198; Bretteville-sur-Laize, 960; Le Butsur-Rouvres, 136; Cauvicourt, 424; Cintheaux, 245; Condé-sur-Laison, 444; Etrées-la-Campagne, 385; Fierville-laCampagne, 205; Fontaine-le-Pin, 442; Fresné-le-Puceux, 1,076; Fresné-le-Vieux, 303; Saint-Germain-le-Vasson, 441; Gouvix, 490; Grainville-la-Campagne, 199; Grimbosq, 433; Ifs-sur-Laison, 168; StLaurent-de-Condel, 524; Magny-la-Campagne, 541; Maizières, 636; Le MesnilTouffrey, 141; Moulines, 336; Les Moutiers-en-Cinglais, 462; Mutrecy, 412; Ouilly-le-Tesson, 830; Quilly, 165; Rouvres, 312; Saint-Sylvain, 876; Soignolles, 132; Urville, 716; Vieux-Fumé, 303.

Superficicie totale, 23,445 hect. 93 ar. 6 cent. Terres labourables, 17,388 hect. 3 ar. 88 cent. Prés, 917 hect. 82 ar. 42 cent. Bois, 3,766 hect. 72 ar. 79 cent. Les propriétés bâties sont au nombre de 3,677. Le revenu imposable est de 1,008,120 fr. 73 c. Ce canton'a pas moins de 3 myr. dans sa plus grande longeur; il est arrosé par la Laize et le Laizon. La partie qui touche aux cantons de Bourguébus et de Coulibœuf est généralement en plaine ; le reste est singulièrement accidenté et pittoresque.

Bretteville-sur-Laize, Brettevilla, cheflieu, ancienne baronnie, à 2 myr. N.-0. de Falaise, et à 1 myr. 7 kil. de Caen, est un bourg situé entre deux collines à l'entrée de la forêt de Cinglais. Il est cité dans une charte du duc Richard II, en 997. C'était, avant 1789, le chef-lieu d'un sousbailliage dépendant d'Harcourt.

On y trouve des moulins à huile, à tan et à blé.

On a essayé, il y a plus de trente ans, d'y établir un fourneau pour la fonte du minerai de fer d'Urville; il est à regretter que cette entreprise ait été trop facilement abandonnée.

On y voit les ruines d'un château fortifié qui porte le nom de motte de Rouvrou, dénomination commune dans le pays à plusieurs autres débris du même genre. C'était probablement la demeure des anciens seigneurs de Bretteville, Son église est du 14e siècle.

Le vœu que nous formions il y a quelques années, relativement à l'ouverture d'une grande communication entre Cintheaux et le Pont-d'Ouilly, par Bretteville et le Bois-Halbout, se réalise en ce moment. Ce sera une véritable amélioration pour cette partie du Cinglais qui man

quait de débouchés. Cette route qui, par la force des choses, est destinée à s'étendre prochainement de Cintheaux à Moult et de Moult à Troarn par Argences, deviendra une des plus importantes du département.

Barbery possédait une abbaye de l'ordre de Citeaux dont on fait remonter la fondation de l'année 1170. Il n'en reste plus que quelques vestiges.

Fresné-le-Puceux, commune considérable, assise en partie sur une hauteur qui domine tout le pays. Le château qu'on y voit et qui tombe en ruines, passa dans la maison d'Harcourt en 1546. Environ un siècle après, il fut porté par une héritière de cette famille dans la maison de Guerchy. Ce château domine un parc que ses côteaux et ses vallons rendent fort agréable; mais où l'on n'aperçoit d'autres tracès de culture que celles qu'y laisse la charrue du fermier.

Gouvix, ancienne commune dont les seigneurs sont fréquemment mentionnés dans nos annales, Le magnifique parc anglais d'Outrelaize qui appartient à M. le comte Héracle de Polignac, y attire un grand nombre de curieux. C'est, sous le rapport

de l'agrément, la première propriété du Calvados.

Ouilly-le Tesson: on y voit un ancien manoir, converti en ferme, et dont la fondation primitive doit remonter à l'époque de la conquête.

Saint-Sylvain fut le siége d'une vicomté supprimée en 1747; l'ancienne geole subsiste encore.

L'église paraît être du 13° siècle. Si l'on en croit la tradition, Saint-Sylvain était autrefois environné d'une forêt qui lui a donné son nom. Une petite commune dont le territoire a été réuni à ce bourg, en 1825, portait encore le non de Saint-Mar'tin-des-Bois.

On a cru retrouver à une demi-lieue au nord-ouest, sur une éminence nommée le Coquerel ou la Bignette, les débris d'un établissement romain qui fut désigné plus tard sous le nom de Saint-Pierre-d'Exvilliers.

Une grande partie de la population de Saint-Sylvain était protestante vers le miJicu du 17e siècle.

Il s'y fait un commerce de caparaçons, carnassières, sangles et licols qui occupe plus de 500 ouvriers. Sa foire aux bestiaux

qui se tient le 6 octobre, y attire un grand nombre de cultivateurs.

On peut voir à Condé-sur-Laizon, près de là, un de ces monuments druidiques si recherchés par les antiquaires. C'est une pierre levée, appelée dans le pays la Pierre Cornue. Elle a environ 12 pieds de haut, et est d'une forme irrégulière, ainsi que l'indique son nom.

L'église de Condé qui appartient à l'époque de la transition, est singulièrement remarquable par l'élégance de son portail à colonnes.

Les Templiers possédaient deux commanderies dans ce canton: celle de Voismer à Fontaine-le-Pin et celle de Bretteville-la-Rabel ou le Rabet. La chapelle du Thuit ou des Templiers dont on voit les ruines dans la partie de la forêt qui dépend de Boulon, n'a jamais appartenu à cet ordre,'

Moulines, à laquelle on a réuni administrativement les petites communes de Cingal et de Fontaine-Halbout, est remarquable par les roches de grès qui portent son nom. On croit avoir reconnu sur son territoire des traces d'un camp romain. Ce qui est moins contestable, c'est qu'on y a anciennement exploité de mine