Helvétius, sa vie et son œuvre: d'après ses ouvrages, des écrits divers et des documents inédits

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F. Alcan, 1907 - 719 pages
 

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Fréquemment cités

Page 463 - Qu'on me montre un autre animal sur la terre qui sache faire usage du feu, et qui sache admirer le soleil. Quoi ! je puis observer, connaître les êtres et leurs rapports ; je puis sentir ce que c'est qu'ordre, beauté, vertu ; je puis contempler l'univers, m'élever à...
Page 397 - Enfin , mes frères , que tout ce qui est véritable et sincère, tout ce qui est honnête, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint, tout ce qui peut vous rendre aimables tout ce qui est d'édification et de bonne odeur, tout ce qui est vertueux, et tout ce qui est louable dans le règlement des mœurs, soit l'entretien de vos pensées.
Page 454 - Nous avons, à la vérité, des livres qui démontrent la fausseté et l'horreur des dogmes chrétiens; nous aurions besoin d'un ouvrage qui fit voir combien la morale des vrais philosophes l'emporte sur celle du christianisme. Cette entreprise est digne de vous.
Page 608 - Helvétius, bien étonné de se voir traiter d'empoisonneur, n'avait cherché qu'à s'écarter des routes battues; le désir de présenter sous un point de vue nouveau des objets sur lesquels tant d'esprits supérieurs et médiocres s'étaient exercés fut tout son crime. Il tomba dans des paradoxes qui ne donnèrent pas aux vrais philosophes une idée merveilleuse di, la justesse et de la profondeur de son esprit, mais dont ils étaient encore plus éloignés de faire un reproche à son cœur.
Page 344 - Je n'ai voulu attaquer aucune des vérités du christianisme, que je professe sincèrement dans toute la rigueur de ses dogmes et de sa morale, et auquel je fais...
Page 84 - Nul ne peut avoir tout. L'amour de la science A guidé ta jeunesse au sortir de l'enfance ; La nature est ton livre, et tu prétends y voir Moins ce qu'on a pensé que ce qu'il faut savoir. La raison te conduit : avance à sa lumière ; Marche encor quelques pas , mais borne ta carrière. Au bord de l'infini ton cours doit s'arrêter : Là commence un abîme, il le faut respecter.
Page 463 - Il est donc au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises; et c'est à ce principe que je donne le nom de conscience.
Page 612 - S'il parle de l'intérêt réfléchi, calculé, par lequel l'homme se compare aux autres et se préfère, il est faux que les hommes, même les plus corrompus, se conduisent toujours par ce principe. Il est faux que les sentiments moraux n'influent pas sur leurs jugements, sur leurs actions, sur leurs affections.
Page 540 - On soutient que la justice suppose les lois établies. Mais ne suppose-t-elle pas quelque notion antérieure dans l'esprit du législateur, quelque idée commune à tous ceux qui souscrivent à la loi ? Sans quoi, lorsqu'on leur a dit : Tu feras cela, parce que cela est juste; tu ne feras point cela, parce que cela est injuste, ils n'auraient entendu qu'un vain bruit, auquel ils n'auraient attaché aucun sens.
Page 463 - Apercevoir, c'est sentir; comparer, c'est juger; juger et sentir ne sont pas la même chose. Par la sensation, les objets s'offrent à moi séparés, isolés, tels qu'ils sont dans la nature; par la comparaison, je les remue, je les transporte pour ainsi dire, je les pose l'un sur l'autre pour prononcer sur leur différence ou sur leur similitude , et généralement sur tous leurs rapports.

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