Julie: ou, La nouvelle Héloïse, Volumes 1 à 2

Couverture
Barbier, 1845 - 375 pages
 

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 80 - Les méditations y prennent je ne sais quel caractère grand et sublime, proportionné aux objets qui nous frappent, je ne sais quelle volupté tranquille qui na rien d'acre et de sensuel. Il semble qu'en s'élevant audessus du séjour des hommes, on y laisse tous les sentiments bas et terrestres...
Page 776 - Femmes ! femmes ! objets chers et funestes, que la nature orna pour notre supplice, qui punissez quand on vous brave, qui poursuivez quand on vous craint, dont la haine et l'amour sont également nuisibles, et qu'on ne peut ni rechercher ni fuir impunément!... Beauté, charme, attrait, sympathie, être ou chimère inconcevable, abîme de douleurs et de voluptés!
Page 438 - Tu l'as dit toimême , la vie passive de l'homme n'est rien , et ne regarde qu'un corps dont il sera bientôt délivré; mais sa vie active et morale , qui doit influer sur tout son être , consiste dans l'exercice de sa volonté. La vie est un mal...
Page 643 - Si nous voulons pervertir cet ordre , nous produirons des fruits précoces qui n'auront ni maturité ni saveur , et ne tarderont pas à se corrompre ; nous aurons de jeunes docteurs et de vieux enfants. L'enfonce a des manières de voir , de penser , de sentir, qui lui sont propres.
Page 441 - La peine et le plaisir passent comme une ombre; la vie s'écoule en un instant; elle n'est rien par elle-même, son prix dépend de son emploi. Le bien seul qu'on a fait demeure, et c'est par lui qu'elle est quelque chose. Ne dis donc plus que c'est un mal...
Page 592 - Des forêts de noirs sapins, nous ombragaient tristement à droite. Un grand bois de chênes était à gauche au delà du torrent; et au-dessous de nous cette immense plaine d'eau que le lac forme au sein des Alpes nous séparait des riches côtes du pays de Vaud, dont la cime du majestueux Jura couronnait le tableau.
Page 796 - Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d'être habité; et tel est le néant des choses humaines , qu'hors ' l'Être existant par lui-même , il n'ya rien de beau que ce qui n'est pas.
Page 800 - Dieu de bonté, c'est toi que j'adore! c'est de toi, je le sens, que je suis l'ouvrage ; et j'espère te retrouver au dernier jugement tel que tu parles à mon cœur durant ma vie.
Page 610 - La condition naturelle à l'homme est de cultiver la terre et de vivre de ses fruits. Le paisible habitant des champs n'a besoin pour sentir son bonheur que de le connoître.
Page 93 - Julie! que c'est un fatal présent du ciel qu'une âme sensible! Celui qui l'a reçu doit s'attendre à n'avoir que peine et douleur sur la terre. Vil jouet de l'air et des saisons, le soleil ou les brouillards, l'air couvert ou serein, régleront sa destinée, et il sera content ou triste au gré des vents.

Informations bibliographiques