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serez les délices de mon cœur et la suavité de tout mon intérieur.

Ah! c'en est fait, tels et tels amusements auxquels je m'appliquais, tels et tels vains exercices qui occupaient tout mon temps, telles et telles affections qui engageaient mon cœur, tout cela ne sera plus qu'un objet d'horreur pour moi, et, pour me conserver dans cette disposition, je me servirai de tels et tels moyens.

CONCLUSION.

1o Remerciez, etc. Je vous rends grâces, Ô Dieu, de m'avoir donné une fin aussi excellente et aussi utile que celle de vous aimer en cette vie et de jouir éternellement en l'autre de l'immensité de votre gloire: quand en serai-je digne? quand vous bénirai-je comme je le dois.

2o Offrez, etc. Je vous offre, ô mon aimable Créateur, toutes ces résolutions et ces affections, avec tout mon cœur et toute mon âme.

30 Priez, etc. Je vous supplie, ô mon Dieu, d'agréer mes souhaits et mes vœux, de donner votre sainte bénédiction à mon âme, afin qu'elle puisse en voir l'accomplissement par les mérites de votre Fils, qui a répandu son sang pour moi sur la croix. Pater, Ave.

Faire ici le petit bouquet spirituel.

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1o Mettez-vous en la présence de Dieu.
20 Priez-le qu'il vous inspire.

CONSIDÉRATIONS.

1o Considérez, à l'égard du corps, tout les avantages que vous avez reçus de votre Créateur: ce corps d'une conformation si parfaite, cette santé, ces objets nécessaires à l'entretien de la vie, ces plaisirs naturellement attachés à votre état, ce secours et cette assistance de vos inférieurs, cette agréable et douce société de vos amis; comparezvous un peu à tant de personnes qui valent peutêtre mieux que vous, et qui sont dépourvues de tous les avantages. Car combien en voyez-vous d'une figure ridicule, d'un corps difforme, d'une mauvaise santé! combien qui gémissent abandonnés de leurs amis et de leurs parents, dans le mépris, dans l'opprobre, dans de longues maladies et dans l'accablement de la pauvreté ! Dieu l'a voulu ainsi, d'une manière pour vous, et d'une autre pour eux.

2o Considérez tout ce que l'on peut appeler les avantages de l'esprit. Voyez combien d'hommes

sont hébétés, insensés, furieux, emportés, élevés grossièrement et dans une extrême ignorance: pourquoi n'êtes-vous pas semblables à eux ? N'estce pas Dieu qui a spécialement veillé sur vous pour vous donner un heureux naturel et une bonne éducation?

3o Considérez surtout, Philothée, les grâces surnaturelles, votre naissance dans le sein de l'Église. la connaissance si parfaite que vous avez eue de Dieu dès votre jeunesse, l'usage de ses sacrements, si fréquent et si salutaire. Combien d'inspirations de la grâce, de lumières intérieures, de reproches de votre conscience sur votre vie déréglée ! combien de fois Dieu vous a-t-il pardonné vos péchés et a-t-il veillé sur vous pour vous délivrer des occasions de perdre éternellement votre âme! Tant d'années que Dieu vous a laissée vivre ne vous ont-elles pas donné tout le loisir d'assurer le salut de votre âme ? Examinez ces grâces en détail, et voyez combien Dieu a été bon et miséricordieux pour vous.

AFFECTIONS ET CONSIDÉRATIONS.

1o Admirez la bonté de Dieu. Oh! que mon Dieu a été bon pour moi! oh! qu'il est bon! O Seigneur, que vous êtes riche en miséricordes, magnifique en bontés ! O mon âme, prends plaisir à publier combien il t'a fait de grâces.

2o Repentez-vous de votre ingratitude. Mais que suis-je, Seigneur, pour vous être ainsi sou

venu de moi? Oh! que mon indignité est grande Hélas! j'ai foulé aux pieds vos grâces par l'abus que j'en ai fait; j'ai déshonoré votre bonté par le mépris que j'en ai eu ; j'ai opposé un abîme d'ingratitude à l'abîme de votre miséricorde.

3o Excitez en vous une grande reconnaissance. O mon cœur, ne sois plus envers ce grand bienfaiteur un infidèle, un ingrat, un rebelle. Et comment mon âme ne serait-elle pas désormais soumise à mon Dien, qui a opéré tant de merveilles et de grâces en moi et pour moi!

Commencez donc, Philothée, par dégager votre corps de telles et telles voluptés, pour l'accoutumer à porter le joug du service de Dieu; ensuite appliquez votre âme à le connaître de plus en plus par tels et tels exercices qui peuvent vous y conduire. Servez-vous enfin des moyens de salut que Dieu vous présente par son Église. Oui, je le ferai, je serai fidèle à la pratique de la prière et de l'oraison, je fréquenterai les sacrements, j'écouterai la sainte parole de Dieu j'obéirai à sa voix en suivant les conseils de l'Évangile et ses inspirations.

CONCLUSION.

1o Remerciez Dieu de ce qu'il vous a si bien fait connaître ses grâces et vos devoirs.

2o Offrez-lui votre cœur avec toutes vos résolutions.

3° Priez-le qu'il vous fortifie et vous donne la

fidélité nécessaire: demandez-la par les mérites de la mort de son Fils: implorez l'intercession de la sainte Vierge et des Saints. Pater, Ave.

Faire ici le petit bouquet spirituel.

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1° Mettez-vous en la présence de Dieu.
20 Priez-le qu'il vous inspire.

CONSIDÉRATIONS.

1o Rappelez-vous depuis combien de temps vous avez commencé à pécher; voyez comhien vous avez augmenté et multiplié vos péchés de jour en jour, soit contre Dieu, soit contre le prochain, par vos œuvres, par vos paroles, par vos pensées et par vos désirs.

2o Considérez vos mauvaises inclinations, tout l'emportement que vous avez eu à les suivre, et convenez que le nombre de vos péchés dépasse de beaucoup celui de vos cheveux, et même celui du sable de la mer.

3o Faites principalement attention à votre ingratitude envers Dieu; car c'est un péché genéral qui se répand sur les autres et en augmente infiniment l'énormité. Comptez, si vous le pouvez,

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