Fables de Florian...

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Ant. Aug. Renouard, 1812 - 224 pages

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Fréquemment cités

Page 15 - J'oppose quelquefois, par une double image, Le vice à la vertu, la sottise au bon sens, Les agneaux aux loups ravissants, La mouche à la fourmi ; faisant de cet ouvrage Une ample comédie à cent actes divers, Et dont la scène est l'univers.
Page 164 - Voir sur sa tête alors amasser les nuages, Dans un sable mouvant précipiter ses pas, Courir, en essuyant orages sur orages, Vers un but incertain où l'on n'arrive pas ; Détrompé vers le soir, chercher une retraite, Arriver haletant, se coucher, s'endormir : On appelle cela naître, vivre et mourir. La volonté de Dieu soit faite...
Page 113 - Pour la lune ou pour le soleil. Un soir qu'il retournait à son observatoire, Entouré de ses courtisans, Mes amis, disait-il, enfin j'ai lieu de croire Qu'avec mes nouveaux instruments .Je verrai cette nuit des hommes dans la lune. Votre majesté les verra, Répondait-on ; la chose est même trop commune : Elle doit voir mieux* que cela.
Page 60 - L'AVEUGLE ET LE PARALYTIQUE. Aidons-nous mutuellement , La charge des malheurs en sera plus légère : Le bien que l'on fait à son frère Pour le mal que l'on souffre est un soulagement.
Page 142 - C'est un présent que je veux faire A l'homme que tu jugeras Être le plus fou de la terre. Cherche bien , tu le trouveras. Muni de son coffret , notre bon solitaire S'en va courir le monde. Avait-il donc besoin D'aller loin? L'embarras de choisir était sa grande...
Page 76 - Il sait comment on le gouverne. Et crie en le poussant : « Est-il rien de pareil ? Messieurs, vous voyez le soleil, Ses rayons et toute sa gloire. Voici présentement la lune ; et puis l'histoire D'Adam, d'Eve et des animaux... Voyez, Messieurs, comme ils sont beaux ! Voyez la naissance du monde ; Voyez...
Page 61 - J'ai des jambes, et vous des yeux: Moi , je vais vous porter ; vous , vous serez mon guide : Vos yeux dirigeront mes pas mal assurés ; Mes jambes , à leur tour , iront où vous voudrez. Ainsi...
Page 145 - Voilà douze soldats : malgré mes cheveux blancs, Je ferai le treizième, et, la guerre finie, Lorsque tes généraux, tes officiers, tes grands, Viendront te demander, pour prix de leur service, Des biens, des honneurs, des rubans, Nous ne demanderons que repos et justice : C'est tout ce qu'il nous faut: Nous autres pauvres gens, Nous fournissons au roi du sang et des richesses; Mais, loin de briguer ses largesses, Moins il donne, et plus nous l'aimons. Quand tu seras heureux nous fuirons ta présence,...
Page 60 - L'aveugle, à qui tout pouvait nuire, Etait sans guide, sans soutien, Sans avoir même un pauvre chien Pour l'aimer et pour le conduire. Un certain jour il arriva Que l'aveugle, à tâtons, au détour d'une rue, Près du malade se trouva; II entendit ses cris, son âme en fut émue. Il n'est tels que les malheureux Pour se plaindre les uns les autres. J'ai mes maux, lui dit-il, et vous avez les vôtres : Unissons-les, mon frère, ils seront moins affreux.
Page 90 - II s'élève, descend, va, vient, plus haut s'élance, Retombe, remonte en cadence, Et , semblable à certains oiseaux Qui rasent en volant la surface des eaux, Son pied touche, sans qu'on le voie, A la corde qui plie et dans l'air le renvoie. Notre jeune danseur, tout fier de son talent, Dit un jour : A quoi bon ce balancier pesant Qui me fatigue et m'embarrasse? Si je dansais sans lui, j'aurais bien plus de grâce, De force et de légèreté.

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