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de Châteauneuf et de Jeanne de Mallet. Jeanne de Châteauneuf, devenue veuve, se remaria , en 1375 , à Renaud Jer, vicomte de Murat. Elle avait eu de son premier mari un fils qui suit :-Guillaume, Comptour de Saignes, chevalier, seigneur du Châtelet-d'Antignac, de la Daille, de Cheyrouse , de Trizac et autres lieux. Il confia le gouvernement de ses terres d'Auvergne à Pierre de Salers, en 1443 , et transigea avec Guy de Montclar, seigneur de Montbrun, en 1435. De son mariage avec Catherine d’Agreil ou de Greil naquit le suivant : Pierre Comptour de Saignes , marié à Simone de Poitiers de Saint-Vallier, de laquelle il n'eut qu'une fille unique; - Isabelle de Saignes, mariée deux fois : 1° avant 1464 à Astorg , baron de Peyre, en Géraudan, fils d'autre Astorg et de Dauphine de Clermont; 20 après 1471 , à Gaucher de Brancas, fils de Barthélemy de Brancas, seigneur d'Oise et de Maubec, et d'Isabeau de Saluces. Ce second mariage demeura stérile, mais du premier lit étaient nés plusieurs enfants , entre autres Dauphine de Peyre , épouse de Jean II, vicomte d'Estaing , fils de Begon d'Estaing et de Jeanne de Lestrange. On trouve ensuite Astorg de Peyre, baron de Peyre, seigneur de Cheyrouse et de Trizac, qui épousa , le 24 février 1513 , demoiselle Gabrielle de Dienne, veuve sans enfants, en 1521 , époque à laquelle elle se remaria avec Louis de Foix, seigneur de Merdogne; et enfin Louis de Peyre, père d'Isabeau de Peyre, épouse de François Chalvet , dont la fille, Françoise de Chalvet, dame de Cheyrouse et de Trizac, fut mariée à Jacques de Faye-d'Espeisses , d'abord conseiller, et ensuite président au parlement.

On a la preuve qu'Astorg de Peyre, mari d'Isabelle de Saignes, avait cédé la terre de la Daille, à Jacques de Chabannes, baron de Curton , car il plaidait à ce sujet avec Anne de Lavieu, veuve dudit baron de Curton, en 1464.

Nous avons dit plus haut qu'il y avait présomption que la maison de Saignes tirait son origine de celle d'Apchon, et ce qui vient à l'appui de cetle opinion , c'est que Bernard Comptour, seigneur de Giou , et Louis de Fleurac , tous deux supposés issus des Comptours de Saignes , portaient , en 1450, des armoiries peu différentes de celles des sires d'Apchon. Voyez APCHON, FLORAC et COMPTOUR DE Giou (1).

Bernard Comptour de Giou portait , en 1450 :

D'or, semé de fleurs de lis d'azur , au chef

d'azur chargé de trois étoiles d'or et d'un
lambel de gueules brochant (2).

(Voyez pl. 1re, fig. 3.)

Louis de Florac portait, en 1450 :
De gueules, semé de fleurs de lis d'or (3).

(Voyez pl. 1ro, fig. 4.)

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(1) Gallia christiana, t. 11.-D. Coll.- Armorial de 1460, p. 93, 94.-Baluze, t. II, p.847, 553.- Audigier, t. III, p. 153.--Moréri, aux articles de Brancas et d'Estaing. - Diclionnaire du Cantal, p. 14, 176, 268, 374.--Inventaires de Madic et de Montclar.

(2) Armorial de 1450, p. 94. (3) Armorial de 1450, p. 93.

DE SAILLANS. -Il a existe en Auvergne plusieurs familles de ce nom que M. de Courcelles, dans le tome iv de son Dictionnaire de la Noblesse, a confondues en une seule. Nous allons les indiquer séparément. La première tirait son nom d'un ancien château fort, bâti sur un roc, dans la commune d'Andelat , près de Saint-Flour. A celle-ci appartenaient Guy de Saillans, père d'Etienne de Saillans, bienfaiteur du monastère de Saint-Flour en l'an 1020; Béranger de Saillans, chevalier, qui souscrivit le traité conclu à Saint-Flour entre Guillaume III, vicomte de Murat , et Henri II, comte de Rodez, vicomte de Carlat , le premier lundi du mois de juin 1285; et enfin Dauphine de Saillans, héritière de sa maison, qui , vers l'an 1320, transmit le château de Saillans et autres à Bertrand de Rochefort, seigneur d'Aurouse, d'où il passa par alliances successives aux dauphins de Saint-Ilpize, aux maisons de Lespinasse et d'Amboise , et par vente , à Antoine du Bourg, chance

છે lier de France en 1535 , dont l'arrière-petite-fille, Catherine du Bourg , baronne de Saillans, épousa , en 1616 , Jacques d'Estaing, seigneur de Terrisse. La postérité de ces derniers possédait encore la terre de Saillans à la fin du dernier siècle, époque à laquelle l'amiral d'Estaing la vendit au sieur Roger, notaire à Paris.

Au temps des guerres religieuses, Charles-Antoine du Bourg, baron de Saillans, qui tenait pour la Réforme, périt dans son château, en le défendant contre M. de Montmorin. Nicole de Clermont d'Ondredieu, sa femme, résistait encore avec beaucoup de valeur, mais elle dut céder à la force, et fut amenée prisonnière à Saint-Flour, où la liberté lui fut rendue (1).

ARMOIRIES. - Inconnues.

DE SAILLANS, anciennement SAILHENS. - En admet

tant l'assertion de M. de Courcelles, déjà cité, et celle plus récente de M. Lainé, le bourg de Saillans, situé à quelques lieues d'Ambert, vers les limites du Forez, aurait été le berceau d'une famille de même nom, de laquelle seraient sortis neuf chanoines-comtes de Brioude, dans l'intervalle de 1256 à 1558; mais alors on ne peut se dispenser de reconnaître l'existence d'une autre race différente de celle-ci. Celle dont nous voulons parler tirait son origine du lieu de Sailhens, près de Saint-Nectaire, et dont les possessions s'étendirent ensuite vers Issoire , Billom et Clermont. Voici ce que nous en savons. Raymond de Saillens paraît avec G. de Champeils, B. de Banson, Durand du Crest et S. de Peyrols, tous vassaux de Guillaume Dauphin, à la promesse que ce prince fit au mois de juin 1199 d'exécuter ponctuellement les dernières volontés de sa mère.-Robert de Sallens, dit de Saint-Julien, damoiseau , était au nombre des vassaux nobles de la terre du Broc, près d’Issoire , en 1397.-Alix de Saillans, dame de Langlade, veuve de

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1

(1) Baluze , t. I, p. 223 , 225.- Audigier , t. I, p. 32.-D. Coll. - Dictionnaire du Cantal, p. 7 et 293. — Le père-Anselme , t. VI, p. 460. — Chabrol , t. IV, p. 704.-Imberdis , t. I, p. 77.

Pierre de Peyrols, seigneur de Saint-Diéry, se remaria environ l’an 1417, à Jean ler, seigneur d'Aubière, et cette union fut suivie de celle de leurs enfants du premier lit, qui étaient Jean II d'Aubière et Marie de Peyrols. —Dans le même temps vivait Astorg de Saillans , seigneur de Moriat, près de Lempdes, époux de Catherine d'Urfé, fille d'Arnould d'Urfé, cinquième du nom , seigneur de la Batie.Antoine de Saillans, seigneur de Saint-Julien -sur-Champeix, vassal de Montaigu-le-Blanc, fut inscrit à l'Armorial de 1450, et il était châtelain de Monchars en 1477 (1).Louis de Saillans, mort avant 1513, avait laissé de Claire d'Apchier, sa femme, Gabriel de Saillans, écuyer, seigneur de Fieux, du Cerf, de Vaux, de la Roche-de-Varennes, qui ne vivait plus lui-même en 1517. – Michel de Saillens paraît dans un acte du 12 septembre 1565. Cette famille, qui ne subsistait plus en 1666 , avait contracté d'autres alliances avec les maisons de Chavagnac, de Murat-Rochemaure, du Croc, de Douhet, de Malras- d’Yolet , de Prat , de la Roche , de Saint-Pardoux, etc. (2).

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ARMOIRIES.-D'argent, au croissant tourné

de gueules , accompagné de trois étoiles de
même.

(Voyez pl. 1re, fig.5.

Nota. Ces armes sont exactement les mêmes que portait

(1) Le fief de Monchars relevait de la terre du Broc; Jean de Monchars est nommé dans le même acte de foi-hommage que Robert de Sallens, dit de Saint-Julien, en 1397. (Voyez la Roche, Noms féodaux, p. 823.

(2) Baluzë , t. II, p. 258. —Noms féodaux , p. 823.-D. Coll.

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