseignemens qu'il croirait propres à rendre son voyage plus utile aux progrès des sciences.

Je dois vous rappeler, messieurs, la satifac tion que vous éprouvâtes en entendant la lecture que vous communiqua notre confrère, du savant mémoire qu'il a transmis à cet illustre voyageur

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