SUR L'ÉDUCATION DES VERS A SOIE. Par M. l'Abbé Bo1SSIER DE SAUVAGES, de la SociétéRoyale des Sciences de Montpellier; de l'Académie Impériale PhyficoBotanique & de celle des GeorgeFils de Florence. *** MÉMOIRES SUR L'ÉDUCATION DES VERS A SOIE. SECONDE PARTIE. De l'Education proprement dite des Vers à foie depuis leur naissance jufqu'à la grande freze exclufivement. ORSQUE la couvée a été faite à propos, on a toujours avec des foins ordinaires pour le reste, une récolte qui dédommage au moins de la dépense qu'on a faite; mais pour tirer de cette éducation un profit raisonnable, il faut gouverner les Vers à foie felon les meilleures régles dans les différens périodes de leur vie. La méthode ordinaire des Magnaguiers fera toujours le fond de cet Ouvrage; mais, je la débarraffe du fatras des minuties & des inutilités qui détournent des objets effentiels ; j'en marque les nombreux écueils, & J'indique à mefure les meilleures pratiques du petit nombre de ceux qui réuffirent plus conftamment ; j'en ai joint auffi de nouvelles que mes effais m'ont apprifes & dont on a déjà vû un commencement dans le précédent Mémoire pour couver la graine avec moins de rifque. La couvée eft le Préliminaire effentiel de l'éducation des Vers à foie, mais ce n'est point encore l'éducation elle-même; elle ne commence qu'au moment que les Vers font éclos: c'est à cette époque que nous remonterons pour fuivre pié à pié ces infectes dans leurs différens âges (a) & pour expofer les foins qu'ils exigent. (a) J'entends par âges des Vers à foie les tems de leur vie féparés l'un de l'autre par les mues, ou les intervalles d'une mue à l'autre. Ainfi le premier âge commence à la naif |