Les symphonies: idylles héroïques

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M. Levy Freres, 1862 - 392 pages
 

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Page 144 - Cesse, 0 rêveur ! abusé si souvent, De souhaiter que la feuille renaisse Sur tes rameaux desséchés par le vent. Ce doux feuillage obscurcissait ta route; Son ombre aidait ton cœur à s'égarer; La feuille tombe; et, sillonnant la voûte, Un jour plus pur descend pour t'éclairer.
Page 70 - Oui, c'est Dieu qui circule en cet immense corps, Dans la moindre corolle; Ces formes, ces couleurs , ces parfums, ces accords, Tout n'est que sa parole. Cette parole vit; c'est l'âme, c'est la voix De toute créature; C'est l'amour que tu sens, la beauté que tu vois Au fond de la nature. Cherche donc le désert quand tu vas poursuivant L'esprit qui renouvelle, Poète, et, chaque été, plonge-toi plus avant Dans la source éternelle!
Page 350 - Les lis du paradis lui prêtent leurs calices. Béatrix ouvre un monde à qui la prend pour sœur, A qui lutte et se dompte et souffre avec délices, Et goûte à s'immoler sa plus chère douceur ; Et, joyeux, s'élançant au delà du visible, De la porte du ciel s'approche en ravisseur. Gloire au cœur téméraire épris de l'impossible ! LECONTE DE LISLE 61.
Page 356 - Si bien que, nourris d'eux, plus calmes et plus forts, Les portant comme un dieu dont vous seriez le temple, Vous sentiez vivre en vous tous ces illustres morts. Puis, sans vous arrêter, même à ces temps sublimes, Au réel trop étroit par votre essor ravis, Toujours plus haut, toujours plus avant sur les cimes, Lancez dans l'idéal vos cœurs inassouvis. Plus...
Page 241 - Le foyer et le champ, les récits de l'aïeul, Tout ce qui pour le cœur compose la patrie, Tous ces trésors que j'aime avec idolâtrie, Cher pays de Forez, je les tiens de toi seul. Tous mes fruits ont germé sur tes...
Page 266 - FRANTZ. La maison, tout en fête, avec amour décore L'heureux char des moissons qui s'est rempli pour nous; La maison, tout en fête et plus joyeuse encore, A vu l'épouse entrer et sourire à l'époux. Dieu fait mûrir les blés; c'est la femme économe Qui mélange un sel pur au pain de chaque jour; C'est elle, en souriant, qui donne au cœur de l'homme Son aliment sacré d'allégresse et d'amour. Comme ce blond froment...
Page 110 - I la roche déserte Va répondre aux chansons des bois. Je donne aux prés leur robe verte ; Ils sont muets, je suis leur voix. La vie autour de moi fourmille ; Elle coule avec les ruisseaux. J'abrite une immense famille ; • Un peuple entier vit sous mes eaux.
Page 176 - À travers champs, bientôt, dans ma course plus prompte, Je m'élance, et des fleurs je ne tiens plus de compte ; Je marche au plus touffu des arbustes meurtris, Et disperse à grands pas leurs feuilles en débris. Alors jaillit, alors le vent à longs flots roule Un doux torrent d'odeurs des plantes que je foule, Et plus mon pied rapide, au penchant du coteau, A coups précipités frappe comme un fléau, Plus j'écrase, à pas lourds, feuilles, rameaux et tiges, Plus l'essaim des parfums rapidement...
Page 356 - Où les doutes railleurs ne nous parviennent plus ! Plus haut dans le mépris des faux biens qu'on adore, Plus haut dans ces combats dont le ciel est l'enjeu. Plus haut dans vos amours ! Montez, montez encore Sur cette échelle d'or qui va se perdre en Dieu.
Page 349 - Heureux qui sur sa route, invité par les fleurs, Passe et n'écarte point leur feuillage ou leurs voiles, Et, vers l'azur lointain, tournant ses yeux en pleurs, Tend ses bras insensés pour cueillir les étoiles. Une beauté, cachée aux désirs trop humains, Sourit à ses regards, sur d'invisibles toiles...

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