Œuvres complètes de Voltaire: Correspondance (années 1711-1776, nos 1-9750) 1880-82

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Garnier frères, 1880
 

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Fréquemment cités

Page 423 - Vous avez perdu Genève pour le prix de l'asile que vous y avez reçu : vous avez aliéné de moi mes concitoyens pour le prix des applaudissements que je vous ai prodigués parmi eux; c'est vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable ; c'est vous qui me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants, et jeté pour tout honneur dans une voirie, tandis que tous les honneurs qu'un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays.
Page 309 - J'ai l'honneur de vous écrire rarement, madame; ce n'est pas seulement ma mauvaise santé et ma charrue qui en sont cause; je suis absorbé dans un compte que je me rends à moi-même, par ordre alphabétique ', de tout ce que je dois penser sur ce monde-ci et sur l'autre , le tout pour mon usage, et peut-être, après ma mort, pour celui des honnêtes gens.
Page 423 - ... de vous demander , sachant bien que ce qu'un homme écrit à un autre il ne l'écrit pas au public; mais si vous en vouliez faire une pour être publiée et me...
Page 59 - Je pense au moins ainsi. Plus on vieillit, et plus on se persuade que Sa sacrée Majesté le Hasard fait les trois quarts de la besogne de ce misérable univers...
Page 423 - ... me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants, et jeté, pour tout honneur, dans une voirie, tandis que tous les honneurs qu'un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays. Je vous hais, enfin, puisque vous l'avez voulu ; mais je vous hais en homme encore plus digne de vous aimer, si vous l'aviez voulu.
Page 79 - Voilà ce qui fera votre réputation tant -qu'il y aura des hommes sur la terre qui cultiveront les lettres, tant qu'il y aura des personnes de goût et des amateurs du talent divin que vous possédez. Pour moi, je pardonne en faveur de votre génie toutes les tracasseries que vous m'avez faites à Berlin , tous les libelles de Leipsick, et toutes les choses que vous avez dites ou fait imprimer contre moi, qui sont fortes, dures, et en grand nombre, sans que j'en conserve la moindre rancune.
Page 204 - Praline (c'est une expression de madame de Luxembourg); je dois me borner à ne vous dire que ce qui peut vous exciter à me parler. Mais , Monsieur , si vous aviez autant de bonté que je voudrais , vous auriez un cahier de papier sur votre bureau , où vous écririez dans vos moments de loisir tout ce qui vous passerait par la tête. Ce serait un recueil de pensées , d'idées , de réflexions que vous n'auriez pas encore mises en ordre.
Page 426 - Combattre ses partisans. On ne savait à quel titre On doit juger ses écrits; Dans ce procès on a pris La nature pour arbitre. Aux critiques, aux rivaux, La nature a dit sans feinte : Tout auteur a ses défauts, Mais ce Goldoni m'a peinte.
Page 343 - S'assemblent autour des tombeaux, Et des cadavres font leur proie. Non, dans ces coupables excès Je ne reconnais plus les traits De l'auteur de la Uenriade ; Ces vertus dont il fait parade, Toutes je les lui supposais.
Page 232 - C'est aux Français, qui sont naturellement éloquents, à parler, à nous à les écouter avec admiration, et à leur répondre dans un mauvais baragouin, le mieux que nous pourrons.

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