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voir quelque culture intellectuelle, des notions semblables à celles que nous allons formuler.

La charité, l'amour du prochain, consistent à aimer nos semblables, à nous efforcer de leur faire du bien et de leur épargner du mal; c'est là l'un de nos sentiments naturels; notre devoir est de le cultiver, de le développer, et encore de l'éclairer, afin que ses applications soient, aussi sûrement que possible, profitables à ceux qui en sont l'objet.

Ce devoir est imposé par l'auteur du christianisme comme l'un des deux grands commandements de Dieu; il est assez clairement exprimé pour n'autoriser aucune autre interprétation que celle que nous lui donnons, d'ailleurs pleinement confirmée par cet autre précepte, ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît, ou mieux encore par celuici, faites pour autrui ce que vous voudriez que l'on fit pour vous; bien certainement, nous ne voudrions pas que l'on nous fît du mal, même avec l'intention de nous faire du bien; donc le devoir de s'éclairer sur les conséquences de l'action que l'on exerce par les diverses applications de la charité, est inhérent à celui de l'amour du prochain. Évidemment, toute autre interprétation du précepte divin ne saurait être qu'erronée, mensongère ou fallacieuse.

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Tout croyant chrétien doit donc pratiquer la charité, selon l'étendue de ses forces ou de ses moyens, dans le sens que nous indiquons; suivant les bases de sa foi, il ne peut faillir à ce devoir, violer ainsi l'un des deux grands commandements de Dieu, sans encourir une responsabilité terrible.

Si l'on disait que, sous le point de vue religieux, la charité envers nos semblables doit surtout s'appliquer aux intérêts de leur vie future, nous n'admettrions cette assertion comme une objection à la doctrine que nous venons de formuler, que si l'on prétendait opposer ces intérêts futurs à l'amélioration, à l'élévation de l'existence humaine en ce monde, au perfectionnement, dans le sens utile ou bienfaisant, de toutes les facultés dont Dieu nous a doués; mais nous ne croyons pas qu'il existe aucune communion chrétienne disposée à soutenir une telle prétention.

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Si Dieu veut le perfectionnement et l'élévation de l'homme, à la condition qu'ils résulteront de ses propres efforts; si sa justice, en lui donnant la liberté, devait y attacher la responsabilité, et le livrer à toutes les conséquences de sa conduite, tant dans sa vie actuelle que dans une autre existence de l'agent intellectuel qui l'anime, nous n'avons pas d'intérêt plus indubitable, plus pressant, plus impérieux, que celui d'appliquer tous nos efforts à notre propre perfectionnement d'abord, puis, dans toute l'étendue de notre puissance, à celui de nos semblables, auquel nous ne saurions rester indifférents; car, si le perfectionnement de l'homme est voulu de Dieu, ce n'est pas seulement celui de tels ou tels individus, mais celui de l'humanité entière; notre perfectionnement individuel est d'ailleurs mesuré, en très-grande partie, en vertu de la loi

sur la foi à une révélation divine, le devoir de l'amour du prochain, tel que nous le spécifions, est l'une des plus saines indications de la raison, soit qu'elle le rattache aux notions les plus probables qu'il lui soit possible de se former sur ce qui est d'ordre divin, soit qu'elle le fasse découler des nécessités sociales.

Sous le premier point de vue, les indications de la raison éclairée montrent cet univers soumis à une intelligence souveraine, cause suprême de l'existence et de la nature des êtres organisés, et des lois qui régissent la matière privée de vie.

Elles montrent, dans l'homme, l'être manifestement privilégié de la création terrestre, le seul qui soit doué de facultés perfectibles par ses propres efforts et dans des limites indéfinies, le seul à qui l'Auteur des choses, l'associant en quelque sorte à son œuvre, ait permis de découvrir l'existence de forces naturelles ou de puissances actives, telles que la gravitation, l'affinité, l'électricité, le calorique, la vie végétale et animale, les diverses propriétés des corps, -de reconnaître, en partie, les lois ou les conditions de leur action, et de diriger celle-ci au service de ses besoins, lui donnant même le pouvoir de changer, dans de vastes proportions, la distribution de la vie sur le globe, de l'étendre dans les espèces végétales et animales qui lui sont utiles, et de la restreindre dans les autres.

Elles font voir cet être de prédilection animé d'une puissance active INTELLIGENTE, dont l'essence lui est inconnue, mais dont l'action, quelle que soient sa faiblesse et son infériorité relative, présente d'irrécusables analogies avec celle qui régit l'univers, action qui, émanant d'un agent pourvu d'intelligence et de volonté, et trouvant en lui-même ses mobiles déterminants, auxquels il n'obéit qu'après délibération, est libre dans l'étendue des limites où il lui a été donné de s'exercer.

La raison montre encore, par voie d'induction, qu'il est improbable qu'une créature aussi merveilleusement douée n'ait pas, dans les desseins du Créateur, d'autre destinée que celle terminée par la mort, et qu'il ne reste rien de toutes les individualités humaines qui se succèdent sur la terre; que toutes les forces ou puissances actives donc nous reconnaissons

l'existence dans la nature étant impérissables, il n'est pas à croire qu'il en soit autrement de celle qui est en nous et constitue notre personnalité, force que nous concevons d'un ordre supérieur, parce qu'elle est individualisée, consciente, intelligente et libre.

Et que si tout cela est improbable, il n'est pas de conceptions mieux autorisées que celles qui, partant de ces faits, que l'homme est sur la terre la créature privilégiée, qu'il a été rendu perfectible pas ses propres efforts, et qu'il est libre dans le choix des directions qu'il peut donner à ceux-ci, en concluent que le perfectionnement de cette créature est dans le vœu du Créateur; mais qu'il a voulu lui en laisser le mérite ou la responsabilité en la douant de liberté, et que, selon l'usage qu'elle fait de ce don divin,- selon qu'elle l'applique à son perfectionnement ou à sa dégradation, elle prépare elle-même à l'agent intellectuel impérissable qui la personnifie essentiellement, une existence future enviable ou redoutable à différents degrés.

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Ces inductions admises, et nous espérons que l'on reconnaîtra qu'elles sont les plus plausibles, les plus probables que, sur de telles questions, la raison humaine puisse concevoir, du moins avec ses lumières actuelles, - le devoir de l'amour du prochain et la tendance des directions qu'il doit suivre dans ses applications, en ressortent avec une grande évidence.

Si Dieu veut le perfectionnement et l'élévation de l'homme, à la condition qu'ils résulteront de ses propres efforts; si sa justice, en lui donnant la liberté, devait y attacher la responsabilité, et le livrer à toutes les conséquences de sa conduite, tant dans sa vie actuelle que dans une autre existence de l'agent intellectuel qui l'anime, nous n'avons pas d'intérêt plus indubitable, plus pressant, plus impérieux, que celui d'appliquer tous nos efforts à notre propre perfectionnement d'abord, puis, dans toute l'étendue de notre puissance, à celui de nos semblables, auquel nous ne saurions rester indifférents; car, si le perfectionnement de l'homme est voulu de Dieu, ce n'est pas seulement celui de tels ou tels individus, mais celui de l'humanité entière; notre perfectionnement individuel est d'ailleurs mesuré, en très-grande partie, en vertu de la loi

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