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Naumachie, au représentation d'un combat,

Obfervation dans l'ordre for deux colonmes,

temps à la partie de l'avant signal d'arriver (4), ce qu'elle pravilo
fera d'un rumb à très-petites voiles, tandis que celle de l'arriere
en forcera (5) pour la doubler.

11. au petit perPavillon 18.4 à pouppe.

roquet. parillon

au petit perrequet. Pavillon s. au timon,

Les deux armées étant en présence commenceront le fimulacre de combat, lorsque le Général en fera les signaux, qui feront ceux de préparation de combat & les autres def Roquer d'ar tinés pour cette occafion. On ne doit point négliger de dire ici qu'une des manœuvres principales, dans la représentation d'un combat, est pour l'armée du vent de s'exercer à arriver en dépendant fur une même ligne droite parallele à l'ennemi & fans se rompre, présentant toujours l'épaule & la plus grande partie du flanc si l'ennemi ne suit pas; car s'il attend en bon ordre, & que l'armée du vent présente trop l'avant, elle peut essuyer plusieurs bordées confécutives, sans pouvoir y répondre, & être non - seulement désemparée, mais fouffrir une grande perte sans qu'elle ait presque combattu. Elle ne doit donc présenter l'avant qu'à l'armée qui plie & qui fuit. De même l'armée de sous le vent ou une de ses Efcadres ayant à virer tout ensemble en échiquier ou par la contre-marche pour s'élever, traverser, ou couper l'armée du vent, ne doit point tenter cette manœuvre fous le feu de l'armée du vent, ni lui présenter tout l'avant en l'approchant, fi ce n'est pour peu de temps, & immédiatement après en avoir essuyé une bordée, mais la prolonger un peu en lui présentant l'épaule & la plus grande partie de fon côté pour répondre à son feu.

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Les deux armées observeront à l'égard des fignaux, que dans le dessein que le Général pourra avoir de faire manœu vrer les deux colonnes, il fera les fignaux au mât d'avant pour la colonne ou la ligne du vent, & au mat d'artimon pour celle de sous le vent: Mais dans la représentation du combat, où chaque ligne pourra être supposée partagée en trois corps, il se servira des fignaux généraux, avec cette diftinction que ceux qu'il fera avec son pavillon de pouppe s'adresseront à fon corps d'armée, & que ceux qu'il fera ayant à pouppe le pavillon de nation de l'armée qu'il feint des.

E. 107.

F. 128.

combattre, feront pour celle-ci; & le Général qui la commande, sera ensuite chargé de leur exécution. Cependant si le Général ne fait point à cette armée les signaux particuliers de mouvement, mais seulement celui d'exécution particuliere, le Général ennemi sera averti qu'il pourra manœuvrer comme il le jugera à propos. Enfin l'armée sera prévenue que les si. gnaux que le Général fera après avoir fait celui de cesser le combat, & avoir amené son pavillon de pouppe, regarderont tous les Vaisseaux de l'armée sans exception; le Général les fera ensuite rallier & passer à l'ordre qui conviendra.

Il est inutile, après l'application que l'on a faite des fignaux aux évolutions précédentes, d'entrer ici dans le détail des fignaux des deux colonnes.

237. Ordre d'une Armée qui croise, & qui garde un passage.

LORSQUE le Général sera obligé de partager son armée en deux pour garder un passage, il aura précédemment appellé les Officiers Généraux & les Capitaines Commandants pour tenir conseil de guerre, & pour leur donner toutes les instructions que cette circonstance exige. L'armée partagée s'observera de maniere qu'elle puisse se réunir & se mettre en ligne le plus promptement qu'il se pourra; & pour cela les deux parties de l'armée ne se perdront point de vue, afin que l'ennemi qui pourroit se présenter en force ne puisse pas attaquer une partie dépourvue du secours de l'autre. Pour prévenir toute surprise le Général aura au moins trois croiseurs qui courront bord fur bord du côté d'où l'on attend l'ennemi; ils se tiendront éloignés de deux lieues ou à peuprès l'un de l'autre, & le dernier à même distance de l'armée, enforte qu'ils occuperont au moins fix lieues de mer vers l'ennemi. Ces croiseurs se replieront, les plus avancés fur les seconds s'il est nécessaire, & ils feront passer les avis au Général par les signaux ou par eux-mêmes, suivant la conféquence de l'objet.

:

Les

Ε 1ο8.

F. 12). 130.

Les deux parties de l'armée observeront encore, autant
qu'il se pourra, de ne point approcher affez de terre pour en
être apperçues; elles manœuvreront cependant, de sorte
qu'il y ait toujours une partie au vent de l'ennemi qui paf
feroit; elles se serviront dans leurs mouvements des signaux
généraux; elles navigueront encore de maniere à se ren-
contrer tous les jours en un point déterminé; & lorsqu'elles
se sépareront, il restera entr'elles quelques Frégates pour la
communication des ordres, des avis, & des fignaux de jour
ou de nuit. C'est dans ce dernier cas que les fignaux parti-
culiers & les mots de reconnoissance doivent être très - secrets
& changer dans un ordre qui ne soit connu que du Capi-
taine. Il est inutile d'avertir que dans cette forte de croifiere
les Vaisseaux doivent toujours être préparés au combat.

238. Ordre d'une Armée qui force un
Paffage.

LE GÉNÉRAL ne prendra point la résolution de forcer
un passage sans s'être préparé au combat, & fans avoir pré-
Venu ses Capitaines de la manœuvre qu'il prévoit qu'il aura à
exécuter, si l'ennemi est de l'autre côté du passage ou s'il n'y
est pas; & de la maniere dont il veut tenter de forcer ce paf-
sage, soit en rangeant l'armée sur les côtés d'un angle obtus,
dont il fera le sommet, faisant pénétrer les ailes les premieres,
ce qui répond à l'ordre de retraite; foit en renversant cet an.
gle, & marchant le premier suivi de ses deux ailes, ce qui ré-
pond au troisieme ordre de marche. Dans l'un & l'autre cas,
les Bâtiments de charge & de convoi, les Brûlots, les Galio-
tes & les Frégates feront entre les deux ailes, à l'exception des
Chasseurs qui feront en avant. Le Général se servira des fi-
gnaux d'un des deux angles obtus, (S. 136, 229) pour défi.
gner l'ordre sur lequel l'armée doit être rangée. Les signaux
de forcer ou de diminuer de voile qui regarderont les ailes,
feront faits au petit perroquet ou au perroquet d'artimon sous *
le pavillon de distinction du Général qui y commandera. Les

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:

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fignaux de la vergue d'artimon regarderont toute l'armée. Les commandants d'Escadre & les Chefs de Division, de même que le premier Vaisseau de l'extrémité de chaque aile, feront extrêmement attentifs à l'ordre & aux fignaux. De quelque maniere que la manœuvre s'exécute en forçant le passage, les Vaisseaux qui y pénétreront les premiers feront un peu moins de voile que ceux qui les suivent, fur-tout si l'ennemi attend l'armée de l'autre côté du détroit pour la combattre, ou s'il a des ports dans le passage, d'où il puisse faire fortir des Vaifseaux pour couper ceux de la queue ou de l'arriere de l'armée. Mais hors ces deux cas, où le parage n'est pas libre, toute l'armée peut forcer de voile, & elle en diminuera pour se rallier lorsque le passage sera forcé. L'armée observera encore, qu'au signal que le Général pourra lui faire de se resserrer, les extrémités des ailes se replieront un peu en dedans de l'angle en se rapprochant. Mais lorsque le passage fera forcé, l'armée doit d'elle-même rétablir l'ordre, les Vaisseaux des extrémités reprenant leurs distances.

Attentions fur les Signaux.

Choix des gnaux, & distin

CHAPITRE XIV.

DES SIGNAUX DE NUIT.

:

SECTION I.

Avertissements & Signaux sous voile & à l'ancre.

239. Avertissements fur les Signaux de nuit.

QUELQUE

UELQUE attention que les Capitaines portent à leur manœuvre ; & à conferver l'ordre, ils doivent la redoubler pendant la nuit, pour bien observer les Signaux, & afin que l'armée se trouvant réunie au jour, ait moins de peine & perde moins de temps à se mettre en ligne, si l'on apperçoit l'ennemi.

Les signaux de brume (Chap. 15.) peuvent servir la nuit dans les évolutions ou dans les circonstances qui font les mêmes que celles où l'on a fait usage d'autres fignaux. Mais en général on n'emploie la nuit que les fusées & les fanaux avec quelques coups de canon pour faire observer & diftinguer les fignaux. Cependant le Général comptant sur l'attention des Capitaines, se dispensera quelquefois de faire des fignaux qui pourroient être entendus ou apperçus de loin; plusieurs raisons peuvent l'y déterminer.

Pour laisser au Général le choix des fignaux, on a combiné Etion par les fi- ceux dont on a fait usage, de maniere que le nombre des fa

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Fanaux & fufies;

leur rapport.

naux est dans chaque signal égal au nombre des fusées qu'on pourroit y substituer, observant que,

1

Les fanaux placés aux baubans du perroquet d'artimon, répondent aux fufées en ferpentaux.

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