Histoire des révolutions d'Italie; ou, Guelfes et Gibelins, Volume 4

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Didier et cie, 1858
 

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Page 345 - Par notre grande clémence; nous consentons que la principauté nouvellement soumise par notre force invincible, se gouverne d'après ses propres lois, et que le prince de Valachie ait le droit de faire la guerre et la paix, et celui de vie et de mort sur ses sujets.
Page 214 - La foi, la religion, la parole, l'honneur, personne n'y songeait ; et pourquoi y aurait-on songé? L'histoire n'est-elle pas la mise en jeu des passions les plus effrénées, des perfidies les plus raffinées, des ambitions les plus gigantesques?....
Page 449 - ... c'est-à-dire à l'amour déréglé de soi, à la passion de dominer, naturelle à l'homme et à tous les hommes. Mais si cette passion est naturelle à l'homme, elle fait donc partie de la nature de l'homme, elle est donc indestructible dans l'homme : on doit donc en apercevoir les traces dans l'homme, dans tous les âges, dans tous les sexes, dans toutes les conditions de l'homme; et les traces de la passion me démontreront l'existence de la passion elle-même. Effectivement, je la reconnais,...
Page 214 - Palerme, et tout le monde marchait vite dans le royaume de la mort, sans qu'il restât une place vide, un intervalle oublié, une vertu inopportune, pas plus qu'un vice déplacé. Comment donc crier au scandale ? L'histoire n'est-elle pas une série de scandales ? Ses époques les plus splendides ne sont-elles pas les plus criminelles? Ne doit-elle pas créer des monstres, quand elle s'efforce de créer des géants? Que si notre morale moderne , si hypocritement difficile , accuse les contemporains...
Page 475 - ... l'Europe théologique et féodale. Pas une émeute, pas une bataille, pas un traité, qui ne soient une tentative, une épreuve, une trêve ou un accident de cette guerre impitoyable de la justice philosophique contre celle des religions. Aussi quels sont les premiers actes de la révolution en 1789? Elle s'acharne contre le droit divin de Louis XVI, qu'elle oblige à prendre au sérieux ce titre de premier employé que Joseph II s'attribuait en paroles; elle le condamne à déposer le bilan...
Page 117 - ... celle des descentes impériales cessait également, et si l'empereur Frédéric visitait deux fois l'Italie, on ne connaît pas même le but de son second voyage de 1468, qu'on explique par l'accomplissement d'un vœu religieux. Telle fut cette période de grandeurs, d'orages, de destruction, ère intermédiaire entre le moyen âge, dont aucun principe n'était péremptoirement nié, et le monde moderne, dont aucun principe n'était encore catégoriquement affirmé. Nous ne dirons pas que ce...
Page 215 - N'étaient-ils pas souverains, chacun dans leur parti, dans leur secle, dans leur gouvernement ? Guelfes, ils ne devaient rien aux gibelins, ni aux Espagnols, ni même aux Français, pas plus qu'aux seigneurs qui pouvaient représenter encore une impartialité périmée; gibelins, ils se trouvaient dans la même position inverse; tout homme était libre, comme un roi à l'état de nature , et bien des trahisons n'étaient que des actes naturels, tandis que bien des crimes se réduisaient aux proportions...
Page 338 - C'est pourquoi, fière et hautaine, l'Espagne garde le feu sacré de l'inquisition, malgré les clameurs du Nord : chez elle la réformation c'est l'expulsion des Mauresques prêts à dissoudre le royaume, la destruction des fueros d'Aragon, folles garanties pour l'insolence des grands, le développement de la...
Page 242 - Ferra re, qui passent dans la prose, dans les « dcalale, » dans la bouffonnerie systématique des académies, dans les noms humoristiques de leurs membres, dans une indépendance résolue à ne jamais se compromettre, et enfin dans le parti-pris de se soustraire au sérieux même de la satire, dût-on faire l'éloge du chat, du serin, de la salade, de la peste, de la vieillesse , de toute rébellion qui se présente sans les suites d'une responsabilité politique. L'Arioste s'est multiplié sous...
Page 238 - ... statue. Mais ce qui sauve l'Italie et lui donne la faculté de copier une série indéfinie de progrès ultérieurs, et de confondre encore les plus redoutables nations, c'est qu'elle sait s'escrimer contre les merveilles de la consubstantiation, qu'elle se moque du moyen âge autant que Luther, et que de plus elle le surpasse par les mystérieuses prévisions d'une ironie qui embrasse avec indulgence l'humanité tout entière. C'est ainsi que le poëme de Pulci devient dans l'époque de Léon...

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