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n'est remarquable que par son ancienne église.

Ver est la commune la plus considérable de ce canton. Elle est située sur le ruisseau de Provence qui se jette dans la mer, à l'ouest de la Seulle, et à peu de distance des ruines de la chapelle SaintGerbold (*).

On vient d'établir sur la côte de Ver un phare dont la lumière doit s'apercevoir de fort loin.

Arromanches, petit port sur la même côte, à peu de distance du mouillage, connu sous le nom de la Fosse-d'Espagne, sert de relâche aux bateaux pêcheurs.

On peut voir encore à environ 5 kil. d'Arromanches, les restes de l'abbaye de Notre-Dame-de-Longues sur la commune qui porte ce dernier nom. Elle appartenait à l'ordre de St-Benoit, congrégation de Cluny, et avait été fondée en 1168. Elle fut supprimée en 1782.

Port-en-Bessin est situé à 1 myr. de Bayeux, à l'extrémité N.-O. du canton. C'est le point de départ d'une route dé

On mon trait encore, il y a trois siecles, dans cette chapelle, la pierre qui servait d'esquíf à cet évêque de Baycux, lorsqu'il voyageait sur la mer. On l'appelait le Perron de St.-Gerbold.

partementale qui s'étend jusqu'à Falaise, en passant par Bayeux, Aunay et Harcourt. On a trouvé dans les environs des débris de constructions attribuées aux Romains. On reconnaît encore sur la butte d'Escures les traces d'un de leurs camps.

Cette commune est admirablement située pour devenir un port de commerce considérable. Placée à une égale distance du Havre et de Cherbourg, elle est défendue par deux collines, derrière lesquelles la nature a creusé une vallée qui pourrait être facilement convertie en un magnifique bassin. Ajoutez que, dans son état actuel, le chenal qui conduit les bâtiments du rivage dans deux excellentes rades, n'a pas moins de 9 à 10 pieds d'eau à mer basse, et que ces rades qui portent de huit à quatorze brasses d'eau sont parfaitement à couvert des vents d'aval et d'amont. On a prétendu que Port était assis sur un sol poreux, et qu'on essaierait vainement d'y faire remonter la mer. C'est probablement un conte auquel le phénomène qu'on observe sur sa grève a donné cours * et qu'on a trouvé plus

*On sait que les eaux de l'Aure et de la Dromme, absorbées dans les Fosses-du-Soucy, sc fraient une route souterraine jusqu'au rivage de Port où on les voit sourdre au milieu des sables.

commode de répéter que d'approfondir. Louis de Harcourt, évêque de Bayeux,

fit creuser dans le XVe siècle un bassin entouré de parapets et fermé par un pont à vannes. Il y établit aussi des jetées en bois. On voit encore les restes de ces travaux qui furent trop tôt abandonnés. Vauban construisit en 1680, sur la colline de l'Est, la tour ronde appelée le Castel de Port, auprès de laquelle se trouve une batterie de deux pièces de canon. Une batterie semblable, établie sur la colline opposée, se nomme la Galeste de Huppain.

Une douzaine de bateaux et une trentaine de barques s'y livrent habituellement au commerce de la pêche. Le hasard, auquel on doit de si vastes entreprises, permettra peut être un jour qu'une volonté forte et intelligente donne à ce petit havre toute l'importance dont il est susceptible *.

Les évêques avaient une maison de campagne à Sommervieu, sur la route de Bayeux à Creully. Son bois, ses avenues, son parc en faisaient un séjour fort agréable. Le temps et la main des hommes l'ont

* M. Octave Guillot vient de découvrir une source eau sulfureuse dans une des cavités qui se sont formées au pied de ses falaises.

Population.

dévasté à l'envi. Cette propriété appartient maintenant au séminaire.

« Une ancienne voie romaine traversait, » vers le sud, une partie du canton de » Ryes, dit M. Edouard Lambert. C'était » la voie militaire établie dès le 1er siècle » de l'ère chrétienne, sous l'empire de » Claude, pour faciliter la marche des >> troupes préposées à la garde de la con»trée. Une borne milliaire, retrouvée » en 1819 dans la commune du Manoir, » sur le bord de cette route, constate que >> la distance était calculée à partir de

Bayeux (Augustodurus), et que cette » ville était nécessairement le chef-lieu; puisqu'elle servait de point de départ. »

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Canton de Trévières.

Population: 12,161.

Agnerville, 434; Bernesq, 600; Blay, 470; le Breuil, 414; Bricqueville, 428; Colleville, 342; Colombières, 586; Crouay, 616; Ecrammeville, 458; Engranville, 268; Etreham, 301; Formigny, 539; SteHonorine-des-Pertes, 496; Huppain, 212; St-Laurent, 326; Louvières, 202; Maisons, 476; Mandeville, 487; Mosles, 540; Rubercy, 239; Russy, 312; Saon, 404; Saonnet, 346; Surrain, 391; Tessy, 215;

Tour, 725; Trévières, 990; Vierville, 344.

Superficie: 17,442 hect. 61 ar. 36 cent.; terres labourables, 6,669 hect. 55 ar. 29 cent.; prés et herbages, 8,781 hect. 97 cent.; bois, 201 hect. 20 ar. 14 cent.

Nombre de maisons, 3,219. Revenu imposable, 622,440 fr. 74 c.

Superficie.

communes.

Trévières, chef-lieu, bourg sur l'Aure- Principales Inférieure, à 1 myr. 6 kil. O. de Bayeux.

On croit qu'il doit son nom au trois rivières qui arrosent son territoire *. Ce bourg fut érigé en comté par Louis XIV; il avait une haute justice. Le clocher de son église appartient à l'époque de la transition, c'est-à-dire au XIIe siècle.

Il s'y tient plusieurs foires et un marché. Ses beurres sont très-recherchés.

C'est à Trévières que commence cette riche vallée d'Aure dont nous avons déjà parlé, et qui se termine à Isigny. Elle est malheureusement sujette à de fréquentes inondations, auxquelles on n'a encore opposé que des travaux temporaires, plus ou moins insuffisants et mal conçus, et dont l'entretien est ruineux pour le pays.

Colombières, à 6 kil. du chef-lieu, a

* L'Aure-Inférieure, la Tortone et l'Esque.

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