www Janvier 1845 JOURNAL D'ÉDUCATION POPULAIRE. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ POUR l'Instruction élémentaire. ACTES DE LA SOCIÉTÉ. Docu Procès-verbaux des 30 décembre 1844 et 15 janvier 1845. MENTS. De l'instruction primaire à Paris et dans le département de la Seine. Notice sur les maisons primaires communales de Paris (écoles dites de la rue de Charonne), par M. F. Demoyencourt." Ecole de Baudricourt, arrondissement de Mirecourt (Vosges). Médaille d'honneur décernée à mademoiselle Guyard, par le comité central d'instruction primaire de la ville de Paris. — VARIÉTÉS. Les petits livres pieux de la congrégation. -- CORRESPONDANCE. M. Taiclet, de Metz, adresse à la Société quatre exemplaires d'un extrait du registre des délibérations de la ville de Nancy, relatif à la création, dans le chef-lieu de la Meurthe, d'une agence scolaire créée à l'instar de celle dé Metz: En présence des heureux résultats obtenus à Metz, au moyen de cette institution nouvelle et de ceux qu'on est en droit d'espérer de son application à Nancy, M. Boulay de la Meurthe fait remarquer la nécessité qui force à centraliser l'action administrative qui s'exerce sur l'instruction primaire dans les villes considérables, La même chose est arrivée à Paris, mais avec cette différence que cette action y réside presque exclusivement entre les mains des autorités municipales et scolaires; ce qui est plus conforme à l'esprit de la loi, Il n'en demande pas moins l'insertion, dans le Bulletin, de cette notice, de nature à intéresser les grandes villes. Cette proposition est adoptée par le conseil. T M. Lourmand, fondateur et directeur d'un cours normal d'institutrices à Paris, que diverses circonstances avaient tenu éloigné de la Société, rentre, sur la proposition du bureau, au sein du conseil. Ouvrages offerts à la Société : - Ren Guide du Jeune homme à son entrée dans la vie civile, par M. Brun, directeur de l'école modèle de Dieu-le-Fit. voyé à l'examen de M. Lourmand. Méthode nouvelle de lecture, par M. Dessirier. M. Lepages Renvoi à Le Moniteur de l'enseignement, par M. Guadet, M. Boulay de la Meurthe appelle l'attention du conseil sur un excellent travail de M. Horace Say, relatif à l'instruction primaire dans le département de la Seine, publié par le Journal des Economistes (no de novembre 1844); il propose l'insertion au Bulletin de cet article important, après que le conseil en aura pris connaissance Tes -M. le sécrétaire général demande la convocation, dans le plus bref délai, d'une commission administrative spéciale pour entendre le rapport qu'il désire lui faire sur la situation de la Société élémentaire au1er janvier 1845, et délibérer sur les diverses propositions qu'il aurait à soumettre à ladite commission, par suite de ce rapport. Convocation fixée au 5 janvier. -A l'occasion d'un article du journal la Démocratie pacifique, faisant une peinture touchante de la misère d'un instituteur du département de Saône-et-Loire, devenu aveugle, M. Boulay de la Meurthe demande que la Société élémentaire intervienne, comme souscripteur, dans l'œuvre de bienfaisance qui, sous la dénomination de Caisses de secours mutuels pour les instituteurs primaires, tend à soulager une classe intéressante de citoyens qui ont acquis, à juste titre, la sympathie de la Société élémentaire; et, pour donner à cette mesure utile un commencement d'exécution, il propose à la Société de s'inscrire, dès aujourd'hui, à titre d'associée fondatrice, pour une somme annuelle de 10 fr., à la Société de secours mutuels des instituteurs du département de l'Yonne, fondée par M. Colin, et actuellement en exercice à Tonnerre. Cette proposition est adoptée à l'unanimité; le conseil déclare, en outre, que la Société élémentaire encouragera, de la même manière, toutes les associations semblables qui se fonderaient à l'avenir, dussent-elles s'étendre à tousles départements de la France. 15 JANVIER. Présidence de M. CAPITAINE, président du comité des fonds. L'insertion au Bulletin de l'article de M. Horace Say sur les écoles primaires de Paris, précédemment proposée par M. Boulay de la Meurthe, et, depuis, vivement appuyée par plusieurs membres, est décidée par le conseil (V, p. 4). - Le comité supérieur de Metz adresse à la Société un compte rendu imprimé de la distribution des récompenses ho norifiques accordées par le ministre de l'instruction publique aux instituteurs de l'arrondissement de Metz. Renvoyé à l'examen de M. Herpin. Ouvrages offerts à la Société : Le Moniteur des écoles de l'académie de Poitiers (numéro de décembre 1844). Renvoi à M. Demoyencourt. Le Journal de la Corse (numéro du 6 janvier). secrétaire général pour le Bulletin (V. p. 406, 1844). Le Disciple de Jésus-Christ (janvier 1845).] Renvoi au " - La situation des écoles de la Société présentait, au 1"janvier, les résultats suivants: Ecole des garçons, 557 élèves présents, 595 inscrits; Ecole des filles, 515 555 Après une discussion intéressante, uniquement fondée sur les précédents imprescriptibles de la Société, le conseil a décidé qu'il devait s'interdire la faculté de publier, dans le Journal de la Société, toute œuvre collective ou individuelle de ses membres; en conséquence, le manuscrit intitulé: Instruction civique des Français reste la propriété exclusive de son auteur, DOCUMENTS. DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE A PARIS ET DANS LE DÉPARTEMENT DE LA SEINE (4). Un peuple ne forme pas une nation éclairée par cela seul que les lettres, les sciences et les arts sont arrivés chez lui à un degré élevé d'avancement; car ces connaissances peuvent y être restées le patrimoine d'un petit nombre d'adeptes, tandis que l'ignorance la plus complète y est demeurée en même temps le partage du reste de la population; c'est ainsi qu'un pays n'est pas riche par cela seul qu'il s'y rencontre quelques fortunes importantes au milieu d'une misère générale. Pour qu'une nation, en effet, ait droit de passer pour avancée en civilisation, il faut que l'instruction y soit généralement répandue, et que chacun, dans le pays, n'ignore rien de ce qu'il importe qu'il sache, pour être un bon citoyen et pour remplir convenablement la profession à laquelle il se trouve appelé ou par son aptitude, ou par la position sociale dans laquelle il est né. Les progrès incessants des arts industriels et de la mécanique, ou plutôt le génie humain qui amène ce progrès, en soumettant (4) Extrait du Journal des Économ'stes, revue mensuelle d'économie politique et des questions agricoles, manufacturières et commerciales (tome XI de la collection).-Guillaumin, rue de Richelieu, 44, à Paris. |