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ment des

Vers.

Levant ou au Nord & qu'on tient ordinairement fermée.

La fraîcheur qui regne par ce moyen dans ce rez-de-chauffée, fert à plus d'un ufage, on s'y tient comme en entrepôt pour s'en fervir, lorsqu'il furvient de fortes chaleurs on laiffe à la voute des foupiraux qu'on bouche, ou qu'on ouvre, en tout, ou en partie, felon le befoin, c'eft par-là qu'on peut rafraîchir beaucoup mieux l'appartement de deffus, y renouveller l'air, établir des courans de bas en haut au moyen du feu & chaffer vers le haut les vapeurs, la chaleur étoufféc & tout ce qui peut nuire à la falubrité de l'air.

Loge- C'est dans l'étage fupérieur qu'on jeunes loge les Vers à foie. Occupant peu d'efpace pendant leur jeuneffe ils ont befoin d'une pièce ou d'un retranchement plus refferré, comme nous l'avons déjà vû; l'endroit le plus convenable pour le placer, ou le construire, est le bout du bâtiment, qui tourne au Midi, avec une fenêtre percée du même côté: on peut confulter fur le

refte de ce logement, ce que nous avons dit ailleurs au fujet de l'étuve, j'ajouterai cependant que quand même cette petite piéce feroit au rez-de-chauffée, on la rendroit fort faine au moyen d'un bon feu: j'en ai la preuve dans une étuve qui étoit cinq ou fix pieds en terre, où les jeunes vers réuffiffoient très-bien & bravoient l'humidité, par la chaleur qu'on leur procuroit.

ment des

plus

La grande piéce du premier, atte- Loge nante à la petite, doit avoir fous le Vers faîte environ trois toifes & demi d'é- âgés. lévation, plus ou moins, felon que le Pays cft froid, ou qu'il eft fujet à de fortes chaleurs ; dans ces derniers, on ne fçauroit donner trop de hauteur au bâtiment, il y a moins de précautions à prendre pour garantir les Vers à foie de tout accident aux derniers âges dans les appartemens exhauffés auffi réuffiffent-ils mieux, toutes chofes égales, dans les grandes falles des Châteaux antiques, élevées ou fpacieufes comme des halles ; la chaleur des Étés brûlans s'y fait à peine

échap

fentir à travers des murs épais & percés de peu de fenêtres, ou plutôt d'étroites lucarnes dans une expofition ou un climat froid, on réufliroit également bien avec un appartement plus bas, qu'on pourroit par cela même, rechauffer plus aifément.

Des Quelque élévation intérieure qu'ait pées au l'attelier, il faut des ouvertures pour har laiffer échapper l'air, la chaleur & la l'attelier fumée. L'endroit le plus propre pour

les pratiquer, eft le haut du toit où du mur; en laiffent au haut du toît, une bande de tuiles à claire-voie (a) large \d'un ou deux pieds, tout le long du comble; tandis que le refte de la couverture cft bouché > ou par un lambris de claies de rofeaux, ou avec la tuile noyée dans le mortier.

(a) Les tuiles des Provinces Méridionales, toutes faites en goutiere, font toujours à claire-voie fur la couverture: c'est-à-dire, qu'elles laiffent de grands vuides & de larges joints entre elles, par leur fimple pofition, ou en y faifant autre chofe que de les pofer fur les chevrons: tout est bien bouché au contraire, avec la tuile platte des Provinces du Nord du Royaume.

Si l'on a des raifons

pour

boucher,

ou pour lambriffer la couverture en entier, on fupplée aux claires-voies, en pratiquant au haut du mur de pignon deux ou trois lucarnes, d'un pié & demi de hauteur & de quatre pouces de largeur (avec embrasure); & tout autant au mur de face, qui tourne au Levant.

pas

Pourvû que la couverture foit éloignée d'environ deux toifes de la plus haute table, le vent qui pafferoit à travers ces lucarnes ne parviendra jufqu'aux Vers ou ceux-ci ne rifqueront pas d'en être incommodés. Si la hauteur cft moindre; il y a un bon moyen de fe garantir du vent, sans nuire à l'échappement qu'on a en vue; il n'y a qu'à conftruire ces lucarnes en abat-jour, de façon cependant qu'elles plongent en bas, de dedans en dehors & que l'embrafure, s'il y en a, tourne en-dedans : dans ce dernier cas, on donne aux lucarnes quatre pouces de hauteur verticale en dehors & un pié & demi de longueur horifontale: ces dernieres ouvertures

?

préférables à toute autre ne donnent paffage ni au Soleil, ni à la lumiere; le vent qui fouffleroit, même horisontalement, viendroit s'y briser contre & ne fçauroit les enfiler, ni parvenir jufqu'aux Vers; tandis que la fumée & la chaleur du dedans, auroient en-dehors une libre iffue. (b) C'est à-peu-près de cette façon que les abat-vent, qui couvrent les ouies des cloches, empêchent la pluye d'y entrer & laissent au fon un paffage libre,

en le rabattant de haut en bas.

Il reste à donner au bâtiment une derniere façon pour le rendre plus inacceffible aux Rats; c'eft de faire deux ou trois pieds d'enduit tout autour du bas du mur, en-dedans & en-dehors

(b) Au défaut de figures propres à ces Mémoires, les Lecteurs qui feront à portée de confulter celles de l'Encyclopédie, pourront fe former une jufte idée de nos lucarnes, dans le premier recueil des planches de ce célébre ouvrage; fur la coupe verticale de Pétuve à mettre fécher les pains de fucre. Planche premiere de la fucrerie & affinage du fucre. Figure premiere Lettre J. J.

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