les yeux, et cette propreté extérieure représente la pureté de l'âme; c'est pour cela que Dieu exige dans les ministres de ses autels une grande pureté corporelle. A l'égard de la manière et de la forme des habits, la bienséance n'en peut être réglée que par rapport aux circonstances du temps, de l'âge, des qualités, des compagnies et des occasions. L'usage est tout établi; que l'on se pare un peu mieux les jours de fête à proportion de leur solennité, et moins dans les temps de pénitence, comme en carême. Les jours de noces et ceux de deuil ont encore leur différence et leurs règles. Dans les cours des princes, on donne plus de dignité et plus de splendeur à son costume, mais on doit l'oublier volontiers dans l'intérieur de sa famille. Soyez propre, Philothée, et qu'il n'y ait rien sur vous de déchiré et de mal arrangé. C'est mépriser ceux avec qui l'on est, que de porter des habits qui peuvent leur donner du dégoût; mais gardez-vous bien des vanités et des afféteries, des curiosités et des modes badines; tenez-vous aux règles de la simplicité et de la modestie, qui sont le plus grand ornement de la beauté et la meilleure excuse de la laideur. Saint Pierre défend principalement aux jeunes femmes les frisures extraordinaires des cheveux. Les hommes qui sont assez lâches pour s'amuser à de telles puérilités sont décriés comme étant moins hommes que femmes, et les femmes trop coquettes font |