Histoire de France, Volume 13Hachette, 1863 |
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Page 10
... Monsieur , frère de Louis XIV , le 30 mars , vingt jours après la mort de Mazarin . Elle avait été élevée en France , était toute Française , et pourtant à son mariage , à son in- stallation dans sa cour du Palais - Royal , puis à ...
... Monsieur , frère de Louis XIV , le 30 mars , vingt jours après la mort de Mazarin . Elle avait été élevée en France , était toute Française , et pourtant à son mariage , à son in- stallation dans sa cour du Palais - Royal , puis à ...
Page 15
... Monsieur , frère de Louis XIV , et si elle gardait son jeune ascendant sur Charles II , qui l'avait tant aimée . Charles II avait fait comme son grand - père ma- ternel Henri IV . Pour régner , il fit « le saut péril- leux . » Il jura ...
... Monsieur , frère de Louis XIV , et si elle gardait son jeune ascendant sur Charles II , qui l'avait tant aimée . Charles II avait fait comme son grand - père ma- ternel Henri IV . Pour régner , il fit « le saut péril- leux . » Il jura ...
Page 16
... Monsieur , qui n'était guère un homme , qui n'aimait pas les femmes , et qui , selon toute apparence , sauverait à la sienne les fa- tigues de la maternité . Jusqu'à douze ou treize ans , on l'avait élevé en jupe de fille , et il avait ...
... Monsieur , qui n'était guère un homme , qui n'aimait pas les femmes , et qui , selon toute apparence , sauverait à la sienne les fa- tigues de la maternité . Jusqu'à douze ou treize ans , on l'avait élevé en jupe de fille , et il avait ...
Page 17
... Monsieur était le plastron de son frère ; le roi s'en moquait tout le jour . La reine mère , dans leurs disputes , ne manquait pas de juger pour l'aîné et de faire fouetter l'autre . Il eut le fouet jusqu'à quinze ans . Il faut voir ...
... Monsieur était le plastron de son frère ; le roi s'en moquait tout le jour . La reine mère , dans leurs disputes , ne manquait pas de juger pour l'aîné et de faire fouetter l'autre . Il eut le fouet jusqu'à quinze ans . Il faut voir ...
Page 18
... Monsieur fut au comble , lorsqu'à Fontainebleau il vit le roi ne pouvoir plus se passer de Madame , arranger tout pour elle , chasses , bals et parties , et la faire enfin la vraie reine . Il pensa qu'il gouvernerait . Ma- dame aussi n ...
... Monsieur fut au comble , lorsqu'à Fontainebleau il vit le roi ne pouvoir plus se passer de Madame , arranger tout pour elle , chasses , bals et parties , et la faire enfin la vraie reine . Il pensa qu'il gouvernerait . Ma- dame aussi n ...
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Expressions et termes fréquents
allait Anglais armée avaient Bossuet Brinvilliers brûla c'était catholiques cent Cévennes CHAP Charles chose clergé cœur Colbert Cosnac coup cour couvent croyait cruelle crut d'Orange dame dévot Dieu donner dragonnades dragons Élie Benoît enfants eût évêques faisait famille femme Fénelon fille firent Fouquet frère galères garde général gens guerre guerre de Hollande Guiche Guillaume hardi Hollande homme Jean de Witt jésuites jeune jour Jurieu l'Angleterre l'Église l'Espagne l'Europe laisser Louis XIV Louviers Louvois madame de Maintenon madame de Montespan madame Guyon main maison malade mari mariage Mazarin ment mère mille ministres mœurs Molière Molinos monde Monsieur Montespan mort mourir n'avait n'en n'était n'eût noble Parlement partout passer pauvre Penautier père persécution petite peuple pleurer pouvait prêtres prince prit protestants Quiétisme reine religieuse reste Révocation Rhin Richelieu rien saint sauver semble sent seul siècle soldats Tartufe terrible tion trouva Turenne Vallière Vardes venait Versailles voulait voulut vrai Witt
Fréquemment cités
Page 365 - Poussons jusqu'au ciel nos acclamations ; et disons à ce nouveau Constantin, à ce nouveau Théodose, à ce nouveau Marcien, à ce nouveau Charlemagne, ce que les six cent trente pères dirent autrefois dans le concile de Chalcédoine. « Vous avez affermi la foi ; vous avez exterminé les hérétiques : c'est le digne ouvrage de votre règne ; c'en est le propre caractère.
Page v - Dans la fantasmagorie 2 de ce règne, la plus imposante qui ait surpris l'Europe depuis la solide grandeur de l'Empire romain, tout n'était pas illusion. Nul doute qu'il n'y ait eu là une harmonie qui ne s'est guère vue avant ou après. Elle fit l'ascendant singulier de cette puissance qui ne fut pas seulement redoutée, mais autorisée '. imitée. Rare hommage que n'ont obtenu nullement les grandes tyrannies militaires.
Page 66 - Ce visage est celui d'un grand révélateur, et non pas moins celui d'un créateur, dont tout regard était un jet de vie. La vigueur mâle y est incomparable, avec un grand fonds de bonté, de loyauté, d'honneur. Rien de plus franc, ni de plus net. La lèvre est sensuelle et le nez un peu gros. Trait bourgeois que le peintre a cru devoir ennoblir avec quelque peu de dentelle.
Page xiii - Versailles, il regarde le couchant. Après un court moment d'espoir (1661-1666), les cinquante ans qui suivent ont l'effet général du grand parc tristement doré en octobre et novembre à la tombée des feuilles. Les vrais génies d'alors, même en naissant, ne sont pas jeunes, et, quoi qu'ils fassent, ils souffrent de l'impuissance générale. La tristesse est partout, dans les monuments, dans les caractères ; âpre dans Pascal, dans Colbert, suave en Madame Henriette1, en La Fontaine, Racine...
Page 352 - ... loyauté et de sincérité, c'est l'horreur du mensonge, c'est le respect de la parole. Il est glorieux pour la nature humaine qu'un si grand nombre d'hommes, aient, pour ne pas mentir, tout sacrifié, passé de la richesse à la mendicité, hasardé leur vie, leur famille, dans les aventures périlleuses d'une fuite si difficile. On a vu là des sectaires obstinés ; j'y vois des gens d'honneur qui par toute la terre ont montré ce qu'était l'élite de la France.
Page iii - Tout le siècle gravite vers la Révocation. De proche en proche on peut la voir venir. Dès la mort d'Henri IV, la France s'y achemine. Elle ne succède à l'Espagne qu'en marchant dans les mêmes voies. Ni Richelieu ni Colbert n'en peuvent dévier. Ils ne régnent qu'en obéissant à cette fatalité et descendant cette pente. La conquête de quelques provinces qui tôt ou tard nous venaient d'elles-mêmes, l'établissement d'un Bourbon en Espagne qui ne servit en rien la France, ce n'est pas là...
Page 309 - Les soldats, ces esclaves de la vie militaire, formés par le bâton, voyaient pour la première fois les résistances courageuses de la libre conscience. Ils n'y comprenaient rien, étaient étonnés, indignés. Tout ce que l'homme peut souffrir sans mourir, ils l'infligèrent au protestant. Pincé, piqué, lardé, chauffé, brûlé, suffoqué presque à la bouche d'un four, il souffrit tout. Tel eut les ongles arrachés. Le supplice qui agissait le plus à la longue , c'était la privation de sommeil....
Page 68 - Comparer Molière à Shakspeare, c'est insensé. Shakspeare n'a pas vécu dans la chambre d'Elisabeth. Ce sublime rêveur vivait dans son propre théâtre ; quoique si occupé, il eut les loisirs de la fantaisie. Molière fut partagé, tiraillé entre ses deux rôles, mais avant tout valet de chambre du roi, faisant le lit du roi...
Page 111 - Vallière, et madame de Montausier, M. de Montespan , tant d'autres. Molière n'eût pas fait de lui-même cette cruelle exécution. Il y déplore sa servitude. Que peut Molière-Sosie? Il sert et servira.
Page 282 - C'est, sous Colbert, un ordre relatif. Les vieux abus subsistent, mais avec la force odieuse de l'ordre, que leur prête un gouvernement établi. Sous Mazarin, la France misérable, en guenilles, buvait encore du vin; mais, sous Colbert, de l'eau. Les progrès sont des maux. Sous lui, les fermes générales ne sont plus données à la faveur, mais à l'encan, au plus offrant, et elles rapportent davantage. Oui, mais à condition qu'on permette aux fermiers les rigueurs terribles qui font de la perception...