Images de page
PDF
ePub
[ocr errors]
[ocr errors][merged small]
[ocr errors]

asp tet le male si bearer x, sauf Aru Aphe.

me, qui perait filote, voulez-V)'IS_EXI

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Ah! c'est ainsi, série Aruolphe chui qui point nama pis a manger le quatre jours. » Liand- thi, tro- laite ne s'ouvre pas davantage, atre fois on entend les videis qui se disputent pour soir qa onvies,-- Puslin, Arnolphe tempête centre

ou

Alun et Georg de: chacun d'eux à son tour ven' tregire la leib, of Arncl; ie est oulizé de les retenir

[ocr errors]

„dreas reprises. Adiens. Alain explique savamment à Georgette ce que c'est que la jalousic: personme tre à voir qui on hi d'robe son potage, or 1. femme est le pitage de Loop, 2, one la jousie est chose fort Aine z-vous mieux Arnolphe se faisant rude yer par les mên es velts inellaldes pour leur apprendre vor Horace quand il se présent ra: Ou faut-il arrifoot de suite a la fameuse scène du notaire : Arnolphe spomenat sur la sone en rèvint tout haut sur ses nesaventures; le notaire, qu on avait mandé pour le ria ri.. - maintenant compromis, so promenant dernière Ar-nol¡ he en interpretant à sa façon chaque mot du personnerge et en lui répondant par force explications juridiques; Arnolphe ne voyant et n'entendant rien ; le même jeu de sone se répétant huit fois, jusqu'à ce qu'Arnolphe s'apercoive enfin qu'il n'est pas seul et remercie le notaire avec Snots aimables:

La peste soit fait 1 homme, et sa chierne de face!

Catrons-nous d'autres scènes encore? Citerons-nous notamment dans le rôle d'Agnès nombre de mots boutfons, dout les délicats se sont scandalisés en 1662 ? A quoi Lon, puisque, avec ces mots, ces jeux de scène l'intrigue,

c'est le sujet. le milieu et les personnages eux-mêmes qui rappellent l'ancienne farce : le sujet, fondé sur cet éternel thème gaulois qu'avait déjà si brillamment développé le Panurge de Rabelais: la peur des mésaventures conjugales; le milieu, essentiellement bourgeois et assez bassement bourgeois; les personnages, qui ont encore quelque chose de traditionnel dans leur physionomie un peu convenue : l'amoureux. l'ingénue, les valets bouffons.

[ocr errors]

Ce n'est pas pour rien cependant que ces valets s'appellent Alain et Georgette, noms pris dans la réalité, en attendant de s'appeler La Flèche, maître Jacques, Laurent, Dubois, Dorine, Martine, Toinette; la convention, en dépit des apparences, est réduite à la portion congrue dans l'École des femmes. Et ce n'est pas pour rien que la pièce a cinq actes, étendue que n'avaient pas les farces: le sérieux n'y manque pas, et la portée en est grande.

pas

Même les incidents que nous avons signalés, s'ils plongent en partie dans la farce, s'élèvent pour la plupart fort au-dessus d'elle. Reprenons-les et regardons-y avec plus d'attention. Je ne défendrai pas le dénouement, quoique les aventures comme celle que suppose Molière fussent alors plus communes qu'aujourd'hui (Regnard n'a-t-il été pris par des corsaires algériens et vendu comme esclave à Constantinople?). Je n'assignerai pas à la scène du notaire un autre objet que de faire rire, bien que les préoccupations très graves d'Arnolphe, au moment où il est abordé, expliquent jusqu'à un certain point sa surdité et son aveuglement. - Mais le quiproquo initial a pour

1. Il est vrai que la Belle Provençale peut n'être qu'une simple fantaisie et n'avoir pas le caractère autobiographique qu'on lui a

attribué.

cause on trait de caractère. Arnolphe, en effet, est un vieux garçon qui a commis force fredaines, qui a, comme il dit, tympanisé bien des maris, dont le plus grand plaisir est de constater les infortunes conjugales des autres, et qui, voulant cependant se marier pour que sa vieillesse soit dorlotée, craint de voir se retourner contre lui l'adage: ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fi'. Or, ce gaulois compagnon a justement pour patron aint Arnolphe, c'est-à-dire le patron des maris trompés: quoi d'étonnant s'il aime encore mieux s'appeler M. de la Souche?

-Oui, dira-t-on, mais il pourrait bien vite indiquer son nouveau nom à Horace! I le ferait, n'en doutons pas, si Horace ne lui révélait presque dès l'abord qu'il marche sur les brisées de M. de la Souche; une fois ce nom prononcé, Arnolphe n'a garde de se démasquer. Il tient à recevoir le plus possible les confidences de ce jeune étourdi, afin d'endormir sa vigilance, de contre-miner ses batteries et de rester maître de la place. Dès lors, on peut encore s'étonner de l'imprudence d'Horace; mais, outre que l'imprudence est chose familière à la jeunesse, Horace est encouragé constamment par Arnolphe, qu'il a tout lieu de croire dévoué à ses intérêts.

Quant aux scènes bouffonnes où figurent les valets, ne les assimilons pas aux scènes analogues que nous pourrions trouver ailleurs, par exemple dans les pièces de Scarron ou dans les vaudevilles de Labiche. Elles veulent faire rire, c'est évident; mais elles ont aussi leur raison d'être profonde: Arnolphe est mal servi par ses valets, parce qu'il

les a voulus sols; et il se rend ridicule à admirer les mots

les plu spuérils d'Agnès, parce qu'il l'a voulue sotte; et, parce qu'il l'a voulue sotte, il est même trahi par elle. Tout découle du même trait de caractère d'Arnolphe. Sa gauloiserie et son souci constant de n'être pas trompé lui out enlevé toute confiance en la vertu, en l'honnêteté des

hommes et des femmes, surtout des femmes. Il croit ne pouvoir éviter la disgrace qu'il redoute par-dessus tout, que si la femme qu'il veut s'attacher n'a pas assez d'esprit pour le tromper, et si les valets qui la servent n'ont pas assez d'esprit pour l'y aider. De là les précautions qu'il prend, de là les ennuis qu'il se résigne à subir.

Il y a ainsi dans cette œuvre qui paraissait si folle un commencement très appréciable déjà de comédie de caractère. Et il ne faut pas sérieusement objecter ce qu'ont de trop général, de trop conforme à des types contus les personnages d'Horace et d'Agnès. Horace, avons-nous dit, c'est le jeune homme, sans qualité qui le distingue; mais il le fallait pour que la leçon fût plus forte: qu'aurait prouvé la défaite d'Arnolphe par un rival trop exceptionnel? Et quant à Agnès, puisqu'elle est restée sans culture, puisqu'on s'est gardé de la dégrossir et de l'affiner, il est tout naturel qu'elle soit la jeune fille, qu'elle soit l'ingénue, telle que la nature l'a faite sans intervention aucune de la société, telle du moins qu'on peut supposer que l'a faite la nature.

-

Et, avec une comédie de caractère, il y a aussi dans École des femmes une comédie de mœurs, Arnolphe et son voisin Chrysale représentant au moins une portion de la bourgeoisie, --- Alain et Georgette, qui viennent de leur village et qui en ont gardé les instincts et le parler savoureux, représentant les gens de la campagne et préludant aux délicieux paysans du Don Juan, du Médecin malgré lui et des Femmes savantes: les Pierrot, les Charlotte, les Lucas, les Jacqueline et les Martine.

Dans cette comédie déjà si riche, il serait aisé de voir un drame sombre: les âmes sensibles peuvent s'attendrir sur Arnolphe s'arrachant les cheveux devant Agnès; plusieurs acteurs de notre temps ont voulu attendrir, en effet, et ont poussé au noir une partie du rôle avec une partie de la pièce. Ils avaient tort incontestablement, car,

si le poète Molière avait voulu faire pleurer, l'acteur Molière n'aurait pas excité ces formidables éclats de rire dont nous avons entendu l'écho tout à l'heure. Mais leur méprise prouve tout au moins qu'en dépit de la gaieté cherchée et obtenue par Molière, l'action de la pièce est grave et triste. N'est-ce pas même parce qu'elle était si grave et si triste que Molière a tant penché du côté de la bouffonnerie et cette compensation n'était-elle pas nécessaire pour que la comédie gardat son caractère?

Enfin, il y a dans l'École des femmes une pièce à thèse, à thèses multiples; ou plutôt car le mot de thèse prête à des malentendus, et une pièce à thèse paraît devoir être un plaidoyer dialogué, et non une action animée, menée par des personnages vrais et vivants; - ou plutôt, dis-je, de l'Ecole des femmes se dégagent une ou plusieurs idées fort intéressantes, et dont il ne tient qu'au spectateur de faire son profit. C'est sur ce point qu'il importe maintenant d insister, parce qu'il éclairera tous les autres, et parce que nous arrivons avec lui à ce qu'il y a de plus nouveau dans cette évolution, etudiée par nous, de la comédie de Molière. C'était déjà une comédie, à idées que l'École des maris, mais combien moins forte que l'École des femmes !

IV

A en croire l'auteur dramatique Henri Becque et le critique Brunetière (je vise maintenant une conférence faite à l'Odéon, mais tout autre que celle dont je parlais en commençant), il ne se dégagerait qu'une idée de l'Ecole des femmes, et une idée bien digne d'un ami de la nature comme Molière : l'amour est le privilège de la jeu

1. Molière et l'École des Femmes, Revue Bleue, 10 avril 1886. 2. Conférences de l'Odéon, t. I.

« PrécédentContinuer »