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Médaille de 1re classe: MM. Knud-Baade.

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Médaille de 2me classe: MM. Leygue, E.

2 me

Dumont, A.

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GRAVURE DE MÉDAILLES.

Médaille de 2me classe: M. Landry.

Lejury, dans son rapport du 20 septembre, a publié les considérations suivantes, auxquelles nous nous associons complétement et que nous espérons voir adopter par certaincs expositions des départements:

Le jury est amené à reconnaître que le système des récompenses ne répond pas au but que l'État se propose. Il en demande donc la suppression pour les raisons

suivantes :

1° L'obligation de décerner des médailles produit, au bout d'un temps plus ou moins long, une dépréciation dans leur valeur honorifique; tous les artistes arrivant à en posséder, le Jury ne peut plus alors trouver de lauréats que parmi les artistes qui commencent leur carrière, et les médailles ne peuvent plus être que des prix d'encouragements.

2o Pour les artistes étrangers, nos médailles ne peuvent avoir qu'une importance très-secondaire, les récompenses décernées par les grands centres artistiques, tels que Paris, Dusseldorf, etc., étant surtout recherchées par l'universalité de leur retentissement.

3° Il est toujours très-délicat de distribuer des récompenses à des collègues, sans blesser des susceptibilités de tous genres.

Le jury émet donc le vœu que les récompenses soient à l'avenir remplacées par des achats faits par le Gouvernement, sur le préavis d'une commission nommée par les artistes génevois exposants:

1° L'achat des tableaux étrangers pouvant, par leur supériorité, être placés dans un musée et servir d'enseignement pour les progrès de l'art;

2 L'achat de tableaux génevois, également d'un mérite supérieur et destinés à la création d'un musée historique de notre art national;

3 Achats destinés à servir d'encouragement aux jeunes artistes; les tableaux achetés dans ce but pourraient être donnés par l'État à la loterie, et par ce fait ils viendraient donner un appât plus grand à la prise des billets, et conséquemment aider les artistes par des ventes plus considérables; de plus ces achats remplaceraient trèsavantageusement les médailles, car par l'achat même,

l'artiste se trouverait distingué et il se trouverait avoir un encouragement pécuniaire.

Diverses autres expositions ont eu lieu à l'étranger; à Londres1 (1er mai-30 juillet), à Utrecht (17 juin20 juillet), à Florence (septembre et octobre), à SaintPétersbourg (septembre), etc., mais elles n'ont rien offert de saillant.

1 On consultera avec fruit, sur l'exposition de l'Académie de Londres, une correspondance intéressante de la Revue des Beaux Arts (numéro du 1er septembre 1861).

CHAPITRE IV

EXPOSITION PERMANENTE

DU BOULEVARD DES ITALIENS.

Règlement général.

ART. 1er. Il n'est perçu aucun droit d'exposition, ni prélevé aucune commission sur la vente des ouvrages.

ART. 2. Le transport des tableaux, dessins, statues, est à la charge des artistes.

ART. 3. En envoyant les tableaux qu'il destine à l'Exposition du boulevard des Italiens, l'artiste doit adresser à l'administration une notice indiquant le titre de l'ouvrage et le dernier prix qu'il en désire. Ce prix est inscrit sur un registre ad hoc qui sert à donner aux amateurs les renseignements qu'ils demandent.

ART. 4. Toutes les œuvres présentées sont soumises, sans exception, à l'examen d'un jury anonyme composé de trois membres. Huit jours après l'envoi, l'artiste est prévenu de l'admission ou du refus.

ART. 5. Les artistes sont invités à présenter de préférence des œuvres inédites, à cause de l'encombrement. L'administration serait obligée, à mérite égal, de donner la préférence à un ouvrage qui n'aurait encore figuré dans aucune Exposition.

ART. 6. Le jury se réunissant vers le 12 ou le 28 de chaque mois, les aritstes sont priés de faire leur envoi le 10 ou le 25.

ART. 7. Les ouvrages admis sont exposés un mois environ. Toutefois, comme des changements partiels ont lieu tous les quinze jours dans les galeries, l'artiste pourra toujours retirer son œuvre, à la condition d'en prévenir l'administration huit jours à l'avance.

ART. 8. Tout ouvrage exposé est noté dans le Courrier artistique.

ART. 9. Tout artiste ayant pris part aux Expositions officielles depuis 1848 a droit à une carte d'entrée permanente dans les galeries du boulevard des Italiens. Cette carte, expressément personnelle, est délivrée contre signature, les lundis et vendredis de 2 à 5 heures. Elle n'est valable qu'entre les mains de l'artiste dont elle porte le nom. Le porteur doit, chaque fois, signer au contrôle.

Paris, le 1er janvier 1862.

LOUIS MARTINET.

Pour bien faire comprendre le but dans lequel cette exposition a été créée, nous croyons utile de reproduire ici quelques considérations déjà publiées par la direction dans le Courrier artistique:

« L'administration a manifesté l'intention de ne prélever ni droit ni commission sur le prix des œuvres vendues à l'Exposition du boulevard des Italiens; tel avait été son principe dès le début, et maintenant plus que jamais elle tient à le maintenir. L'impôt, souvent très-lourd, prélevé sur les œuvres vendues, n'a jamais produit de bons résultats; au contraire, l'artiste qui sait qu'on retiendra une partie de la somme qu'il a demandée de son ouvrage, est naturellement porté à augmenter ses prix, et ensuite à se méfier de son intermédiaire; tandis que si un registre ouvert à toute réquisition renferme le chiffre qu'il espère obtenir de son tableau ou de son dessin, il est bien forcé de croire au désintéressement de l'administration qui lui donne l'hospitalité.

«La pensée de faire payer aux peintres un droit d'exposition eût été très-contraire aux vues du fondateur de l'exposition, et jamais il n'a voulu y songer. Une semblable

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