Lettres à une jeune fille

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Page 156 - Tout ce qui est au monde est concupiscence de la chair, ou concupiscence des yeux, ou orgueil de la vie : libido sentiendi, libido sciendi, libido dominandi...
Page 237 - Celui qui va partir pour un voyage ne doit pas se croire éloigné de celui qui prit les devans il n'ya que deux jours. La vie s'écoule comme un torrent. Le passé n'est plus qu'un songe ; le présent, dans le moment que nous croyons le tenir, nous échappe et se précipite dans cet abîme du passé. L'avenir ne sera point d'une autre nature, il passera aussi rapidement. Les jours, les mois, les années se pressent comme les flots d'un torrent se poussent l'un l'autre. Encore quelques momens, encore...
Page 82 - ... d'un paisible sommeil. Et, la nuit venue, au lieu de voir, en ses rêves, des tyrans de mélodrames, armés de poignards et de coupes pleines de poison, elle rêve des malheureux qu'elle a secourus; elle revoit la mère de famille dont elle a sauvé l'enfant; elle entend la bénédiction du vieillard ! Voilà des rêves , voilà des drames ! C'est en vain que vos...
Page 35 - Un chef-d'œuvre était pour lui un être vivant avec lequel il conversait, un ami du soir qu'on admet aux plus familiers épanchements. Penser en lisant un vrai livre, le prendre, le poser sur la table, s'enivrer de son parfum, en aspirer la substance, c'était pour lui, comme pour toutes les âmes initiées aux jouissances de cet ordre, une naïve et pure volupté. Le temps coule dans ces charmants entretiens de la pensée avec une pensée supérieure; les larmes viennent aux yeux; on remercie...
Page 10 - Son navire est au port, et va plier ses voiles : Hâtez-vous de l'aimer, c'est moi qui vous le dis, Car déjà son pied touche au seuil du paradis. L'ombre envahit ses jours, couverts de sombres voiles ; Nul soleil d'autrefois dans son cœur ne reluit ; Venez y rayonner : la vieillesse est la nuit ; Enfants, soyez-en les étoiles.
Page 160 - ... interlocuteur. Il se tut quelque temps, par suite de la lutte qui se passait dans son âme. M. de Chateaubriand le regardait toujours, comme s'il eût attaché à sa réponse un grand prix. A la fin, la vérité l'emporta, et l'auteur du Génie du Christianisme, se penchant vers Ozanam pour l'embrasser, lui dit affectueusement : « Je vous conjure de suivre le conseil de votre mère ; vous ne gagneriez rien au théâtre et vous pourriez y perdre beaucoup.
Page 160 - Il reçut l'étudiant d'une manière aimable et paternelle, et, après bien des questions sur ses projets, ses études, ses goûts, il lui demanda, en le regardant d'un œil plus attentif, s'il se proposait d'aller au spectacle. Ozanam surpris hésitait entre la vérité, qui était la promesse faite à sa mère de ne pas mettre le pied au théâtre, et la crainte de paraître puéril à son noble interlocuteur. Il se tut quelque temps, par suite de la lutte qui se passait dans son âme.
Page 82 - Eu ces lieux visités par elle... et par Dieu, elle se sent bénie, aimée, honorée et louée, et les larmes qu'elle répand sont si douces ! Allez donc à vos fêtes, à vos spectacles, à vos expositions, à vos tueries, et rapportez-en ces larmes stériles, ces pitiés de toile peinte, et ces cœurs brisés par l'ophicléïde et le tam-tam de l'orchestre en ébullition...
Page 160 - ... aimable et paternelle, et après bien des questions sur ses projets, ses études, ses goûts, il lui demanda, en le regardant d'un œil plus attentif, s'il se proposait d'aller au spectacle. Ozanam, surpris, hésitait entre la vérité qui était la promesse faite à sa mère de ne pas mettre le pied au théâtre, et la crainte de paraître puéril à son noble interlocuteur. Il se tut quelque temps, par suite de la lutte qui se passait dans son âme. M. de Chateaubriand le regardait toujours,...
Page 44 - J'avais seize ou dix-sept ans quand je le lus, et je ne saurais dire s'il eut du succès. Je ne me le rappelle pas bien, mais il m'a vivement impressionnée et il a produit son effet sur toute ma vie. Ce roman est intitulé Les lialtuécas et il est éminemment socialiste.

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