Études sur la condition de la classe agricole et l'état de l'agriculture en Normandie, au moyen âge

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A. Hérissey, 1851 - 758 pages
 

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Fréquemment cités

Page xxxvi - Normandie les traces de cet antagonisme, qui, suivant des auteurs modernes, régnait entre les différentes classes de la société du moyen âge. Les rapports des seigneurs avec leurs hommes n'y sont point entachés de ce caractère de violence et d'arbitraire avec lequel on se plaît trop souvent à les décrire. De bonne heure, les paysans sont rendus à la liberté; dès...
Page 103 - Un synode réuni à Caen, en 1042, déclara qu'elle devait être observée depuis le mercredi soir jusqu'au lundi matin, depuis l'entrée de l'Avent jusqu'aux octaves de l'Epiphanie, depuis le commencement du Carême jusqu'à l'octave de Pâques, et depuis les Rogations jusqu'à l'octave delà Pentecôte. Tant qu'elle durait, il était spécialement défendu de dévaster les terres et d'enlever les bestiaux".
Page 521 - Nous ne nous occuperons par des expressions une livrée, une soudée de terre. Il ne nous semble pas qu'elles aient jamais eu un sens bien défini. On ne les employait, en Normandie du moins , que pour désigner une étendue de terre capable de rapporter au propriétaire une rente d'une livre ou d'un sou. Dans bien des contrées , l'étendue superficielle des terres labourables se mesurait par la quantité de blé nécessaire pour les ensemencer. Nous pensons que cet usage resta presqu'entièrement...
Page 163 - XLVI , f. 328 v. l'ut ainsi que , l'usage et l'autorité ayant fixé le nombre des écoles, il fut interdit d'en ouvrir de nouvelles. En 1082, Robert, comte de Mortain, défendit de tenir des écoles dans le Val de Mortain , ailleurs que dans la collégiale de son château : les chanoines pouvaient confisquer au profit du trésor de leur église, tous les livres trouvés dans d'autres écoles u.
Page 252 - En 1395 , Michel de Villaines déclarait pouvoir et devoir, à raison de sa seigneurie, prendre ou faire prendre de la tangue aux lisières du Pont-de-la-Roque.
Page xxxviii - N'oublions pas que ce régime a fait goûter à nos pères de longues années de calme et de prospérité : malgré l'accroissement du bien-être matériel, nos laboureurs et nos artisans sont-ils réellement plus heureux que les laboureurs et les artisans du siècle de saint Louis?
Page 376 - Ainsi, les grands défrichements qui signalèrent le siècle de saint Louis s'expliquent, d'un côté, par l'augmentation de la population à laquelle il fallait procurer des habitations et de la nourriture; d'un autre côté, par le profit qui en revenait aux propriétaires. Nous remarquerons que saint Louis se servit principalement des moines pour exécuter son entreprise. C'est un fait assez notable que les religieux de Royaumont prirent une part très-active aux défrichements de plusieurs forêts...
Page 104 - Un concile réuni à Rouen , en 1096 , prit des résolutions plus radicales. Il modifia peu la durée de la trêve de Dieu : mais il défendit, sous les peines les plus sévères, de jamais inquiéter les laboureurs qui étaient à la charrue ou à la herse, et de toucher aux bœufs ou aux chevaux qu'ils employaient à ces travaux.
Page xxxvii - De bonne heure, les paysans sont rendus à la liberté; dès le xie siècle , le servage a disparu de nos campagnes ; à partir de cette époque , il subsiste bien encore quelques redevances et quelques services personnels; mais le plus grand nombre est attaché à la jouissance de la terre. Dans tous les cas , les obligations , tant réelles que personnelles , sont nettement définies par les chartes et les coutumes. Le paysan les acquitte sans répugnance : il sait qu'elles sont le prix de la terre...
Page 320 - Entre autres mandements émanés de cet enquêteur , nous en citerons un daté de Conches le 10 septembre 1402 ", un second daté de Vernon le 16 février 1404 (ns)is, un autre du 16 février 1407 (ii.

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