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Liste des procureurs.

Hooke et l'abbé Leblond. Liste des sousbibliothécaires. Liste et traitement des fonctionnaires du collège en 1789. Nombre des élèves à diverses époques. - Par qui ils étaient désignés. Professeurs et élèves dont le nom mérite d'être conservé. Revenus du collège. Mense abbatiale de Saint-Michel-en-l'Herm. Rente sur les gabelles. Rente sur le Trésor. Loyer des appartements, des boutiques, des maisons appartenant au collège. Nom de certains locataires. Augmentation que subissent les loyers entre 1689 et 1789. Revenus particuliers de la bibliothèque.

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Dépenses du collège. Traitements du personnel. Impôts. Nourriture. Éclairage. Chauffage. Blanchissage. Distribution des prix. Tragédie. Crise financière sous la Régence. Contributions patriotiques en 1790. Traitements payés à l'octodécuple en 1795. Réduction d'un quart en 1796.

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Avant de pénétrer dans le monde nouveau que vient de créer la Révolution, jetons un coup d'œil d'ensemble sur le passé.

Les mentions concernant le personnel depuis l'origine du collège demandent, avant tout, à être résumées. On a vu que le plus haut dignitaire de l'établissement portait le titre de grandmaître. Suivant Sébastien Mercier, ces fonctions étaient une retraite honorifique où l'on pouvait digérer en paix 1. Ce qui est sûr, c'est que, dans l'espace de plus de cent ans, huit grandsmaîtres seulement se sont succédé sur ce trône tranquille. Voici leurs noms:

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2. L'Almanach national de 1792 (p. 438) et celui de 1793 (p. 302) le qua

lifient de « grand-maitre et principal.

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Riballier est le seul dont le nom ait échappé à l'oubli, et il le doit presque exclusivement aux attaques du parti encyclopédiste et aux plaisanteries de Voltaire. Riballier, comme syndic de la faculté de théologie, avait présidé les assemblées de Sorbonne où le Bélisaire de Marmontel avait été censuré. Il lui en coûta cher. Dans Les trois empereurs en Sorbonne, Voltaire l'affuble du nom de Ribaudier, et le traite ainsi :

Ils entrent dans l'étable où les docteurs fourrés
Ruminaient saint Thomas et prenaient leurs degrés.
Au séjour de l'Ergo, Ribaudier en personne
Estropiait alors un discours en latin '.

Ceci n'était rien. Mais le malheureux syndic s'avisa de répondre; en 1758, il publia la Lettre d'un docteur à un de ses amis au sujet de Bélisaire 2. Il s'agissait de savoir si les grands hommes de l'antiquité, ceux-là même qui avaient au suprême degré pratiqué la justice et les bonnes œuvres, étaient damnés ; et Riballier soutenait bravement que tous étaient en enfer, puisqu'ils n'avaient pu connaître ni la science du salut, ni la sainte religion catholique. C'était fort dur. Marmontel se défendit avec calme. Quant à Voltaire, qui ne lâchait pas prise aussi facilement, il continua à maltraiter le pauvre syndic:

A brûler les païens Riballier se morfond,

dit-il encore dans l'Épître au roi de la Chine.

Au reste, Riballier prouva qu'on peut être tout à la fois un impitoyable théologien et un excellent administrateur, car le collège lui dut de très précieuses innovations. En mourant, il légua cinq cents livres en faveur de pauvres écoliers 3. Les édi

1. Édit. Beuchot, t. XIV, p. 224.

2. On a réuni sous le titre Pièces relatives à l'examen de Bélisaire: 1° Réponse à l'apologie de Marmontel; 2° Lettre de Voltaire; 3° Critique théologique du XVe chapitre de Bélisaire. Paris, 1768, in-12.

3. Registre pour servir aux délibérations et arrêtés de MM. les inspecteurs et grand-maitre du collège Mazarin. Archives nat., MM, 464.

teurs de Kehl conviennent eux-mêmes qu'il fut «< un homme de mœurs douces, assez tolérant, qui céda malgré lui, dans cette circonstance, au délire théologique de ses confrères. Il avait à se faire pardonner sa modération à l'égard des jansénistes, et pour l'expier, il se mit à persécuter un peu les gens raisonnables 1. >>

Après le grand-maître venait le bibliothécaire, situation très enviée par les docteurs de Sorbonne. Lapoterie, qui avait été l'aide de G. Naudé, obtint une pension lorsque le collège ouvrit ses portes, et il eut pour successeurs :

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L'abbé Hooke, ayant refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé, fut remplacé en mai 1791 par l'abbé Leblond 3 qui, depuis vingt ans, exerçait les fonctions de sous-bibliothécaire. Mais l'abbé Leblond fut nommé par le directoire du département de Paris: le collège des Quatre-Nations, en fait, n'existait donc plus.

L'emploi de procureur était un premier pas pour parvenir au grade de grand-maître, aussi, deux noms portés déjà sur la liste de ceux-ci vont-ils se retrouver ici :

1. Édit. Beuchot, t. XIV, p. 221. Voy. pourtant, t. LXIV, p. 289. 2. Voy. ci-dessus, p. 215.

3. Consulter: A. Barbier, Examen critique et complément des dictionnaires historiques, t. I, p. 454. Bailly, Notice historique sur les bibliothèques anciennes et modernes, p. 119. Petit-Radel, Recherches sur les bibliothèques anciennes et modernes, p. 309. — Hooke, Requête au Roi, 1791, in-4° de 12 p. Céard, Mémoire à consulter et consultation pour le sieur Céard, citoyen actif, garde national, et l'un des gardes de la bibliothèque Mazarine, 1791, in-4o de 12 p. Ces deux dernières pièces sont extrêmement rares, elles existent à la Bibliothèque nationale.

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Le sous-principal, ou chien de cour, prenait rang après le procureur, et au-dessous de lui était classé le sous-bibliothécaire. Le titre de docteur de Sorbonne n'était pas exigé pour remplir ces fonctions; comme on va le voir, aucun sous-bibliothécaire n'a pu obtenir le grade supérieur :

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Venaient enfin dix professeurs ou régents, le chapelain, les sous-maîtres et les différents domestiques. Voici, au reste, quel était, en 1789, le personnel du collège avec le traitement attribué à chaque fonction :

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1. En 1791, ce Forestier accepta la place de Bruget, et fut ainsi le der

nier grand-maitre qu'ait eu le collège.

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1. Officier d'office. Dans les grandes maisons, il était préposé à la cave, surveillait la vaisselle, le linge de table, tous les ustensiles de la cuisine et de l'office. Il y avait même parfois un garçon d'office. Voy. A. F., La vie privée d'autrefois : La vie de Paris sous Louis XIV, p. 51.

2. Sur le compte de 1793, les différents domestiques sont qualifiés << hommes de confiance ».

3. Compte que rend messire André Raulin, etc. Archives nat., H, 2,842.

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