DE TALARU. Ce nom est celui d'une illustre famille du Forez, inscrite à l'Armorial de 1450. Son ancienneté et sa noblesse sont des mieux constatées; elle a fourni vingt et un chanoines-comtes au chapitre de Lyon, depuis 1150 jusqu'à 1687. Quant à son illustration, elle la doit au rang élevé qu'elle n'a pas cessé d'occuper pendant sept cents ans; aux belles alliances qu'elle a contractées, aux hommes distingués qu'elle a produits, parmi lesquels on compte trois archevêques de Lyon, dont deux ont été revêtus de la pourpre romaine, le premier en 1389, le second en 1440. Cette maison est aujourd'hui représentée par le marquis LouisJustin-Marie de Talaru, réé pair de France le 17 août 1815 (1).

En 1450, les armoiries de la maison de Talaru étaient :

et plus tard:

De sable, semé de molettes d'or, au lion de
même brochant.

Parti, d'or et d'azur, à la cotice de gueules
brochant sur le tout.

(Voyez pl. 10, fig. 8.)

(1) D. Coll.-De Courcelles, in-8°, t. 1, p. 531.—Baluze, t. I, p. 387.-Histoire de la maison militaire du roi, t. I, p. 184, 193, 493.-Histoire héraldique des pairs de France, par de Courcelles, 1. vш, p. 277, 278.-Noms féodaux, p. 919, 920.

DE TALEMANDIER, seigneurs de Guéry, du Planchat, de Terre-Basse, et de Murat-le-Quaire.- Famille originaire du Languedoc, établie à Langeac et anoblie par charges, ainsi qu'il résulte des lettres du roi Louis XV, données à Versailles le 14 juin 1732, portant provision de l'office de conseillersecrétaire du roi, maison et couronne de France, en faveur de Louis-Melchior de Talemandier, avec confirmation de privilége de noblesse, conformément aux édits de Sa Majesté, des mois de juin 1715 et décembre 1727. Cette famille est éteinte.

ARMOIRIES.De gueules, à la hure de
sanglier d'argent.

(Voyez pl. 10, fig. 9.)

DE TANAVELLE. - Famille ancienne, laquelle tirait son nom d'un vieux château situé au bourg de Tanavelle, à deux lieues de Saint-Flour. Ce château fut rasé en 1573, comme n'étant plus en état de soutenir un siége. Il y a apparence que la famille de Tanavelle avait la même origine que celle de Roffiac ou Rouffiac, car l'église de Tanavelle fut placée sous la garde et protection de Geraud, seigneur de Roffiac en 1059, et Guy, seigneur de Tanavelle, l'était aussi de Roffiac, en 1250. Celui-ci eut pour successeurs connus dans la terre de Tanavelle: Amalric de Tanavelle en 1267, Jean-Armand de Tanavelle en 1344, et Hugues en 1352. On connaît aussi Catherine de Tanavelle, dame

de Liouzargues, veuve de Bertrand Jaffinel, seigneur de Peyrusse, en 1329, et Barane de Tanavelle, dame de Chalinargues, en 1338 (1).

ARMOIRIES.-Inconnues.

DE TANE, comtes et marquis de Tane et de Santena, en Piémont, seigneurs de Chadieu, de Tallende-Majeur, des Martres-de-Veyre, de Soulasse et autres lieux, en Auvergne. Cette famille, dont le nom italien est Tana, est originaire du Piémont et fort ancienne, puisqu'elle remonte à Hugues de Tana, maître d'hôtel de l'empereur Frédéric Barberousse, qui régnait de 1150 à 1190. Jean-Amédée Tana fut député par la petite ville de Quiers, en Piémont, pour présenter au roi François Ier, les clefs de la ville, et fut envoyé plus tard en ambassade auprès de ce monarque. - Charles-MauriceAmédée, comte de Tana et de Santena, chevalier des ordres de Saint-Maurice et de Saint-Lazare, grand écuyer de la princesse Louise de Savoie, épousa, le 14 juillet 1689, Jeanne de Montboissier-Beaufort- Canillac, dame des Martres, de Monton, de Tallende et de Chadieu, de laquelle il eut deux fils:

1o Emmanuel-Frédéric, qui suit;

2o François de Tane, qui se retira en Piémont.

Chabrol, t. IV, p. 727.

· Dictionnaire du

(1) Voyez D. Coll. Cantal, p. 362. — Imberdis, Histoire des guerres religieuses,

t. I, p. 318.

EMMANUEL-FRÉDÉRIC, comte de Tane, né à Turin en 1690, épousa, le 13 janvier 1711, demoiselle Gabrielle de Pons de la Grange. De cette union naquirent trois enfants: 1o Antoine, qui forma le degré suivant;

20 Gabriel de Tana, comte de Santena;

3o Jeanne - Huguette de Tana, alliée en 1743 à Barthélemy, comte de Vichy, seigneur de Varvasse, de Condat, et autres lieux.

ANTOINE DE TANE, seigneur de Chadieu, de Tallende, les Martres-de-Veyre, etc., etc., épousa, le 1er décembre 1738, Louise-Alexandrine de Montmorin, fille de Gaspard et de Marie-Michelle de Beauverger-Montgon. Il est mort en 1785, laissant un fils qui suit, et une fille mariée à Armand-Marc comte de Montmorin.

EMMANUEL-FRÉDÉRIC DE TANE, deuxième du nom, mestre de camp de dragons, chevalier de Saint-Louis, commandant une division de volontaires à la Grenade, périt dans un naufrage en revenant du Cap-Français, en 1783. Il avait épousé, le 10 novembre 1764, Marie-Henriette du Theil, de laquelle issut Amédée-Willelme-Marie-Joseph comte de Tane, seigneur de Chadieu, né en 1769, admis à l'école militaire en 1782, sorti en 1786. Ce dernier signa l'acte de coalition de la noblesse d'Auvergne en 1791 (1).

(1) Chabrol, t. Iv, p. 780, 751.-Noms féodaux, p. 921.

DE TARDAIRES.-Antoine de Tardaire fut convoqué au ban de 1543. Nous ignorons quelles étaient son origine et sa demeure (1).

ARMOIRIES.-Inconnues.

TARRIEUX.-Ancien domaine noble, dépendant de la commune de la Vastrie, arrondissement de Saint - Flour, et dont la famille de Chaudesaigues porte aujourd'hui le nom (2).

TASSY, seigneur de Montluc, de la Chassaigne, de Carteret, de Requistal, du Sartre, de Chavaroche, de Fouilloux et de Boisrigaud, en haute et basse Auvergne.

D'après un mémoire privé, cette famille aurait fourni un commissaire de la marine sous l'amiral de Coligny (1553 à 1572), et François Tassy, son petit-neveu, commissaire d'artillerie depuis 1646, se serait tellement signalé à la bataille de Saint-Gothard contre les Turcs, en 1664, et au siége de Belgrade, que Jean de Coligny, sous lequel il servait, lui aurait concédé ses armoiries à l'aigle éployé, pour les écarteler avec celles de Tassy. Il testa en 1687.

(1) Voyez D. Coll.

(2) Voyez Noms féodaux, p. 270.- Dictionnaire du Cantal, p. 158, 159.