Œuvres complètes, revues par J. Assézat (et M. Tourneux).

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Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 500 - Les uns l'ont pris pour la facilité de déposer celui à qui ils avaient donné un pouvoir tyrannique; les autres, pour la faculté d'élire celui à qui ils devaient obéir; d'autres, pour le droit d'être armés, et de pouvoir exercer la violence; ceux-ci, pour le privilège de n'être gouvernés que par un homme de leur nation, ou par leurs propres lois.
Page 489 - Vois de la liberté cet ennemi mutin , Aveugle partisan d'un aveugle destin : Entends comme il consulte , approuve , délibère ; Entends de quel reproche il couvre un adversaire ; Vois comment d'un rival il cherche à se venger, Comme il punit son fils , et le veut corriger.
Page 249 - Les semi-pélagiens admettaient la nécessité d'une grâce prévenante pour toutes les bonnes œuvres, même pour le commencement de la foi ; mais ils étaient hérétiques en ce qu'ils pensaient que la volonté de l'homme pouvait s'y soumettre ou y résister. 5° « C'est une erreur semi-pélagienne de dire que Jésus-Christ est mort et a répandu son sang pour tous les hommes.
Page 497 - L'intelligence est comme l'âme de la liberté, et le reste en est comme le corps et la base. La substance libre se détermine par elle-même, et cela, suivant le motif du bien aperçu par l'entendement qui l'incline sans la nécessiter, et toutes les conditions de la liberté sont comprises dans ce peu de mots.
Page 492 - Ce n'est pas moi, c'est lui qui manque à ma parole, « Qui frappe par mes mains, pille, brûle, viole. » C'est ainsi que le Dieu de justice et de paix Serait l'auteur du trouble et le dieu des forfaits. Les tristes partisans de ce dogme effroyable Diraient-ils rien de plus s'ils adoraient le diable.
Page 491 - Ah! sans la liberté que seraient donc nos âmes? Mobiles agités par d'invisibles flammes, Nos vœux, nos actions, nos plaisirs, nos dégoûts, De notre être, en un mot, rien ne serait à nous : D'un artisan suprême impuissantes machines, Automates pensants, mus par des mains divines 1, Nous serions à jamais de mensonge occupés, Vils instruments d'un Dieu qui nous aurait trompés.
Page 455 - Comme nous avons établi ci-dessus une harmonie parfaite entre deux règnes naturels, l'un des causes efficientes, l'autre des finales, nous devons remarquer ici encore une autre harmonie entre le règne physique de la nature et le règne moral de la grâce, c'est-à-dire entre Dieu, considéré comme architecte de la machine de l'univers, et Dieu considéré comme monarque de la cité divine des esprits.
Page 181 - Auxquels je joindrais volontiers, si j'osais, un tas de gens, interprètes et contrôleurs ordinaires des desseins de Dieu, faisant état de trouver les causes de chaque accident, et de voir dans les secrets de...
Page 15 - Concluons qu'aucun ouvrage des hommes n'est fait pour l'immortalité; puisque les fondations toujours multipliées par la vanité, absorberaient à la longue tous les fonds et toutes les propriétés particulières, il faut bien qu'on puisse à la fin les détruire. Si tous les hommes qui ont vécu avaient eu un tombeau, il aurait bien fallu, pour trouver des terres à cultiver, renverser ces monuments stériles, et remuer les cendres des morts pour nourrir les vivants.
Page 226 - ... faut l'éclairer et non la contraindre. Les hommes qui se trompent de bonne foi sont à plaindre, jamais à punir. Il ne faut tourmenter ni les hommes de bonne foi, ni les hommes de mauvaise foi, mais en abandonner le jugement à Dieu. Si l'on rompt le lien avec celui qu'on appelle impie, on rompra le lien avec celui qu'on appelle avare, impudique, ambitieux, colère, vicieux.

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