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quelles on remarquait, avec intérêt, le prince Napoléon Bonaparte, fils de l'ancien roi de Westphalie.

Après la prière d'usage, suivie du beau chœur Salut... et Dieu seul est grand, M. le président a adressé aux jeunes élèves une allocution appropriée à la circonstance.

On a ensuite procédé à la distribution des prix. Indépendamment de ceux affectés, selon l'usage, à chaque branche d'instruction, plusieurs prix extraordinaires ont été décernés dans chacune des deux écoles à ceux des élèves qui, depuis deux ans, se sont le mieux distingués par leur exactitude, leur zèle, leurs travaux et leur conduite, et qui ont obtenu de plus les suffrages de leurs condisciples, moniteurs et monitrices.

Pendant la distribution des prix, plusieurs morceaux de chant ont été exécutés, par les élèves, à de courts intervalles; après la cérémonie, les nombreux assistants se sont empressés d'admirer l'intéressante collection de pièces d'écriture, de dessin et de travaux d'aiguille, exécutés par les élèves, et dont on avait orné les murs de la salle.

EMILE LEPLAT.

M. le recteur de l'Académie de Caen, par un rapport en date. du 19 juillet, a informé M. le ministre de l'instruction publique d'un fait remarquable qui vient de se passer à Avranches: le jeune Emile Leplat, élève de seconde au collège de cette ville, s'était signalé par un acte de courage et de dévouement digne des plus grands éloges.

Un jeune homme, nommé Verdel, se baignait dans la rivière de la Sée, lorsque la marée surmontante le saisissant, l'entraîne au large; il appelle à son secours. Un nommé Pichard s'élance, arrive jusqu'à lui; mais il ne peut vaincre le courant, et tous les deux vont disparaître, lorsque Emile Leplat, âgé de dix-sept ans, se précipite dans la mer et cherche à leur porter secours. Saisi au bras par Pichard, il ne se débarrasse que pour avoir les mains saisies. Il y eut alors un instant de lutte désespérée entre ces deux hommes, dont l'un voulait sauver l'autre, et qui allaient se perdre tous deux. L'élève Leplat échappe enfin à cette étreinte mortelle. Mais il ne se décourage pas : le danger qu'il vient de courir, la fatigue qui se fait sentir déjà ne

lui font pas abandonner sa résolution. Il persiste à suivre à la nage les deux infortunés que le courant entraîne toujours. A la fin une occasion favorable se présente il saisit Verdel par les cheveux, l'entraîne à la nage jusqu'à un banc de sable où il peut prendre pied, et lui soulève la tête hors de l'eau. Verdel, après être resté quatorze heures sans connaissance, est rendu à la vie. Malheureusement Pichard l'avait lâché, et ce n'est que le lendemain que le corps de cet infortuné a été retrouvé sur la grève.

Le roi, sur la proposition de M. le ministre de l'instruction publique, a nommé l'élève Leplat boursier au collège royal de Caen.

-La distribution des prix aux enfants des écoles primaires de Sourdeval-la-Barre, au nombre de 445: 214 garçons, 229 filles, a eu lieu, ce mois-ci, en présence des autorités locales et d'un concours considérable de spectateurs. Les prix des travaux manuels ont été donnés par les dames de Sourdeval, ceux d'instruction morale et religieuse par le curé, ceux de zèle, de bonne conduite par le maire. Les prix de notions élémentaires d'agriculture et les prix des belles actions, fondés et donnés par M. L'Aîné, juge de paix du canton, ont été distribués pour la quatrième fois.

Nous lisons dans le Journal de Maine-et-Loire : « Sur la demande de M. le préfet de Maine et-Loire et de M. de Sevret, député de Beaupréau, M. le ministre de l'instruction publique vient d'accorder un secours de 500 francs à la commune de la Tessoualle, pour aider à la construction d'une école primaire.

-Parmi les nombreux spectateurs qui assistaient à la dernière distribution solennelle des prix des écoles de la Halleaux-Draps de Paris, se trouvait un Anglais chef d'une forte institution, située entre Glasgow et Edimbourg, Il fut si charmé des travaux et de l'excellente tenue des élèves, qu'il offrit sponnanément à la directrice de l'école des jeunes filles, d'emmener en Angleterre l'une de ses monitrices générales, pour lui confier l'éducation (quant à l'étude de la langue francaise) de ses deux propres filles, et lui donner en échange, pendant 4 ans, le complément d'instruction nécessaire pour se placer, comme in

stitutrice, dans quelques maisons opulentes d'Angleterre, ou sinon la faire revenir à ses frais en France.

Le conseil municipal de Paris a décidé, dans une de ses dernières réunions, que l'instruction primaire doit être donnée gratuitement à tous les citoyens.

- A la distribution des prix du collége royal d'Amiens, M. le recteur de l'Académie a vivement ému l'assemblée, en lui racontant un trait de bienfaisance qui honore trop les élèves du collège pour être passé sous silence. Ces braves jeunes gens avaient, au moyen de dons volontaires, placé une jeune fille aveugle et indigente dans une institution destinée aux jeunes aveugles. Cette année, cette jeune fille, absente depuis bien longtemps, a voulu revoir sa famille, et ses jeunes protecteurs se sont imposé des privations pour lui faire les fonds nécessaires à son voyage. A ce récit, l'assemblée tout entière a battu des mains.

-M. le ministre de l'instruction publique a accordé, sur les fonds de son département, à la ville d'Auch, un secours de 2,400 fr. pour la fondation d'une salle d'asile.

La distribution des prix à l'école mutuelle communale de Granville a eu lieu le mois dernier. Il est à regretter toutefois qu'à l'exemple de la plupart des autres cités, Granville ne donne pas à ces intéressantes cérémonies un degré de solennité propre à exciter vivement l'émulation parmi les enfants, et que les autorités en corps ne les honorent pas de leur présence.

PORTRAIT DE L'ABBÉ GAULTIER.

Ce portrait, joint à la présente livraison, n'était pas prêt encore lors de l'émission de notre précédent numéro (juin-juillet), auquel il se rattache (page 304). Nos abonnés pourront facilement le reporter à sa place.

Imprimerie SCHNEIDER et LANGRAND, rue d'Erfurth, 1.

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L'ABBÉ CAULTIER,

Vice-Président de la Societé pour Instruction. Elémenaire

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