La défense de Paris (1870-1871)

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Page 388 - ... injustice, rendre responsable de cette guerre et des maux qu'elle a produits. Il est aujourd'hui de notoriété que la Prusse avait accepté les conditions du gouvernement de la défense pour l'armistice proposé par les puissances neutres, quand la fatale journée du 31 octobre est venue compromettre une situation qui était honorable et digne, en rendant à la politique prussienne ses espérances et ses exigences. A présent que, depuis de longs jours, nos rapports avec les départements sont...
Page 357 - ... une convention qui serait le premier acte d'une pacification ardemment désirée dans les deux mondes. Les conférences se sont succédé, et le plus souvent deux fois par jour, car j'étais impatient d'atteindre un résultat qui devait faire cesser le bruit du canon que nous entendions constamment, et dont chaque éclat me faisait craindre de nouveaux ravages, de nouvelles immolations de victimes humaines. Voici quelles ont été, pendant ces conférences, les objections et les solutions, sur...
Page 154 - Puisse cette pensée vous faire partager la soif de vengeance, la sourde rage qui m'animent, et vous inspirer le mépris du danger. « Pour moi, j'y suis bien résolu, j'en fais le serment devant vous, devant la nation tout entière : je ne rentrerai dans Paris que mort ou victorieux; vous pourrez me voir tomber, mais vous ne me verrez pas reculer.
Page 357 - Bismark m'a affirmé qu'il désirait, autant que les Puissances neutres, la fin des hostilités , ou du moins leur suspension , et qu'il souhaitait la constitution en France d'un pouvoir avec lequel il pût contracter des engagements à la fois valables et durables. Il y avait donc accord complet sur cet objet essentiel, et toute discussion devenait superflue. Quant à la durée de l'armistice, j'ai demandé à M. le Chancelier de la Confédération du Nord de vingt-cinq à trente jours, et vingt-cinq...
Page 154 - ... tous bien armés, bien équipés, abondamment pourvus de munitions, et, j'en ai l'espoir, tous animés d'une ardeur irrésistible. « Vainqueurs dans cette première période de la lutte, votre succès est assuré, car l'ennemi a envoyé sur les bords de la Loire ses plus nombreux et ses meilleurs soldats ; les efforts héroïques et heureux de nos frères les y retiennent. « Courage donc et confiance ! Songez que, dans cette lutte suprême, nous combattons pour notre honneur, pour notre liberté,...
Page 356 - M. de Bismarck ne m'a pas semblé avoir d'objections insurmontables, et j'ai pu croire, à la suite de cette première conférence, qui n'avait pas duré moins de quatre heures, que nous pourrions nous entendre sur tous les points, et conclure une convention qui serait le premier acte d'une pacification ardemment désirée dans les deux mondes. Les conférences se sont succédé, et le plus souvent deux fois par jour, car j'étais impatient d'atteindre un résultat qui devait faire cesser le bruit...
Page 359 - Bismark, et nous réprimes et continuâmes pendant une partie de la nuit la négociation interrompue le matin. La question du ravitaillement de la capitale fut vivement débattue entre nous, toujours restant bien affirmé de ma part que mes demandes , sous le rapport des quantités , pourraient être modifiées après une discussion détaillée. Bientôt je pus m'apercevoir que ce n'était pas une question de détail mais de fond qui venait de s'élever. Je fis valoir auprès de M. de Bismark le...
Page 352 - Gouvernement de la défense nationale a délibéré » sur les communications qui lui ont été faites aujourd'hui par M. Thiers, envoyé extraordinaire près les » cabinets de Londres, Saint-Pétersbourg, Vienne et » Florence. » Ces communications étaient relatives à la proposi...
Page 359 - ÉQUIVALENTS MILITAIRES (expression de M. de Bismark lui-même). Je me hâtai de répondre que, sans doute, l'armistice pouvait avoir pour nous certains avantages matériels, mais que le Cabinet prussien avait dû le prévoir d'avance en admettant le principe de l'armistice ; que, d'ailleurs, apaiser les passions nationales, préparer et rapprocher ainsi la paix, accorder surtout au vœu formel de l'Europe une déférence convenable , étaient pour la Prusse des avantages politiques qui valaient...
Page 353 - Gouvernement de la défense nationale a consi» déré ces déterminations comme le rejet pur et simple » de la proposition des cinq grandes puissances neutres. » Un armistice d'un mois, sans ravitaillement, est un » moyen déguisé de réduire Paris sans coup férir. » Le Gouvernement de la défense nationale tient donc » la négociation pour rompue par une exigence de la » Prusse également contraire à la justice et au droit des » gens. » II témoigne à M. Thiers sa vive reconnaissance...

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