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vi
Rapport sur les travaux de l'Académie,
depuis sa rentrée en novembre 1807
jusqu'à la fin de juillet 1808, par M.
Achard, Secrétaire perpétuel,
Notice historique, faite par M. le baron de
Zach, sur les comètes qui ont été décou-
vertes, de 1801 à 1808, par M. J.n L.s
Pons, concierge de l'Observatoire de
Marseille,.

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Discours sur l'influence de la protection des gouvernemens sur les beaux-arts, par M. de Permon, commissaire général de Police,

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138.

150.

173.

. 222.

Notice sur les établissemens de charité et
de bienfaisance et sur l'hospitalité dans
les Etats-Unis d'Amérique, par M. le
docteur Louis Valentin,
Notice biographique sur M. Guillaume
Paul, lieutenant général civil honoraire
en la sénéchaussée de Marseille, par
M. Casimir Rostan,

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Eloge de M. l'abbé Reyre, associé correspondant, par M. de Sinety, Secrétaire perpétuel,

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242.

262.

Discours sur l'influence qu'exercent, sur l'homme en état social, l'air qu'il respire, les lieux qu'il habite, les habits dont il se pare, les meubles qu'il se donne et les alimens dont il se nourrit, par M. le docteur Robert Notice biographique sur M. de Belloy, par M. Achard, Secrétaire perpétuel, 301. Programme des prix proposés par l'Académie, pour l'année 1809,

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273.

308.

DISCOURS D'OUVERTURE

De la Séance publique du premier mai 1808; par M. JOYEUSE, Président de l'Académie.

MESSIEURS,

De tous les sentimens qui affectent notre ame, aucun ne la pénètre plus profondément que l'admiration; aucun ne l'émeut aussi délicieusement que le sentiment des bienfaits; et nos expressions, portant toujours l'empreinte de nos pensées, nous rendons avec énergie ce que nous sentons avec chaleur. Voilà, je crois, les principales sources de l'éloquence et de la poésie : l'enthousiasme pour les objets merveilleux et la reconnaissance pour les êtres bienfaisans.

Maintenant, si nous nous transportons par la pensée aux premiers âges du monde, où les peuples contens du lait de leurs troupeaux et des fruits de la terre, jouissaient en paix des douces affections de la famille et de l'amitié de leurs semblables, nous les verrons dans un heureux loisir, contemplant les merveilles de la nature et remontant aux causes des biens qu'elle leur prodiguait, et nous sentirons de quelle admiration et de quelle reconnaissance ils durent

être pénétrés pour l'astre bienfaisant qui répand avec fant de profusion la chaleur, la lumière et la vie; aussi lui rendirent-ils leurs hommages, et les hymnes qu'un tel sujet leur inspira durent étinceler de beautés poétiques.

Ils furent excusables, sans doute, d'avoir fait du soleil l'objet de leur adoration on ne s'élève guêres de soi-même à l'idée abstraite de la spiritualité, et sans la révélation, la raison est trop faible, je ne dis pas pour concevoir, mais pour imaginer une substance. sans étendue ainsi ils choisirent parmi les êtres qu'ils connaissaient celui dont l'éclat et les influences éminemment utiles se font si aisément sentir. En effet, son action est si nécessaire au maintien et au bonheur de tout ce qui respire, que même de nos jours, au milieu des plus vives lumières, l'homme de génie qui sut réunir aux plus grands talens les plus vastes connaissances, l'appèle avec raison l'image de Dieu sur la terre.

Mais quelles que fussent l'harmonie et les images répandues dans les hymnes des premiers âges du monde, l'art de la poésie ne put être inventé que chez des peuples civilisés, qui connaissant les beautés que la difficulté vaincue ajoute aux productions des beaux-arts, fixèrent la mesure, les repos et la symétrie qui cons、 tituent le mécanisme des vers.

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