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RÉCURRENT LARYNGÉ (NERF). Voy. LARYNGÉ (nerf). E. D. RECURRENT MÉNINGÉ (NERF). Rameau de l'ophthalmie qui se distribue à la tente du cervelet. RÉCURRENTE (SENSIBILITÉ). Voy. MOELLE. RÉCURRENTES CUBITALES (ARTÈRES). Voy. CUBITALE (artère). DICT. ENC. 3° S. II. 49 RECURRENTES RADIALES (ARTÈRES). Voy. RADIALE et CUBITALE (artères). REDI (FRANCESCO). Ce célèbre naturaliste naquit d'une famille noble, à Arezzo, en Toscane, le 18 février 1626. Après avoir brillamment commencé ses études à Florence, il alla les achever à Pise, où, suivant l'usage assez général alors, il prit le double doctorat, en philosophie et en médecine. Revenu à Florence, sa réputation et comme médecin et comme littérateur, acquit bientôt une telle extension que le grand duc Ferdinand II, protecteur éclairé de tous les genres de mérite, lui donna le titre de son premier médecin, fonction que lui continua Cosme III après la mort de son père. Il était dans cette cour en rapport direct ou par corresdance avec les savants les plus distingués de l'Italie; les fameuses académies del Cimento, de la Crusca, des Arcades de Rome, des Gelati de Bologne avaient tenu à honneur de l'admettre au nombre de leurs membres. Son existence, passée jusqu'alors entre les sciences et les lettres, fut cruellement tourmentée vers les dernières années par des attaques d'épilepsie; c'est sans doute une de ces attaques qui l'empoi ta subitement dans la nuit du 1er mars 1697. Nous n'avons pas à nous occuper ici de Redi linguiste et poëte, disons seulement qu'il travailla avec beaucoup de zèle au fameux Dictionnaire italien de la Crusca, et qu'il a publié des poésies dont l'élégance et la pureté sont admirées de tous les hommes versés dans la littérature italienne. Au point de vue exclusivement scientifique nous devons, avant tout, louer Redi de son indépendance, et de la constante disposition de son esprit à n'accepter que les résultats de l'observation et de l'expérience. A une époque où la croyance aveugle dans l'action des drogues et de la polypharmacie, était si profondément enracinée, Redi s'en éloigne, et ne veut avoir recours qu'à des moyens simples d'une administration facile, qu'il sait habilement choisir et dégager du farrago de la matière médicale d'alors. Mais c'est surtout comme naturaliste qu'il doit attirer notre attention. Dans ses études sur la vipère (1664), il fait connaître la glande qui sécrète le venin, et la dent canaliculée qui sert de conduit à celui-ci ; il sait que ce venin, introduit dans les voies digestives, sans avoir été en rapport avec une surface saignante, est absolument sans danger. Ses expériences très-bien faites ont démontré toute l'inanité de la doctrine des générations spontanées d'insectes dans les matières putréfiées et prouvé que partout où l'on trouve ces insectes, c'est qu'ils sont le produit d'œufs qui y ont été déposés (1668). Même chose pour les vers intestinaux que l'on croyait le produit des matières corrompues séjournant dans l'intestin. Ils naissent et se reproduisent par générations ovipares. On doit à Redi une anatomie de la torpille, dont les effets étaient alors attribués à un choc purement mécanique. Enfin, on connaît ses recherches sur les insectes parasites, tout le monde sait qu'il fut le premier éditeur de la fameuse lettre de Cestoni et Bonomo sur le ciron de la gale (voy. CESTONI). Œuvres de Rédi, moins les poésies. I. Osservazioni intorno alle vipere. Firenze, 1664, in-4°; Paris, 1666, in-12, etc. II. Lettera sopra alcune oppositione fatte alle sue osservazioni intorno alle vipere. Firenze, 1670, in-4°. III. Esperienze intorno alla generatione degli insetti. Ibid., 1668, in-4°; Ibid., 1688, in-12, trad. lat. Amsterdam, 1671, in-12. — IV. Esperienze intorno a diverse cose naturali, e particolarmente a quelle che ci son portate dell' Indie. Firenze, 1671, in-4. Trad. lat. Amsterdam, 1675, in-12. V. Osservazioni intorno agli animali viventi, che si trovano negli animali viventi, 1684, in-4°. VI. Lettera intorno all' invenzione degli occhiali di naso. Firenze, 1678, in-4°. VII. On a rassemblé les ouvrages divers de REDI Sous le titre: Opere di Fr. Redi, in questa nuova edizione accresciute e migliorate. Venezia, 1712, 3 vol. in-8°, et plusieurs autres éditions. E. BGD. REDOUL ou REDON. Coriaria L. Genre de plantes dicotylédones formant à lui seul la petite famille des Coriarées. Les affinités de ces plantes ont été très-discutées et ce n'est qu'après avoir essayé vainement de les faire rentrer dans plusieurs groupes naturels, que De Candolle en a fait une famille spéciale. On en connaît un petit nombre d'espèces, répandues dans presque toutes les régions du globe: Amérique, Australie et Ancien continent. Une seule est intéressante, c'est notre REDOUL on REDON, qu'on nomme encore CORAYÈRE ou Herbe AUX TANNEURS. Cette plante est répandue dans nos provinces méridionales, sur les coteaux ou aux bords des rivières. Sa tige, très-rameuse, forme un arbuste à rameaux roides, à feuilles d'un beau vert, glabres et luisantes. Les feuilles sont opposées, quelquefois verticillées par trois, coriaces, ovales, lancéolées, entières sur le bord. Leur nervation est très-caractérisque. De la base de la nervure médiane, saillante au-dessous du limbe, partent deux nervures latérales qui courent parallèlement aux bords et atteignent presque le sommet. Les fleurs sont disposées en grappes simples elles sont hermaphrodites ou polygames. Leur calice est quinquépartite; la corolle a cinq pétales libres, plus courts que le calice, persistants et accrescents. Les étamines sont en nombre double des pièces de la corolle, courtes et stériles dans les fleurs femelles. L'ovaire est surmonté de cinq stigmates filiformes et couverts de papilles. Le fruit est formé de cinq coques qui se séparent à la maturité en cinq carpelles renfermant une seule graine. Ce fruit est enveloppé par les sépales et les pétales, qui sont devenus noirs et charnus et qui lui donnent l'apparence d'une baie. Les grains sont pendants et contiennent. un embryon droit, sans albumen. Le Coriaria est employé depuis longtemps comme plante tannante. Lobel au seizième siècle, indique son usage, « ad coria firmanda. » Les feuilles sont aussi employées dans la teinture en noir. Le commerce prépare pour cet usage une poudre verte, inodore, très-astringente. En outre, le Coriaria est intéressant par ses propriétés toxiques. Les fruits sont surtout dangereux à cet égard, parce qu'ils ont un aspect assez agréable, qui tente les enfants. Aussi cite-t-on, dans le midi de la France, en Espagne et en Afrique, des cas assez nombreux d'empoisonnements par leur ingestion. M. Riban a montré que ces propriétés délétères sont dues à un principe actif, qu'il a appelé Coryamyrtine et qui se trouve dans presque toutes les parties de la plante. On a quelquefois mêlé les feuilles du Coriaria aux Sénés du commerce. Mais la fraude est facile à découvrir, même lorsqu'on a pris la précaution de concasser les feuilles. En effet, la glabrescence complète de ces débris et la présence des nervures longitudinales qui courent parallèlement aux bords, et dont on peut constater la présence même sur des morceaux très-petits, suffisent pour déterminer les feuilles du Redoul. GRENIER RIBAN. LOBEL. Adversaria, 413. GOUAN. Botanique et matière médicale. LINNE. Species plantarum. 1467. — DE CANDOLLE. Flore française, IV, p. 920 et Prodromus, I, p. 759. et GODRON. Flore de France, I, 330. - GUIBOURT, Drogues simples, 6o édit., 598. Recherches expérimentales sur le principe toxique du Redoul. (In These inaugurale à la Faculté de médecine de Montpellier, 1863). PL. FIN DU DEUXIÈME VOLUME DE LA TROISIÈME série. |