timbres, et les quatre hommes armés avec leurs tambours, tandis que les six trompettes, le timbalier, les sacrificateurs, la prê tresse, et le choeur de musique accompagnent tout cela, en se mê lant, à diverses reprises; ce qui finit la fête des jeux Pythiens, et tout le divertissement. CINQUIÈME ET DERNIERE ENTRÉE DE BALLET. - APOLLON, ET SIX JEUNES GENS DE SA SUITE, CHŒUR DE MUSIQUE. Pour LE ROI, représentant le Soleil. Je suis la source des clartés; Du char où je me puis asseoir, Qu'aux seuls bienfaits de ma lumière. Pour M. LE GRAND, suivant d'Apollon Bien qu'auprès du soleil tout autre éclat s'efface, Que l'on s'en tient toujours le plus près que l'on peut. Pour le marquis DE VILLEROI, suivant d'Apollon Et le zèle puissant qui m'attache à ses vœux, Pour le marquis de Rassent, suivant d'Apollon Je ne serai pas vain, quand je ne croirai pas FIN DES AMANS MAGNIFIQUES. PREMIER MUSICIEN. SECOND MUSICIEN. QUATRIÈME ACTE. LA GRILLE. BLondel. CÉRÉMONIE TURQUE LE MUPHTI, chantant. CHIACCHERONE'. DERVIS, chantans. MOREL, GUINGAN le cadet, NOBLET, PHILIBERT. ESTIVAL, BLONDEL, GUINGAN l'aîné, HÉDOU REBEL, GILLET, FERNON le cadet, BERNARD, DESCHAMPS, LANGEAIS, GAYE. TURCS, assistans du muphti, chantans. TURCS, assistans du muphti, BEAUCHAMP, DOLIVET, LA PIERRE, FAVIE2, MAYEU, CHICANEAU. dansans. CINQUIÈME ACTE. BALLET DES NATIONS. PREMIERE ENTRÉE. UN DONNEUR DE LIVRES, dansant. DOLIVET. IMPORTUNS, dansans. SAINT-ANDRÉ, LA PIERRE, FAVIER. PREMIER HOMME du bel air. LE GROS. SECOND HOMME du bel air. REBEL. PREMIÈRE FEMME du bel air.... SECONDE FEMME du bel air.... PREMIER GASCON. GAYE. SECOND GASCON. GUINGAN le cadet. UN SUISSE. PHILIBERT. UN VIEUX BOURGEOIS babillard. BLONDEL. UNE VIEILLE BOURGEOISE babillarde. LANGEAIS. TROUPE DE SPECTATEURS, (ESTIVAL, HÉDOUIN, MOREL, GUINGAN l'aîné, chantans, { FERNON, DESCHAMPS, GILLET, Bernard, NOBLET, QUATRE PAGES de la musique. FILLES COQUETTES. JEANNOT, PIERROT, RENIER, UN PAGE de la chapelle. PREMIER ESPAGNOL, chantant. MOREL. SECOND ESPAGNOL, chantant. GILLET. TROISIÈME ESPAGNOL, chantant. MARTIN. ESPAGNOLS, dansans. {DOLIVET, LE CHANTRE, Bonard, Lestang, Isalfų JOUBERT. DEUX AUTRES ESPAGNOLS, dansans. BEAUCHAMP, CHICANEAU. TROISIÈME ENTRÉE UNE ITALIENNE, chantante. Mlle HILAIRE. UN ITALIEN, chantant. GAYE. SCARAMOUCHES, dansans. BEAUCHAMP, MAYEU. 1. Chiaccherone n'est autre que Lull; TRIVELINS, dansans. MAGNY, FOIGNARD le cadet. ARLEQUIN. DOMINIQUE. QUATRIEME ENTRÉE. PREMIER POITEVIN, chantant et dansant. NOBLET. La scène est à Paris, dans la maison de M. Jourdain, ACTE PREMIER. L'ouverture se fait par un grand assemblage d'instruments; et, dans le milieu du théâtre, on voit un élève du maître de musique, qui compose sur une table un air que le bourgeois a demandé pour une sérénade. SCENE I. - UN MAITRE DE MUSIQUE, UN MAITRE A DANSER, TROIS MUSICIENS, DEUX VIOLONS, QUATRE DANSEURS. LE MAÎTRE DE MUSIQUE, aux musiciens. Venez, entrez dans cette salle, et vous reposez là, en attendant qu'il vienne. LE MAÎTRE A DANSER, aux danseurs. LE MAÎTRE DE MUSIQUE. LE MAÎTRE DE MUSIQUE. Et vous aussi, de ce Est-ce fait? Voyons.... Voilà qui est bien. Est-ce quelque chose de nouveau? que je lui ai fait composer ici, en attendant que notre homme fût éveillé. LE MAÎTRE DE MUSIQUE. Peut-on voir ce que c'est ? Vous l'allez entendre avec le dialogue, quand il viendra. Il ne tardera guère. LE MAÎTRE A DANSER. sont pas petites maintenant. LE MAÎTRE DE MUSIQUE. Nos occupations, à vous et à moi, ne Il est vrai. Nous avons trouvé ici un homme comme il nous le faut à tous deux. Ce nous est une douce rente que ce monsieur Jourdain, avec les visions de noblesse et MOLIÈRE III de galanterie qu'il est allé se mettre en tête; et votre danse et ma musique auroient à souhaiter que tout le monde lui ressemblât. LE MAÎTRE A DANSER. Non pas entièrement; et je voudrois, our lui, qu'il se connût mieux qu'il ne fait aux choses que nous ui donnons. LE MAÎTRE DE MUSIQUE. — Il est vrai qu'il les connoît mal, mais il les paye bien; et c'est de quoi maintenant nos arts ont plus besoin que de toute autre chose. LE MAÎTRE A DANSER. - Pour moi, je vous l'avoue, je me repais un peu de gloire. Les applaudissemens me touchent; et je tiens que, dans tous les beaux-arts, c'est un supplice assez fàcheux que de se produire à des sots, que d'essuyer, sur des compositions, la barbarie d'un stupide. Il y a plaisir, ne m'en parlez point, à travailler pour des personnes qui soient capables de sentir les délicatesses d'un art; qui sachent faire un doux accueil aux beautés d'un ouvrage, et, par de chatouillantes approbations, vous régaler de votre travail. Oui, la récompense la plus agréable qu'on puisse recevoir des choses que l'on fait, c'est de les voir connues, de les voir caressées d'un applaudissement qui vous honore. Il n'y a rien, à mon avis, qui nous paye mieux que cela de toutes nos fatigues; et ce sont des douceurs exquises que des louanges éclairées. - LE MAÎTRE DE MUSIQUE. J'en demeure d'accord; et je les goûte comme vous. Il n'y a rien assurément qui chatouille davantage, que les applaudissemens que vous dites; mais cet encens ne fait pas vivre. Des louanges toutes pures ne mettent point un homme à son aise : il y faut mêler du solide; et la meilleure façon de louer, c'est de louer avec les mains. C'est un homme, à la vérité, dont les lumières sont petites, qui parle à tort et à travers de toutes choses, et n'applaudit qu'à contre-sens; mais son argent redresse les jugemens de son esprit; il a du discernement dans sa bourse; ses louanges sont monnoyées; et ce bourgeois ignorant nous vaut mieux, comme vous voyez, que le grand seigneur éclairé qui nous a introduits ici. LE MAÎTRE A DANSER. Il y a quelque chose de vrai dans ce que vous dites; mais je trouve que vous appuyez un peu trop sur l'argent; et l'intérêt est quelque chose de si bas, qu'il ne faut jamais qu'un honnête homme montre pour lui de l'attachement. LE MAÎTRE DE MUSIQUE. Vous recevez fort bien pourtant l'argent que notre homme vous donne. LE MAÎTRE A DANSER. Assurément; mais je n'en fais pas tout mon bonheur; et je voudrois qu'avec son bien, il eût encore quelque bon goût des choses. LE MAÎTRE DE MUSIQUE. Je le voudrois aussi; et c'est à quoi nous travaillons tous deux autant que nous pouvons. Mais, en tout |