Images de page
PDF
ePub

beau faire, la voilà celle à qui ma foi (traversant le théâtre pour se mettre à côté d'Hyacinthe.) est engagée; je l'aimerai toute ma vie, et je ne veux point d'autre femme,07T06

[ocr errors]

ALARGANTE. - 1 by Hé bien! C'est elle qu'on te donne. Quel diable d'étourdi qui suit toujours sa pointe!

HYACINTHE, montrant Géronte.

Oui, Octave, voilà mon pere que j'ai trouvé; et nous nous voyons hors de peine.

GÉRONTE.

Allons chez moi, nous serons mieux qu'ici pour nous entretenir.

HYACINTHE, montrant Zerbinette. 1) Ah! mon pere, je vous demande par grace que je ne sois point séparée de l'aimable personne que vous voyez. Elle a un mérite qui vous fera concevoir de l'estime pour elle, quand il sera connu de vous. Paton SANT GÉRONTE.

Tu veux que je tienne chez moi une personne qui est aimée de ton frere, et qui m'a dit tantôt au nez mille sottises de moi-même ?

ZERBINETTE.

Monsieur, je vous prie de m'excuser. Je n'aurois pas parlé de la sorte, si j'avois su que c'étoit vous; et je ne vous connoissois que de réputation.

GÉRONTE.

Comment! que de réputation?

HYACINTHE.

Mon pere, la passion que mon frere a pour elle n'a rien de criminel, et je réponds de sa vertu.

NGÉRONTE.

Voilà qui est fort bien. Ne voudroit-on point que je mariasse mon fils avec elle? une fille inconnue, fait le métier de coureuse!

qui

SCENE XII.

ARGANTE, GÉRONTE, LÉANDRE, OCTAVE, HYACINTHE, ZERBINETTE, NÉRINE, SILVESTRE.

LÉANDRE.

Mon pere, ne vous plaignez point que j'aime une inconnue sans naissance et sans bien. Ceux de qui je l'ai rachetée viennent de me découvrir qu'elle est de cette ville, et d'honnête famille; que ce sont eux qui l'y ont dérobée à l'âge de quatre ans : et voici un bracelet qu'ils m'ont donné, qui pourra nous aider à trouver ses parents.

ARGANTE.

Hélas! à voir ce bracelet, c'est ma fille, que je perdis à l'âge que vous dites.

Votre fille?

GÉRONTE.

ARGANTE.

Oui, ce l'est; et j'y vois tous les traits qui m'en peuvent rendre assuré.

HYACINTHE.

O ciel! que d'aventures extraordinaires!

SCENE XIII.

ARGANTE, GÉRONTE, LÉANDRE, OCTAVE,' HYACINTHE, ZERBINETTE, NÉRINE, SILVESTRE, CARLE.

GARLE.

Ah messieurs, il vient d'arriver un accident

étrange.

[blocks in formation]

Hélas! monsieur, vous ne serez pas en peine de cela. En passant contre un bâtiment, il lui est tombé sur la tête un marteau de tailleur de pierre, qui lui a brisé l'os et découvert toute la cervelle. Il se meurt, et il a prié qu'on l'apportàt ici pour vous pouvoir parler avant que de mourir.

Où est-il ?

Le voilà.

ARGANTE.

CARLE.

SCENE XIV

ARGANTE, GÉRONTE, LÉANDRE, OCTAVE, HYACINTHE, ZERBINETTE, NERINE, SCAPIN, SILVESTRE, CARLE.

SCAPIN, apporté par deux hommes, et la téte entourée de linge, comme s'il avoit été blessé. Ah! ah messieurs, vous me voyez.... ah! vous me voyez dans un étrange état !... Ah! je n'ai pas voulu mourir, sans venir demander pardon à toutes les personnes que je puis avoir offensées. Ah! oui, messieurs, avant que de rendre le dernier soupir, je vous conjure de tout mon cœur de vouloir me pardonner tout ce que je puis vous avoir fait, et principalement le seigneur Argante et le seigneur Géroute. Ah!

ARGANTE.

Pour moi, je te pardonne; va, meurs en repos. SCAPIN, à Géronte.

C'est vous, monsieur, que j'ai le plus offensé par les coups de bâton que...

GÉRONTE.

Ne parle point davantage, je te pardonne aussi.

SCAPIN.

C'a été une témérité bien grande à moi, que les coups de baton que je..."

Laissons cela.

GÉRONTE.

SCAPIN.

J'ai, en mourant, une douleur inconcevable des coups de bâton que...

GÉRONTE.

Mon dieu! tais-toi.

SCAPIN.

Les malheureux coups de bâton que je vous...

GERONTE.

Tais-toi, te dis-je; j'oublie tout.

SCAPIN.

Hélas! quelle bonté ! Mais est-ce de bon cœur, monsieur, que vous me pardonnez ces coups de bàton que...

GÉRONTE.

Hé! oui. Ne parlons plus de rien; je te pardonne tout, voilà qui est fait.

SCAPIN.

Ah! monsieur, je me sens tout soulagé depuis cette parole.

GÉRONTE.

Oui, mais je te pardonne à la charge que tu mour

ras.

SCAPIN.

Comment, monsieur ?

GÉRONTE.

Je me dédis de ma parole, si tu réchappes.

SCAPIN.

Ah! ah! voilà mes foiblesses qui me reprennent.

ARGANTE."

Seigneur Géronte, en faveur de notre joie, il faut lui pardonner sans condition.

[merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

Et moi, qu'on me porte au bout de la table, en attendant que je meure.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors]
« PrécédentContinuer »