Histoire de ma vie, Volume 1

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Lévy, 1879 - 1927 pages
 

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Page 465 - Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ?rien ?- Peu de chose. - Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause. - Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas Où vous voulez ? - Pas toujours, mais qu'importé ? - Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Page 354 - La solidarité est bien plus évidente encore lorsqu'elle est immédiate comme celle qui rattache les enfants aux parents, les amis aux amis du passé et du présent, les contemporains aux contemporains de la veille et du jour même...
Page 30 - trouvait qu'il valait mieux mourir au bal ou à la comédie » que dans son lit, entre quatre cierges et de vilains » hommes noirs. On était philosophe, on ne jouait pas » l'austérité, on l'avait parfois sans en faire montre. Quand » on était sage, c'était par goût, et sans faire le pédant ou » la prude. On jouissait de la vie, et. quand l'heure de la » perdre était venue, on ne cherchait pas à dégoûter les » autres de vivre. Le dernier adieu de mon vieux mari fut » de m'engager...
Page 108 - Lucile le premier osa la faire voir, Aux vices des Romains présenta le miroir, Vengea l'humble vertu de la richesse altière, Et l'honnête homme à pied, du faquin en litière. Horace, à cette...
Page 2 - On n'est pas seulement l'enfant de son père, on est aussi un peu, je crois, celui de sa mère. Il me semble même qu'on l'est davantage, et que nous tenons aux entrailles qui nous ont portés, de la façon la plus immédiate, la plus puissante, la plus sacrée. Or, si mon père était l'arrièrepetit-fils...
Page 163 - Outre qu'il était réellement trèshumain, il mettait sa gloire et sa science à prévenir les maux de la guerre et à empêcher ces choses éclatantes où la noblesse, avide de retourner à ses plaisirs, voulait se précipiter pour gagner ses éperons et disparaître. Le grand Frédéric écrivait à Maurice en 1746 : — « Votre » lettre peut servir d'instruction pour tout homme qui est » chargé de la conduite d'une armée. Vous donnez des » préceptes ; vous les soutenez par des exemples.
Page 29 - ... mort. Plus jeune, il avait été trop aimable pour avoir une vie aussi calme et je n'eusse peut-être pas été aussi heureuse avec lui, on me l'aurait trop disputé. Je suis convaincue que j'ai eu le meilleur âge de sa vie, et que jamais jeune homme n'a rendu une jeune femme aussi heureuse que je le fus; nous ne nous quittions pas d'un instant, et jamais je n'eus un instant d'ennui auprès de lui. Son esprit était une encyclopédie d'idées, de connaissances et de talents qui ne s'épuisa...
Page 73 - ... pour lui qu'un sujet de lassitude, de révolte et de dégoût; nourri, brutalement et sans intelligence, des plus purs aliments, il a le goût dépravé et n'aspire qu'au mauvais. Il lui faudra des années pour perdre les fruits de cette détestable éducation, pour apprendre sa langue en étudiant le latin qu'il sait mal et le grec qu'il ne sait pas du tout, pour former son goût, pour avoir une idée juste de l'histoire, pour perdre ce cachet de laideur qu'une enfance chagrine et l'abrutissement...
Page 129 - Ces sillons de terres brunes et grasses, ces gros noyers tout ronds, ces petits chemins ombragés, ces buissons en désordre, ce cimetière plein d'herbes, ce petit clocher couvert en tuiles, ce porche de bois brut, ces grands ormeaux délabrés, ces maisonnettes de paysan entourées de leurs jolis enclos, de leurs berceaux de vigne et de leurs vertes...
Page 356 - C'est aussi nécessaire dans l'histoire des individus que dans l'histoire du genre humain. Lisez à part une page de la Révolution ou de l'Empire, vous n'y comprendrez rien si vous ne connaissez toute l'histoire antérieure de la Révolution et de l'Empire; et, pour comprendre la Révolution et l'Empire, encore vous faut-il connaître toute l'histoire de l'humanité.

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