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partie de ses domaines dans la vicairie de Cinglais, (in vicariam Cingalensem. ) ⋆

Le nom de Thury fut changé en celui d'Harcourt en 1700, lorsqu'on l'érigea en duché en faveur de Henri d'HarcourtBeuvron, qui a été maréchal de France. Son château est un vaste monument dont les proportions presque royales rappellent une haute fortune et un autre siècle. Echappé à la sape révolutionnaire, à une époque où sa grandeur paraissait devoir rendre sa ruine inévitable, il appartient aujourd'hui à madame la princesse de Beauvau, née de Mortemart.

La halle qui se tient dans ce bourg est très-fréquentée; il en est de même de quelques-unes de ses foires. Un pont remplacera bientôt le bac qui établit maintenant sur ce point la communication entre les deux rives de l'Orne.

La commune de Clécy est la plus considérable de l'arrondissement. Ses nombreux habitants sont disséminés dans une foule de hameaux sur une superficie de 2,463 hect.

Cesay-en-Cinglais, qui a pris en 1828 le

*M. Vaultier, Recherches historiques sur l'ancien pays du Cinglais.

nom de Cesny-Bois-Halbout, est une des plus anciennes communes du canton. Son église est du 12e siècle. L'hôpital de SaintJacques-du-Bois-Halbout, où l'on admet les vieillards infirmes, fut fondé par la famille des Tesson, et existait déjà en 1165. Sa chapelle doit remonter à cette époque. C'était originairement une léproserie.

Il se tient au Bois-Halbout un fort marehé tous les vendredis. Sa foire Ste-Anne (26 juillet) est très-fréquentée.

St.-Omer, Sanctus Audomarus. On y voit encore les ruines de l'Abbaye du Val, qui existait déjà au commencement du 12° siècle. C'était un établissement de chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, de la congrégation dite de Friardel. Ils avaient l'administration de l'hospice du Bois-Halbout.

Saint-Clair-de-la-Pommeraye est placé sur des hauteurs boisées qui dominent tout le canton. Ce lieu a été autrefois fortifié. Le nom et les ruines de son vieux château Gannes sont encore tous les jours l'objet d'une foule de conjectures.

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ARRONDISSEMENT DE LISIEUX.

L'arrondissement de Lisieux est borné au nord par ceux de Caen et de Pont-l'É

vêque, à l'est par le département de l'Eure, au midi par celui de l'Orne, et à l'ouest par les arrondissements de Caen et de Falaise.

Les principales rivières qui le traversent sont la Touque qui le parcourt du sud au nord, la Dive qui arrose les parties occidentales des cantons de St.-Pierre-surDive et de Mézidon, la Vie qui coule du sud-ouest au nord-ouest, et l'Orbec qui suit la même direction depuis la Folletière'Abenon jusqu'à Lisieux où elle se jette dans la Touque.

On n'y récolte pas assez de céréales pour nourrir les habitants. Les herbages qui constituent sa principale richesse agricole occupent une partie considérable de son territoire. Les vallées de Corbon et de la Touque engraissent une grande quantité des bœufs qu'on vend aux marchés de Poissy et de Sceaux.

Le sol y est coupé par des vallées et par des collines couvertes de beaux arbres qui rendent le Pays-d'Auge fort agréable pendant la belle saison.

On y compte un grand nombre de manufactures et d'usines.

Sa superficie totale est de 88,992 hect. 81 ar. 34 cent.

Cot arrondissement se compose de 131 communes, réparties comme il suit entre 6 cantons:

Lisieux, première division, 17; Lisieux, deuxième division, 15; Livarot, 23; Mézidon, 30; Orbec, 22, et St.-Pierre-surDive, 24.

Canton de Lisieux.

Lisieux, chef-lieu de l'arrondissement, est situé sur la Touque, à 4 myr. 9 kil. S.-O. de Caen, par le 49 deg. 8' 50" de latitude, et le 2o deg. 6' 28" de longitude occidentale.

C'était avant la révolution le siége d'un évêché dont l'établissement remontait au 5e siècle. Un de ses titulaires, l'évêque Le Hennuyer, a immortalisé son nom en préservant les protestants du massacre ordonné par la cour de Charles IX.

Il est à regretter qu'on n'ait encore presque rien publié sur l'histoire de cette ville qui présente un si haut degré d'in

térêt.

L'ancienne capitale des Lexoviens fut détruite par les barbares à une époque qu'on ne paraît pas avoir fixée d'une ma

nière certaine, mais probablement dans la dernière partie du 4e siècle. On en a retrouvé quelques traces à peu de distance de l'emplacement qu'occupe la ville actuelle.

C'est le siége de la sous-préfecture, d'un tribunal de première instance, d'un tribunal de commerce et de deux justices de paix.

Sa population s'élève à 11,473 habitants. On y compte plus de 2,000 maisons, dont un grand nombre bâties en bois. Ses promenades sont fort belles.

C'est une ville essentiellement manufacturière. Ses fabriques de toiles, de frocs, de molletons, de flanelles jouissent dans le commerce d'une réputation méritée. Ses trois églises sont érigées en cures.

Canton de Lisieux, 1e division..

Population: 14,745.

Beuvillers, 280; Courtonne-la-Meurdrac, 877; Fauguernon, 353, Firfol, 235; Fumichon, 395; Glos, 771; Hermival-lesVaux, 735; l'Hôtellerie, 319; St.-Hipo lyte-de-Canteloup, 315; Lisieux, (la pars tie comprise dans la première division) 5,596; Marolles, 909; le Mesnil-Guillau

Population

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