Hé bien! je meurs content, et mon sort est rempli. Ah, seigneur! PYLADE. ORESTE. Quoi? Pyrrhus, je te rencontre encore; Trouverai-je par-tout un rival que j'abhorre? Percé de tant de coups, comment t'es-tu sauvé? Tiens, tiens, voilà le coup que je t'ai réservé. Mais que vois-je? A mes yeux Hermione l'embrasse! Elle vient l'arracher au coup qui le menace! Dieux! quels affreux regards elle jette sur moi! Quels démons, quels serpens traîne-t-elle après soi! Hé bien! filles d'enfer, vos mains sont-elles prêtes? Pour qui sont ses serpens qui sifflent sur vos têtes? A qui destinez-vous l'appareil qui vous suit? Venez-vous m'enlever dans l'éternelle nuit? Venez, à vos fureurs Oreste s'abandonne. Mais non, retirez-vous, laissez faire Hermione: L'ingrate mieux que vous saura me déchirer; Il perd le sentiment. Amis, le temps nous presse; Ménageons les momens que ce transport nous laisse. Sauvons-le. Nos efforts deviendraient impuissans S'il reprenait ici sa rage avec ses sens. FIN DU TOME PREMIER. |